La notion de l’entreprise est omniprésente dans les discours économiques modernes. Cependant, derrière une telle familiarité se trouve une complexité étymologique et conceptuelle qui mérite d’être explorée. À premier vue, l’entreprise est une structure économique organisée dont la finalité est de produire bien et servies. En examinant l’origine du mot, on peut découvrir certaines perspectives.
L’analyse étymologique du mot “Entreprise”
Afin de mieux comprendre ce que recouvre ce terme, il est donc nécessaire d’en analyser les différentes parties. D’abord, le mot “entreprise” est issu de l’ancien français “entreprendre”, signifiant “prendre en main”, “se mettre à quelque chose”. Dans ce terme est alors contenu l’idée d’une certaine action, celle de l’initiative et de la responsabilité. Ensuite, le préfixe “entre-” amène l’idée d’interaction, de relation entre des parties, et “prendre” implique l’idées de s’emparer, de s’accaparer mais aussi de la gestion de la situation. L’entreprise est donc littéralement une action d’acquisition d’une prise d’initiative, qui est collective et relationnelle. En ce sens, cette expression montre qu’il ne s’agit pas d’une action individuelle, mais d’un processus qui implique des parties différentes à degrés divers. Dès l’origine, ce terme implique du travail, de la coordination, de la collaboration et de la gestion de ressources pour une fin commune.
Définition contextuelle et évolution historique
L’analyse contextuelle peut nous permettre de passer outre l’étymologie. Au 17ème siècle déjà, l’entreprise acquiert un caractère plus économique, en lien avec l’avènement du capitalisme et des premières grandes compagnies de commerce. À l’instar de ce que décrirait Joseph Schumpeter plusieurs siècles plus tard, l’entreprise est l’endroit où s’incarne l’esprit d’innovation. Autrement dit, elle est un élément clé du processus de destruction créatrice, où de nouveaux produits et processus économiques prennent la place de les anciens. Dans cette acception du terme, elle devient un synonyme d’innovation et de prise de risque, et c’est là qu’elle se distingue de nombreuses autres organisations humaines. En tant que telle, elle est une institution qui oriente l’énergie créatrice des individus afin de produire de la valeur économique. Mais pour Karl Marx, l’enseigne représente également le lieu d’exploitation où la plus-value créée par les travailleurs est dérobée. Cette lecture marxiste du concept soulève un enjeu central, autrement dit les rapports de pouvoirs et la distribution injuste des ressources au sein de la société.
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Le mécanisme économique de l’entreprise : coordination et maximisation des ressources
Au niveau pratique, l’entreprise est un mécanisme d’optimalisation des ressources humaines, matérielles et financières pour les diviser de manière rentable et maximiser la production et les profits. Dans le cas du modèle théorique néoclassique, l’entreprise cherche à maximiser ses bénéfices en produisant des marchandises à un coût marginal égal au prix du marché: C′(Q)=P; où C′(Q) est le coût marginal, P est le prix du marché. Cette équation montre la logique d’intensification de l’activité des entreprises transformatrices. Cependant, mener des corps de gestion de pile de production est une tâche beaucoup plus difficile que de simplement compiler une formule de prix unique. D’après Ronald Coase en 1937, les entreprises existent en tant que telles parce que la formation des coûts de transaction est contentieuse sur le marché. En d’autres termes, il est plus rentable d’organiser la production de quelque chose au sein d’une entreprise que de dire de conclure un contrat.
Citation punchy
« L’histoire du capitalisme est celle de la destruction créatrice. » (Schumpeter, Capitalism, Socialism and Democracy, 1942).
Contextualisation
Un exemple pertinent est celui d’Amazon. En 2022, son chiffre d’affaires s’est élevé à 513,98 milliards de dollars, soulignant toute la puissance contemporaine d’une entreprise dans la coordination d’énormes ressources. Aujourd’hui, Amazon n’est plus un simple service de commerce en ligne. Il a évolué pour devenir une entité plus vaste qui s’est emparé de chaînes d’approvisionnement mondiales, a investi de manière intégrée dans des infrastructures numériques et physiques et a redéfini la logistique. Ce cas illustre comment la notion moderne de l’entreprise dépasse le concept traditionnel selon lequel elle ne produit que des biens et des services pour devenir la structure de son propre écosystème global et stratégique. Cela correspond à la vision schumpétérienne de la fonction de l’entreprise en tant que moteur de l’innovation et transformation.
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