Mister Prépa te propose de découvrir les meilleures copies des concours des années passées : c’est un outil très utile et parfois indispensable, afin de bien comprendre ce qui est attendu d’un élève de prépa aux concours. Reste à savoir comment utiliser cet outil ! Cet article te donne trois pistes à explorer afin de véritablement élever tes copies de matières littéraires au niveau supérieur.
Utilise tes copies
Une bonne copie de concours ne se lit pas comme une BD : il faut activement chercher à comprendre les principes qui la sous-tendent. Pour cela, il est indispensable d’utiliser sa propre copie afin de pouvoir effectuer une comparaison précise des deux copies. Attention, il ne s’agit pas de se démoraliser ou de tenter de copier un style !
Ta copie va te servir de point de départ : Qu’est-ce que je fais ? Ensuite, il s’agit de comprendre ce que l’autre copie fait en plus : pour cela, n’hésite pas à observer attentivement l’argumentation, la présentation de la copie, de même que le type de phrase utilisées (généralement pas trop longues, claires et concises, par exemple : L’homme cherche son bonheur hors du monde. Effectivement…) qui sont généralement les points forts des copies de concours dans les matières littéraires notamment.
Garde à l’esprit que, plus tu auras de copies à comparer à la copie de concours, plus tu pourras déterminer aisément ce qui distingue les meilleures copies. En ce sens, n’hésite pas à prendre plusieurs copies de concours sur le même sujet afin de les comparer entre elles (Quels thèmes reviennent en particulier ? Suis-je capable de retracer l’argumentation de la copie après une seule lecture ?) : en revanche n’en prends pas trop (1-2), le but est de se comparer aux meilleures copies et non de les comparer entre elles !!
Ecrivez équilibré
La bonne copie de concours ne doit pas devenir un moule par lequel jurer : elle doit être une indication des qualités recherchées par les correcteurs. Il est essentiel de conserver une part d’authentique et de vrai dans ses copies, autrement les correcteurs le sentiront. Tes argumentations sont tiennes : il ne s’agit pas de les travestir mais au contraire de leur donner forme et structure afin de les rendre accessibles aux correcteurs en une lecture.
En ce sens, tu remarqueras (entre autres) que les copies de concours brillent par leur simplicité, leur clarté et la facilité avec laquelle on peut les comprendre. N’hésite donc pas à réfléchir, non plus par « trois parties, trois sous-parties » mais bien en neuf petites parties : il s’agit là de vérifier la continuité entre les parties qui devrait apparaître sans difficulté ; l’idée de hiérarchisation entre grande et sous partie tient toujours !!
Les copies de concours brillent enfin par leur équilibre : aucune de leurs parties n’est trop faible par rapport aux autres. Pour arriver à ce résultat, il faut se mesurer : Ne pas gâcher tous ses précieux arguments dès l’introduction, introduire de nouveaux concepts au fur et à mesure. Si l’introduction présente les grandes lignes, il faut que tu montres au correcteur que tu amènes du nouveau, que tu développes ton raisonnement : que tu évolues. La notion de progression est clé ici : ton développement, ainsi que son nom l’indique, doit continuellement être nourri et réinterrogé pour être sûr d’interroger tous les aspects du problème.
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« La forme est le fond qui remonte à la surface »
Cette formule de Victor Hugo nous rappelle l’importance toute particulière de la forme dans une argumentation, que l’on pourrait penser centrée sur « le fond ». Or, il n’en est rien : observe attentivement l’introduction, la conclusion, les alinéas des copies de concours : Outre le fait de donner une clarté et une lisibilité accrue à la copie de concours, ces procédés structurent clairement l’accroche, la contextualisation, la problématique de même que l’annonce de plan, facilitant le travail du correcteur.
Par-delà la simple présentation, observe aussi les transitions, trop souvent bâclées par les élèves. Elles annoncent la couleur d’une copie : une transition sans idée, qui vise simplement à meubler une copie, nuit à la véritable transition qui développe un raisonnement et amène une nouvelle dimension au problème traité dans la copie. De fait, n’hésite pas à formuler d’abord tes transitions comme une question (car elle doit amener un problème nouveau) avant de l’écrire sous forme d’affirmation, montrant au correcteur que tu es sûr de la tournure que tu veux que ta copie prenne et affirmant la clarté de ton raisonnement (les questions de transition sont souvent vacillantes, notamment dans leur formulation. Par exemple : Ainsi le monde semble-t-il nous plonger dans un profond malaise. Il tente donc d’y remédier / Comment l’homme tente-t-il d’y remédier ?).
Enfin, lis attentivement les rapports de concours afin de voir clairement les pièges que les bonnes copies évitent et les qualités à mobiliser. S’il n’est pas facile de faire le diagnostic de sa copie seul, le rapport de jury aide énormément ! Les copies de concours recèlent en fait de trésors tant dans des formulations, des connecteurs logiques parfois pratiques, que des registres de langues adaptés, rendant une lecture agréable. C’est le dernier point : demande-toi, après avoir lu une copie de concours, ce que tu en as pensé, l’impression qui te reste de la lecture. C’est cette impression que tu veux reproduire lorsque l’on lit ta copie : on doit être accroché et ne pas hésiter, comprendre du premier coup, ne pas faire trop compliqué est la clé (du moins pour commencer !).
Voilà donc trois pistes qui devraient t’aider et t’inciter à utiliser des copies de concours afin de te perfectionner. Les mots d’ordres sont : Progression, équilibre et clarté. Tu as maintenant une corde de plus à ton arc afin de réussir ta prépa ! Bonne chance !
