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Les grèves se poursuivent au Royaume-Uni pour faire face à l’inflation

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Royaume-Uni grèves

Le Royaume-Uni fait face à de nouvelles grèves le jeudi 20 juillet 2023. Les salariés des hôpitaux et du rail demandent des augmentations, face à une inflation qui baisse mais reste la plus élevée des pays du G7, à 7,9 % en juin.

Le Royaume-Uni connaît une série de grèves des hôpitaux et des chemins de fer

Les grèves dans les secteurs aussi bien de la santé, des transports, de l’éducation, de la poste sont un signe de la difficulté que traverse le Royaume-Uni. L’inflation est élevée, et les salaires sont bloqués. Cela a entraîné une perte de pouvoir d’achat pour les travailleurs, et ils sont de plus en plus mécontents.

Les syndicats qui appellent à la grève ont déclaré qu’ils n’avaient pas d’autre choix que de prendre cette mesure. Ils ont indiqué que les salaires des travailleurs ont été gelés pendant des années, et que l’inflation a érodé leur pouvoir d’achat. Ils ont également déclaré que les employeurs étaient en bonne santé financière et qu’ils pouvaient se permettre de donner des augmentations de salaire.

Le gouvernement a rejeté les demandes des syndicats, affirmant qu’il n’y avait pas d’argent pour des augmentations de salaire. Le gouvernement a également indiqué que les grèves étaient nuisibles à l’économie et qu’elles devaient être arrêtées.

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Au Royaume-Uni, le service de santé public est à bout de souffle

Après les infirmières, les ambulanciers, les « junior doctors » qui sont l’équivalent des internes, c’est au tour des « consultants », les médecins les plus expérimentés, de cesser le travail dans les hôpitaux britanniques. Ils ont commencé jeudi 20 juillet à 7 heures une grève de quarante-huit heures pour la première fois en dix ans. Les dentistes hospitaliers se sont joints au mouvement.

A l’aube de son 75e anniversaire, le célèbre National Heath Service (NHS), conçu après-guerre pour offrir une couverture médicale gratuite « du berceau au tombeau », est à bout de souffle. Après des années de cure d’austérité et la pandémie du Covid-19, l’accès aux soins est de plus en plus compliqué. Selon une enquête de la BBC publiée mercredi, des enfants doivent attendre jusqu’à dix-huit mois pour des traitements dentaires nécessitant une anesthésie, y compris des extractions de dent. 

Le 13 juillet, le premier ministre, Rishi Sunak a exhorté les syndicats de la fonction publique à cesser les grèves et à accepter l’ultime offre d’augmentation du gouvernement, de 5 % à 7 % selon les secteurs. Le gouvernement a proposé une augmentation de 6 % pour cette année aux médecins spécialistes. Mais selon le syndicat British Medical Association, cette proposition correspond à une baisse de salaire en termes réels.

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Les cheminots continuent leur grève pour faire face à l’inflation

Des conducteurs de train du syndicat National Union of Rail, qui ont multiplié les grèves depuis un an, débrayent également, alors que démarrent les vacances scolaires. Les services ferroviaires ont prévenu que jeudi, puis le 22 et le 29 juillet il y aurait « peu ou pas de service à travers une large partie du réseau ». Le syndicat Associated Society of Locomotive Engineers and Firemen a quant à lui entamé une grève le 17 juillet, qui devrait se terminer sous peu.

« Ces grèves s’inscrivent dans une campagne qui a commencé il y a plus d’un an », souligne Mick Lynch, le secrétaire général du National Union of Rail, sur Sky News. Elles perturbent les trains « du sud-ouest de l’Angleterre jusqu’à l’Ecosse ». « Nous sommes vraiment en difficulté. Il faut que les gens aient des salaires décents », conclut-il.

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Pour conclure, au Royaume-Uni, les syndicats et le gouvernement doivent se mettre autour de la table et négocier un accord. Les grèves dans les secteurs de la santé et du rail notamment n’ont de cesse de déstabiliser la Grande-Bretagne mais la forte inflation que connaît le territoire depuis plusieurs mois provoque une perte du pouvoir d’achat des Britanniques.

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Damien Copitet
Je suis étudiant à SKEMA BS après deux années de classe préparatoire au lycée Gaston Berger (Lille). Nous nous retrouvons toutes les semaines pour l'actualité en bref