Nous nous retrouvons aujourd’hui pour notre rendez-vous hebdomadaire, marqué cette semaine par le rachat du Crédit Suisse par UBS, le relèvement des taux d’intérêt de la BCE et la future intégration de GPT-4 à Microsoft 365.
UBS rachète le Credit Suisse pour 3,02 milliards d’euros
Au terme d’un long week-end de négociation très fortement encouragée par les autorités suisses, UBS a pris la décision de racheter le Credit Suisse pour 3,02 milliards d’euros. Ce mariage possède plutôt un goût de sauvetage pour les actionnaires du Crédit Suisse qui voient leurs actions être rachetées 76 centimes alors qu’elle valait 1,86 franc suisse vendredi soir et 4,77 il y a six mois. Afin d’éviter un mouvement de panique, les autorités suisses ont pleinement participé à cette opération. Il a été convenu, qu’UBS bénéficierai d’une garantie de quelque 9 milliards de francs du gouvernement qui sert d’assurance si des problèmes devaient être découverts dans des portefeuilles très spécifiques de Credit Suisse. De plus, la Banque centrale accorde une ligne de liquidités allant jusqu’à 100 milliards de francs suisses à UBS et Credit Suisse.
Le Fed prête 12 milliards de dollars pour éviter une crise bancaire
La banque centrale américaine a annoncé avoir prêté près de 12 milliards de dollars aux banques américaines. Cette décision fait suite à la faillite de la Silicon Valley Bank et doit permettre aux établissements bancaires de faire face aux retraits de leurs clients en cas de bank-run. L’institution monétaire a par ailleurs fait savoir jeudi qu’elle avait prêté, par l’intermédiaire de son programme habituel de prêts à très court terme, 152 milliards de dollars aux banques au cours de la semaine écoulée, contre à peine 5 milliards la semaine précédente. De plus, après les faillites de SVB, Signature Bank et Silvergate, c’est FirstRepublic qui est sur la sellette. La quatorzième banque américaine par la taille de ses actifs a été sauvée par onze grandes banques américaines. Elles se sont engagées à verser 30 milliards de dollars car elles ont « confiance dans le système bancaire ».
Microsoft annonce l’intégration de GPT-4 à Microsoft 365
L’intégration de GPT-4 ajoutera de nouvelles fonctionnalités aux logiciels de Microsoft 365, dont Word, Excel et Outlook. Il devrait être déployé à grande échelle dans les prochains mois. Présentée comme le « copilote Microsoft 365 », cette intelligence artificielle pourra analyser les informations contenues dans des documents professionnels stockés à divers endroits ou évoquées lors de visioconférences passées avec l’outil Teams. Selon l’entreprise américaine, ce « copilote » sera ensuite capable, sur la base de ces informations, de présenter un résumé des enjeux d’une réunion à venir. Il pourra également proposer une synthèse de cette réunion, ou résumer un échange d’e-mails. Ce « copilote » pourra encore écrire ou réécrire un document Word, des e-mails ou des présentations.
La BCE annonce une nouvelle hausse de ses taux d’intérêt
La Banque centrale européenne tranché jeudi 16 mars pour un nouveau relèvement de ses taux d’intérêt d’un demi-point afin de combattre l’inflation. La BCE annonce toutefois sa prudence pour la suite du resserrement monétaire et a renoncé à leur engagement de relever encore « sensiblement » les taux dans les mois à venir. Au vu des évènements de la semaine, il est primordial de rappeler que le resserrement monétaire à marche forcée, effectué par toutes les grandes banques centrales pour renchérir le coût du crédit et ralentir la surchauffe des prix, a aussi contribué à fragiliser les banques commerciales.
Emmaüs lance une campagne de publicité d’envergure
L’association Emmaüs a détourné le slogan de Vinted, « Tu ne le portes plus ? Vends-le » par « Si tu ne le portes pas, donne-le ». L’association qui vient au secours de 70 000 personnes en France regrette le retournement de marché qui pousse les consommateurs à se débarrasser de produits d’occasion sur des sites de vente en ligne comme Vinted (23 millions d’utilisateurs par mois) ou Leboncoin (29 millions d’utilisateurs par mois). Phénomène induit, la qualité des produits collectés par Emmaüs se dégrade. Désormais, seulement 40 % des 320 000 tonnes d’objets donnés chaque année (meubles, vaisselle, vêtements et autres produits d’électroménager) sont propres à la vente, « contre 60 % auparavant », déplore la directrice générale déléguée.
