Nous nous retrouvons aujourd’hui pour notre rendez-vous hebdomadaire, marqué cette semaine par l’amende pour abus de position dominante contre EDF, le pacte ferroviaire européen et la demande d’approbation pour le vaccin de Sanofi.
Les patrons français sont en pleine confiance
Selon l’Insee, le climat des affaires a progressé de 5 points en France au mois de février. Cette progression est tirée par le sursaut de l’hébergement-restauration grâce à l’allègement des restrictions sanitaires. Pourtant la remontée des cours du pétroles, la persistance des pénuries sur les chaînes de production incitent à la prudence. Enfin, les patrons sont de plus en plus nombreux à exprimer leur intention de répercuter la hausse des coûts dans leurs prix de vente. Seul point noir, l’enquête a été réalisée entre le 27 janvier et le 18 février 2022, elle ne prend donc pas escompte l’escalade entre la Russie et l’Ukraine.
EDF reçoit une amende pour abus de position dominante
L’autorité de la concurrence a infligé mardi 22 février une sanction de 300 millions d’euros à EDF et à plusieurs de ses filiales pour abus de position dominante, à la suite d’une plainte déposée par Engie. Il est rapproché à EDF d’avoir « exploité abusivement » de 2004 à 2021 des fichiers de clients dont le groupe disposait dans le cadre de sa mission de service public de l’électricité, pour proposer aux consommateurs des offres de marché en gaz, électricité et autres services énergétiques. EDF est également sanctionné pour avoir aussi utilisé les infrastructures commerciales liées à la gestion des contrats à tarif réglementé, pour développer la commercialisation de ses offres de marché, souligne l’Autorité de la concurrence.
Les patrons du rail réclament « un nouveau pacte ferroviaire européen »
Vingt-quatre dirigeants d’entreprises ferroviaires européennes veulent œuvrer ensemble pour améliorer l’attractivité du rail partout sur le continent. En réclamant un investissement massif de l’Union Européenne pour concurrencer l’aérien et le transport routier, ils espèrent également pouvoir lutter contre le dérèglement climatique et atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Ils appellent également Bruxelles et les États membres à « promouvoir des règles de concurrence équitable entre modes de transport », en prenant notamment en compte leur empreinte écologique.
Le vaccin français est (enfin) prêt
Peut-être une preuve de la perte de compétitivité de la France sur le terrain de la santé, Sanofi va demander l’approbation réglementaire de son vaccin, avec presque un an de retard. Le groupe français a dû repousser à deux reprises son calendrier d’aboutissement du vaccin, qu’il espérait à l’origine rendre disponible avant la mi-2021. Il a d’abord enregistré un retard de six mois, à cause d’un problème de dosage, puis a encore pris du retard à cause des difficultés à trouver des personnes jamais contaminées pour mener des essais fiables. Le géant pharmaceutique indique que les résultats du vaccin sont très positifs et qu’il s’est montré efficace pour éviter toute hospitalisation liée au Covid-19. Finalement, c’est « comparable à l’efficacité des vaccins déjà disponibles », a souligné Sanofi.