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L’activisme dans le monde anglo-saxon

L’activisme est de plus en plus présent dans divers domaines de la vie économique et politique. Il l’est d’autant plus qu’il est facilité par les nouvelles technologies de communication. Voici quelques exemples anglo-saxons pour une colle ou une dissertation à ce sujet !

Cop City ou l’activisme à l’échelle locale

Cop City est le nom du projet qui vise à créer un centre d’entraînement pour les policiers à Atlanta. Néanmoins, le centre a été construit sur un des plus grands espaces verts de la ville, la forêt de Weelaunee. De plus, la zone est habitée en majorité par des Afro-Américains vivant en dessous du seuil de pauvreté. Certains se verraient donc évincés de leurs logements, tandis que ceux qui resteraient subiraient les conséquences néfastes de la construction, qui pourrait engendrer jusqu’à 1,5° C de réchauffement de la zone. 70 % des habitants étaient donc opposés à la création de la zone.

Le projet a tout de même été voté, ce qui a mené à des manifestations en 2023. Bien qu’elles soient non-violentes, la police a abattu un des participants, Manuel Teran. Ceci constitue la première fois qu’un activiste pour le climat a été tué par les forces de l’ordre aux Etats-Unis.

On voit donc se développer un activisme pour défendre des causes à l’échelle locale. Cependant, les droits des personnes engagées pour ces causes continuent à être bafoués.

Des conflits entre activistes

Certaines organisations militent pour des causes qui continuent à faire débat. Ceci peut donner lieu à des confrontations entre différents groupes d’activistes. Aux Etats-Unis, l’usage des armes à feu par les citoyens est un sujet qui mobilise de nombreux activistes dans les deux camps. Au sein des organisations qui apportent un soutien ferme au “right to bear an arm” (droit de porter une arme à feu), on retrouve le NRA (National Riffle Association). Ce groupe de lobbying est un des plus influents dans le pays, avec plus de 400 millions de dollars de budget. On voit aussi l’émergence de groupes encore plus radicaux. C’est le cas de Gun Owners of America, une organisation qui accuse le NRA d’être laxiste et de faire trop de compromis.

De l’autre côté, on retrouve des personnalités qui se sont publiquement opposées à ce droit. En 2018 s’est tenu le March For Our Lives, qui est jusqu’à ce jour la plus grande manifestation étudiante aux Etats-Unis. Elle visait à promouvoir le “gun control” (contrôle des armes à feu). Elle a été organisée par X Gonzalez, qui a survécu au shooting au lycée Stoneman Douglas. On constate donc que certains sujets mènent à la confrontation d’activistes défendant des visions différentes.

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Réseaux sociaux et activisme

Il est important de noter le rôle crucial des nouvelles technologies dans ce domaine. Ici, il est possible de reprendre le cas de March For Our Lives. Grâce à la communication sur les réseaux sociaux, cet évènement a eu une résonance mondiale. Le hashtag #NeverAgain a été lancé pour mettre en avant cette marche et le combat contre les armes à feu. Il a été en top des tendances pendant plusieurs mois.

Les nouvelles technologies permettent donc à des citoyens lambdas de médiatiser une cause qu’ils défendent. De ce fait, il est devenu plus facile pour chacun de soutenir une cause, sans devoir passer par une organisation ou des institutions gouvernementales.

Un exemple d’artiste engagée

All the Beauty and the Bloodshed est un documentaire qui retrace la vie de Nan Goldin. Cette photographe était également une activiste fortement engagée dans la lutte contre les dérives de l’industrie pharmaceutique. En effet, elle a été une des victimes de la crise des opioïdes dans les années 2010. Cette crise s’est manifestée par l’addiction de milliers d’Américains à un anti-douleur connu sous le nom d’OxyContin, prescrit à outrance malgré ses effets secondaires extrêmement dangereux.

Nan Goldin a donc mené un combat acharné contre Purdue Pharma, l’entreprise qui a commercialisé cet anti-douleur. La famille Sackler, à la tête de Purdue Pharma, faisait des donations importantes à de nombreuses institutions artistiques. Pour protester contre cela, Nan Goldin a fondé le groupe P.A.I.N. Ce dernier organise des manifestations pacifiques au sein de musées financés par les Sackler. Il a réussi à mettre fin aux donations de la famille Sackler dans de nombreux d’entre eux.

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Vers une radicalisation de l’activisme ?

Certaines revendications se sont traduites par des actions largement critiquées. En 2022, des activistes du groupe britannique Just Stop Oil ont jeté des boîtes de conserve sur un tableau de Van Gogh dans la National Gallery à Londres. Leur objectif était de réaliser une action choquante afin de sensibiliser le public sur l’urgence que représente le changement climatique. Cependant, ceci a été fortement condamné, dans la mesure où les œuvres de Van Gogh n’avaient pas de lien direct avec les désastres environnementaux.

Néanmoins, dans How to Blow Up a pipeline, Andreas Malm soutient ce mode d’action. En effet, il expose l’idée selon laquelle le sabotage est une forme d’action acceptable pour les activistes climatiques. Il critique le pacifisme, qui mènerait à un “fatalisme climatique”, car le public ne réagirait pas face à la gravité de la situation.

Un autre phénomène lié à ces problématiques est le “radical flank effect” (théorie du flanc radical). Cette théorie soutient que la présence de groupes radicaux dans une organisation accroît le soutien de la cause venant de militants plus modérés. Ainsi, il est possible de parler d’une radicalisation croissante des mouvances activistes.