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Travail en école de commerce, qu’en est-il?

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Etudiants d'école de commerce en plein travail

« Les notes comptent » n’a eu de cesse de répéter Hager Jemel, la directrice de l’année de Pré-master à l’EDHEC, en ce début d’année scolaire. Les premières années en ont presque été traumatisés.

Il est vrai que cette injonction au travail peut sembler étonnante quand on parle d’une école de commerce. Nombreux sont les bruits qui courent et qui racontent qu’après la prépa, l’école de commerce revient à quatre années de vacances. Nous répondrons donc ici à la question de savoir si le travail en école de commerce est réellement plus tranquille qu’en prépa, ou non.

 

Le travail est plus léger

Pour commencer, nous n’allons pas nous mentir le travail en école de commerce n’est pas d’une difficulté insurmontable. Sachant qu’il suffit d’avoir dix sur vingt de moyenne pour valider le semestre et passer, on voit bien que le travail reste en quantité raisonnable. Un simple minimum est requis.

Cela peut paraître évident quand on sait que le passage ne se fait pas sur concours, mais sur de simples examens. De fait, ce qui rend la prépa particulièrement difficile, c’est le fait que l’examen final soit un concours. Ainsi, il ne s’agit pas seulement de comprendre le cours, mais plutôt de mieux le comprendre que les autres, ce qui est beaucoup plus difficile à atteindre ! Le format des examens fait donc que la classe préparatoire nécessite un travail largement supérieur à celui fournit en école.

Pour finir, nous pouvons constater que les matières traitées en école de commerce sont abordées de manière moins complexe. La Data Analysis est par exemple une matière qui utilise beaucoup de maths. Pour autant, la manière dont elle est enseignée fait qu’aucun calcul complexe ne doit être développé en première année. La difficulté mathématique dans cette matière reste donc très limitée. On en conclut donc qu’être en école de commerce n’implique pas un travail démentiel.

Le travail importe

Toutefois, ne vous attendez pas à ce que les cours soient d’une simplicité extrême une fois en école. Vous constaterez que vous verrez de nombreuses matières différentes qui n’ont rien à voir les unes avec les autres. Ainsi, si vous comprenez bien une matière, cela ne signifie pas que vous aurez des facilités dans une autre. Il est donc rare d’avoir des facilités dans toutes les matières enseignées, ce qui signifie que certaines vous seront plutôt hermétiques et requerront un certain travail.

De plus, même au-delà de ces difficultés intrinsèques que vous pouvez rencontrer dans certaines matières, vous serez amenés à faire face à d’autres difficultés. En effet, si officiellement l’examen n’est pas un cours, il existe tout de même des échanges assez sélectifs dans les écoles. Les universités étrangères partenaires les plus prestigieuses ne réservent parfois que très peu de places aux étudiants de votre école. C’est souvent le cas des échanges possibles avec la Bocconi, ou Berkley par exemple. Ainsi, la sélection pour savoir quel étudiant pourra prétendre à ces échanges se fait sur la base des notes. Voilà pourquoi un travail sérieux importe.

Par ailleurs, les échanges ne sont pas les seuls sujets sélectifs en école. Il existe par exemple des filières spécifiques qui ne sont accessibles qu’à un nombre limité d’étudiants. Pour prendre un exemple de mon école, c’est le cas du double diplôme entre l’EDHEC et Science Po Lille, où seulement 12 places sont disponibles pour plus d’une centaine de demandes par promo. Ainsi, pour réussir à atteindre ces filières, il faut tout de même travailler sérieusement.

Nouveau type de cours

Finalement, nous pouvons conclure que la difficulté réside beaucoup dans le fait que le travail ne soit pas du même type que celui auquel les préparationnaires sont habitués. C’est particulièrement le cas pour les étudiants venant de prépas non économiques. Les ex-Khâgnes par exemple entrent en effet en école avec de sérieuses lacunes en mathématiques. Ils doivent donc prendre des cours de maths supplémentaires (au sein de l’école) pour rattraper leur retard. Le rattrapage est faisable, mais à condition d’avoir une volonté de travailler suffisante.

Mais même pour les prépas économiques, les matières sont très différentes de celles vues en prépa. Elles sont beaucoup plus à but professionnalisant. Nous pouvons par exemple parler des cours de négociation à l’EDHEC. Ces cours sont données sous la forme d’un séminaire, soit plus sous forme de coaching que de cours à proprement parler. La grande différence entre prépa et école réside donc dans la façon selon laquelle les cours sont donnés.

Enfin, n’oublions pas qu’une grande partie du travail en école dépend des associations dont vous pouvez faire partie. Ces associations permettent de mettre les mains dans une première forme d’expérience professionnelle, et de mettre en pratique les éléments vus en cours. C’est là une dernière forme que prend le travail en école, qui est encore très différent de celui en prépa.

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Robin Petyt