Depuis son arrivée à la tête de la CDU en 2022, Friedrich Merz s’affirme comme l’un des acteurs politiques les plus influents d’Allemagne. Ce vétéran de la politique allemande, longtemps dans l’ombre d’Angela Merkel, semble désormais prêt à briguer la chancellerie et à redéfinir l’orientation du pays. Mais qui est vraiment Friedrich Merz ? Peut-il incarner l’avenir de l’Allemagne dans un contexte de crises multiples ?
Un conservateur de longue date
Né en 1955, Friedrich Merz débute sa carrière politique au sein de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) dans les années 1980. Avocat de formation, il se distingue par sa rigueur et son attachement aux valeurs conservatrices. Élu au Bundestag en 1994, il devient rapidement une figure montante du parti, incarnant une droite libérale sur le plan économique et ferme sur les questions sociétales.
À la tête du groupe parlementaire CDU/CSU entre 2000 et 2002, Merz s’oppose à la vision plus centriste d’Angela Merkel. Cette rivalité aboutira à son retrait progressif de la scène politique en 2009, après la victoire de Merkel. Il se tourne alors vers le secteur privé, où il occupe des postes de direction au sein de grandes entreprises, notamment chez BlackRock, le géant de la gestion d’actifs.
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Le retour en politique et la présidence de la CDU
Après plusieurs tentatives infructueuses pour revenir au premier plan, Merz profite du départ d’Angela Merkel pour s’imposer comme le leader du renouveau conservateur. En 2022, il est élu président de la CDU avec pour ambition de repositionner le parti à droite et de reconquérir le pouvoir face à une coalition gouvernementale affaiblie.
Son programme repose sur un retour à des politiques économiques libérales, une approche plus stricte en matière d’immigration et une vision plus souverainiste de l’Europe. Il cherche ainsi à séduire les électeurs déçus par le centre et à contrer la montée de l’AfD, parti d’extrême droite qui capte une partie du vote conservateur.
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Friedrich Merz, l’homme de la situation ?
Le 23 février 2025, les élections fédérales allemandes ont marqué un tournant politique majeur. Friedrich Merz, leader de l’a CDU, a conduit son parti à la victoire avec 28,5 % des voix, ouvrant la voie à sa probable nomination en tant que chancelier. Cette élection a également été marquée par une progression historique de l’extrême droite, l’AfD, qui a obtenu plus de 20 % des suffrages.
Si son positionnement plus droitier séduit une partie des électeurs, il risque également d’effrayer les modérés et de raviver les divisions internes au sein de son parti. Son défi sera donc de trouver un équilibre entre fermeté et pragmatisme pour espérer devenir le prochain chancelier d’Allemagne.
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Les défis d’une coalition gouvernementale
Malgré la victoire de la CDU, la formation d’un gouvernement stable nécessite une coalition. Friedrich Merz a exprimé son intention de former une alliance avec les sociaux-démocrates (SPD), qui ont obtenu 16,4 % des voix.
Des discussions sont en cours pour définir les modalités de cette collaboration, avec des priorités centrées sur la politique étrangère, la sécurité, l’immigration et la relance économique.
Conclusion
S’il veut gouverner efficacement, Friedrich Merz devra composer avec des partenaires aux visions parfois divergentes et convaincre une opinion publique divisée. Son défi principal sera d’incarner un leadership rassurant et pragmatique, tout en restant fidèle aux orientations conservatrices qui ont marqué son ascension. Son succès ou son échec déterminera non seulement l’avenir de la CDU, mais aussi la direction que prendra l’Allemagne dans les années à venir.
