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Tout connaître sur l’Argentine : dictature, péronisme et actualités

Sommaire

Dans cet article, nous te proposons une analyse des principaux faits sur l’Argentine : histoire, situation présente, actualités et bien plus encore !

1) Les incontournables historiques

 

Un avenir qui semblait prometteur

L’Argentine entre dans son âge d’or à partir de 1880, si bien qu’au début du XXe siècle, elle apparait parmi les dix premières puissances mondiales en termes de PNB. Cette période de prospérité est liée au développement de l’agriculture, ainsi qu’à l’arrivée de nombreux immigrants, venus d’Europe pour la plupart, séduits par ce nouvel Eldorado. En 1914, l’Argentine est ainsi le second pays le plus urbanisé du monde, derrière la Grande Bretagne, et semble être vouée à s’imposer sur la scène mondiale.

 

La dictature militaire (1976-1983)

En 1976, le général Jorge Rafael Videla réalise un coup d’état, prétendant instaurer un nouvel ordre socio-politique ainsi qu’économique. Ce fut en réalité le début d’une terrible dictature, marquée par des centaines de milliers d’incarcérations, 30 000 disparitions ainsi que 15 000 fusillés. Les disparus étaient en fait des prisonniers dont on s’était débarrassé par le biais des « vols de la mort » : ils étaient drogués, puis jetés d’un hélicoptère ou avion au-dessus du fleuve de la Plata. Les opposants étaient traqués, et systématiquement torturés puis assassinés. Par ailleurs, plus de 500 bébés furent volés (prétendus morts), et attribués à des familles affiliés au régime. Dans la plupart des cas, les parents étaient exécutés.

 

Les Mères et Grand-mères de la place de Mai

Cette association, créée en 1977, et dont Estela de Carlotto est actuellement présidente, a pour but de retrouver les enfants volés pendant la dictature militaire (1976-1983) et de leur faire rencontrer leur famille d’origine. Les Mères et Grand-mères de la place de Mai sont devenues de véritables emblèmes de la lutte pour la mémoire des victimes de la dictature, et manifestent également pour que les responsables de ces crimes soient jugés et condamnés : depuis le 30 avril 1977, elles se réunissent tous les jeudi sur la Place de Mai pour défendre ces causes. Leur lutte acharnée a ainsi rendu possible l’identification de 129 des 500 bébés volés, et notamment du petit fils d’Estela de Carlotto en 2014. En 2011, elles ont obtenu la condamnation des généraux Bignone et Videla pour crime contre l’humanité.

 

Le péronisme

Courant encore très influent en Argentine, le péronisme est aujourd’hui la force politique et sociale majeure d’Argentine, issue de Juan Peron. Ce mouvement se présente comme en faveur des ouvriers, et réclamant une justice sociale. La femme de Juan Peron, Eva Peron est également un symbole très fort pour l’Argentine, représentant la création, la foi et l’espérance pour des millions d’argentins. Ancienne actrice issu de milieu modeste, Eva Peron, appelée « Evita », était très populaire auprès des pauvres, et instaura d’importantes mesures sociales, notamment l’obtention du droit de vote pour les femmes, et la légalisation du divorce en 1954

 

La “Ley del Punto Final”

En 1986, le président argentin Raul Alfonsin vote la « Ley del Punto Final », ce qui entraina la suspension des procès contre les responsables de la dictature militaire. Cette initiative provoqua une grande polémique ainsi que le mécontentement de nombreux argentins
Cette loi fut complétée par la « Ley de Obediencia Debida », qui rendit impunis les délits commis par les membres des forces armées, sauf ceux qui concernent les bébés volés.

 

 

2) La situation actuelle

Le président Alberto Fernandez, qui a gagné les élections de 2019 face à Mauricio Macri, fait face à une situation économique catastrophique : hyperinflation, dette colossale, taux de chômage et de pauvreté en hausse (un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté). Depuis les années 2000, l’Argentine est en effet plongée dans une crise économique dont elle peine à sortir.

Par ailleurs, le pays fut durement affecté par la pandémie de Covid-19, avec une baisse du PIB estimée à 10%, et une prise de conscience du manque d’investissement dans les infrastructures de santé notamment. Par ailleurs, le président Alberto Fernandez a mis en place des confinements sévères, ce qui paralyse l’économie et suscite également un grand mécontentement parmi la population, d’autant plus suite à la diffusion en aout d’une image du président célébrant un anniversaire en plein confinement.

 

 

3) Les actus plus ou moins récentes à ne pas avoir ratées

 

Primaires :

Le 12 septembre se tenaient les primaires des élections législatives. Contre toute attente, le parti du président péroniste Alberto Fernandez a été devancé dans la majorité des provinces. Suite à plusieurs jours de crise politique, Alberto Fernandez a finalement annoncé un remaniement ministériel partiel le 17 septembre, sous la pression de Cristina Fernandez de Kirchner , la vice-présidente.

 

Loi sur l’avortement :

Mi-novembre 2020, le président Alberto Fernandez propose devant le Congrès une loi légalisant l’avortement, jusqu’alors interdit en Argentine, sauf en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère. Avant cette dernière proposition d’Alberto Fernandez, 9 autres projets de légalisation de l’avortement avaient été présentés au Parlement, mais tous rejetés. En effet, malgré les nombreuses manifestations en faveur de la légalisation de l’avortement en Argentine, toute une partie de la population argentine restait contre.

Le 30 décembre 2020, la loi est finalement approuvée par le Sénat (avec 38 voix pour et 29 contre) :  l’Argentine légalise définitivement l’avortement, devenant ainsi l’un des rares pays d’Amérique Latine à autoriser l’IVG sans conditions avec Cuba, le Guyana Mexico et l’Uruguay.

 

Environnement :

En juillet 2021, une lagune au sud de l’Argentine, dans la région de Patagonie, prit une teinte d’eau rose fuchsia, liée au déversement de produits chimiques causé par des industriels de la pêche de la province. Tant les populations locales que les écologistes se sont indignées de cette situation, qui reflète un manque de contrôle de la part des autorités, et pourrait avoir des conséquences sur la santé des habitants de la région.

 

Maradona :

Le célèbre joueur de football Maradona est décédé le 25 novembre 2020. Cependant, de nombreux doutes planent sur les circonstances de sa mort, ce qui a suscité une grande polémique : décédé d’une crise cardiaque, Maradona n’aurait pas reçu le traitement approprié pour soigner ses troubles cardiaques antérieurs. Sept médecins ont alors été mis en examen pour homicide involontaire, et sont désormais poursuivis pour homicide volontaire.

Véritable dieu pour les Argentins, ils furent des millions à lui rendre hommage. En effet, Maradona représente un exemple, en particulier pour la jeunesse argentine, étant parvenu à s’élever socialement par le sport.

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Image de Auriane Ducherpozat
Auriane Ducherpozat