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Un aperçu de la Théorie Quantitative de la Monnaie

Sommaire
Irvin Fisher

La théorie quantitative de la monnaie (TQM) est une théorie économique fondamentale en ESH qui affirme qu’il y a une relation directe entre la quantité de monnaie circulante dans une économie et le niveau général des prix. Autrement dit, selon la TQM, toute augmentation de la quantité de monnaie sera suivie d’une augmentation proportionnelle des prix, et vice versa. 

 

Explication de la théorie

Cette théorie a été mise sous le feu des projecteurs par l’économiste Irvin Fisher en 1911 dans son ouvrage The Purchasing Power of Money à travers son équation : MV = PT avec :

𝑀 : Masse monétaire, 

𝑉 : Vitesse de circulation de la monnaie,

𝑃 : Niveau général des prix, 

𝑇 : Transactions réalisées 

Pour Fischer il y a 2 hypothèses à prendre en considération  :

La constance de V : la vitesse de circulation de la monnaie ne dépend pas de la quantité de monnaie circulation mais de la densité de la population, des coutumes commerciales ou encore de la rapidité des transports et d’autres conditions techniques

La stabilité à court terme du niveau de production : Il reprend ici une hypothèse néoclassique de base : à un moment donné, la production réalisée correspond à la production maximum réalisable compte tenu du stock de facteurs de production disponible

 

Ainsi d’un point de vue de politique économique il est vain de vouloir affecter le fonctionnement « réel » de l’économie en agissant sur la quantité de monnaie. Sur cette base, un autre concept clé de la théorie quantitative de la monnaie a été établie : la dichotomie forte.

En bref :  dichotomie forte = séparation des phénomènes réels et monétaires.

La dichotomie forte se réfère en effet à l’idée selon laquelle la monnaie est un voile pour les transactions économiques qui recouvre simplement les prix nominaux. Ainsi, selon la dichotomie forte, la quantité de monnaie dans une économie n’affecte que les prix des biens et des services, mais pas les quantités produites de ces biens et services, l’emploi, ou les salaires réels sont épargnés. Une telle approche est associée à l’économiste David Ricardo au XIXe siècle, qui a affirmé que la monnaie n’influence pas même la quantité de production et d’emploi, mais seulement les prix nominaux. 

 

Critiques et limites  de la théorie Quantitative de la Monnaie

La dichotomie forte et la TQM ont été les principaux arguments de la pensée économique pendant des siècles, mais ils ont été contestés par John Maynard Keynes pendant la Grande Dépression. Keynes a montré que l’argent peut en réalité avoir des conséquences réelles, en particulier en période de déclin économique, où une augmentation de la masse monétaire ne se traduit pas nécessairement par une hausse des prix si l’activité économique pousse les individus à épargner au lieu de consommer.  

 

Le verdict final

La forte dichotomie et la théorie quantitative de la monnaie constituent depuis longtemps des éléments fondamentaux de l’analyse économique, cette dernière étant cruciale pour comprendre l’inflation et le rôle de la monnaie.  Bien que critiquées et modifiées, ces notions restent nécessaires à une compréhension approfondie de l’économie monétaire.

 

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Laura Bertal
Actuellement étudiante en 1ère année à l'ESSEC et après deux années de classe préparatoire au lycée Ampère à Lyon en ECE, j'espère pouvoir contribuer à votre réussite !