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El turismo en España : un plan détaillé pour réussir en colle d’espagnol

Le tourisme en Espagne, jadis moteur incontesté de son économie, est aujourd’hui à la croisée des chemins. Face aux défis actuels, la question cruciale qui se pose est celle de son renouvellement ou de son déclin inévitable.

Problématique générale : le tourisme doit-il se réinventer pour perdurer ou bien est-il destiné à décliner ?

I- L’Espagne, un pays économiquement dépendant

A) Un tourisme de masse dans un pays attractif

Depuis plusieurs décennies, l’économie espagnole trouve sa solidité dans le secteur du tourisme, érigé en tant que l’un de ses principaux piliers (ce secteur contribue à hauteur de 11,7% au PIB d’après Turespaña). Ce dernier agit comme un moteur socio-économique, propulsant la croissance dans des domaines connexes tels que la construction, l’agriculture et les télécommunications, tout en exerçant une influence bénéfique sur le marché de l’emploi. Une étude de l’Organisation Mondiale du Tourisme indique qu’au cours des cinq dernières années, le tourisme a directement généré près de 2 millions d’emplois en Espagne.
Avec une fréquentation annuelle d’environ 85 millions de touristes, l’Espagne a longtemps conservé sa position de deuxième pays le plus visité au monde jusqu’en 2020, se plaçant juste derrière la France.

B) Mais l’Espagne est aussi dépendante des autres pays

La crise financière de 2008 a exposé la vulnérabilité de l’économie espagnole, soulignant le déficit de sources de croissance et de diversification. En basant une part significative de son économie sur une activité aussi volatile que le tourisme, l’Espagne s’expose aux risques imminents d’une prochaine crise économique. Ainsi, la nécessité de développer des activités plus résilientes s’impose comme impérative.
Les leçons de la crise sanitaire mettent en relief l’urgence de diversifier l’économie espagnole, en orientant les efforts vers des secteurs tels que l’industrie technologique et l’économie verte, offrant une autonomie précieuse face aux soubresauts économiques internationaux.

II- Le tourisme est perçu comme un fléau pour le pays

A) Le tourisme de masse remet en cause l’identité et le rôle culturel de l’Espagne

Le modèle touristique espagnol, essentiellement axé sur le « tourisme du soleil et de la plage », façonne une offre attractive pour une clientèle en quête de loisirs abordables. Cependant, ce modèle contribue à une détérioration de l’image du pays, le transformant parfois en une sorte de « pays-hôtel ». Dans ce contexte, la culture perd progressivement son rôle traditionnel pour devenir une simple attraction touristique, confinée à un rôle économique.
Cette transformation s’accompagne de l’émergence de nouvelles formes de tourisme, marquées par des comportements tels que l’ivresse et le hooliganisme. Parallèlement, le non-respect envers la population locale devient manifeste. Par exemple, la destruction de l’environnement du parc Maria Luisa à Séville, met en lumière les conséquences néfastes du tourisme de masse sur les aspects culturels et environnementaux.

B) Une population qui souffre de l’omniprésence du tourisme

Une grande partie des visiteurs se concentre principalement dans 6 des 17 communautés autonomes en Espagne (Catalogne, Baléares, Canaries, Madrid, Valence, Andalousie), engendrant une hausse des prix immobiliers dans les villes principales de ces régions, ce qui est préjudiciable à la population locale.
De plus, le tourisme de masse a suscité un rejet, illustré par une « tourismophobie » dans des quartiers tels que le quartier gothique de Barcelone, où les habitants protestent régulièrement pour dénoncer le manque de civisme de certains touristes en quête de divertissement bruyant.

C) Le tourisme, un fléau pour l’environnement

Le secteur touristique axé sur les plages et le soleil contribue de manière significative à la pollution de l’environnement. Les imposants complexes hôteliers de la Costa Brava et de la Costa Dorada sont responsables d’une pollution grave qui affecte négativement la vie marine. Les eaux près de Benidorm sont devenues un lieu où la pratique de la pêche est grandement compromise.

III- Aujourd’hui, il est nécessaire de repenser le paradigme du tourisme espagnol en raison de la pandémie

A) Les conséquences de la pandémie

La crise sanitaire a eu des conséquences dévastatrices, particulièrement dans le secteur touristique, considéré comme l’activité économique majeure en Espagne depuis les années 1990. Le pays a subi une baisse de 70% de ses revenus liés au tourisme, entraînant des défis économiques, politiques et territoriaux.

B) Repenser le tourisme espagnol avec plusieurs options

Le tourisme vert : mettant l’accent sur la promotion de destinations moins fréquentées, le tourisme vert est très présent dans le nord de l’Espagne, notamment en Galice, Asturies, Cantabrie et au Pays basque. Les voyageurs peuvent se détendre dans des maisons rurales et découvrir les coutumes de la région, loin du tourisme de masse des autres régions.
Le tourisme culturel : pour les passionnés de connaissances, d’art et de culture, l’Espagne offre une grande variété de destinations imprégnées de centaines d’années d’histoire, coutumes et traditions. Des joyaux tels qu’Alcalá de Henares à Madrid, le Palau Güell à Barcelone et la Cité des arts et des sciences à Valence offrent une expérience culturelle inoubliable.
Pendant les périodes de confinement, des initiatives virtuelles ont émergé pour inspirer les voyages une fois la crise sanitaire passée, parmi lesquelles Valence 360 degrés et le hashtag#Madridsequedaencasa.

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C) S’adapter à la nouvelle situation : l’exemple des îles Canaries

Les îles Canaries tentent de profiter du boom du télétravail pour se positionner comme une destination touristique pour les « nomades numériques » grâce à leur climat exceptionnel, ce qui leur permettrait de relancer le cycle économique.
Les Canaries cherchent également à attirer le silver tourisme, qui rassemble des retraités de plus de 60 ans, avec une stabilité économique et du temps disponible.

Conclusion

Bien que le tourisme présente des avantages économiques, les inquiétudes persistent au sein de la population quant à la transformation de l’Espagne en une simple destination hôtelière, où les visiteurs semblent déconnectés de la vie locale. Il semble donc nécessaire de repenser le paradigme du tourisme espagnol en explorant de nouvelles perspectives.