Misterprepa

KHAGNE : Les 5 règles pour impressionner le correcteur en histoire

Sommaire

Dans cet article, on te donne des astuces implacables pour briller dans tes copies d’histoire au concours. Longueur de la copie, types de plans, utilisation des citations et des chiffres, conseils de typographie… vous aurez toutes les clés en main pour impressionner vos correcteurs ! 

Un plan nuancé, complexe, fin 

1/ Qu’est-ce qu’un plan trop simpliste ?

Ce qui peut ennuyer votre correcteur en histoire, c’est un plan un peu trop simpliste. Il y a deux types de plans simplistes : 

  • un plan chronologique qui ne fait que suivre la chronologie sans vraie analyse et questionnements. Ce plan s’apparente finalement plus à une liste de périodes factuelle (de telle date à telle date, il s’est passé ça, puis ça, puis ça) .
  • un plan thématique qui ne cherche pas à analyser, et surtout à problématiser.

2/ Comment faire un bon plan ?

Ainsi, un plan qui peut impressionner un correcteur est un plan : 

  • qui vise à problématiser le sujet : c’est-à-dire à en faire ressortir les grands enjeux, les problèmes, les ambivalences ou les contradictions qu’il pose, les questions qui s’en dégagent, les nuances qu’on peut en tirer …
  • qui montre toute la complexité du sujet : un sujet de concours d’histoire a été bien réfléchi, et choisi parce qu’il a un véritable intérêt de réflexion. Votre but, c’est de montrer au correcteur que derrière l’intitulé du sujet, vous avez su discerner toute la complexité du sujet et que vous arrivez à manipuler cette complexité.
  • qui, concrètement, ne fait pas deux lignes : exposer son plan, ça doit prendre minimum 5 lignes, car plus l’annonce du plan est étoffé, plus cela prévient que le plan détaillé sera recherché, nuancé, problématisé, et cela donne donc envie au correcteur de se plonger dans la copie.
  • qui a un fil rouge et une vraie évolution : votre but est de partir d’un constat, d’une situation initiale, et de bâtir un raisonnement à partir de démonstrations de faits historiques. Attention à ne pas faire de votre copie un simple exposé de faits : ce qu’on vous demande, c’est une vraie réflexion, un raisonnement problématisé. L’annonce du plan doit mettre en avant le raisonnement que vous avez choisi de suivre.

Lire plus : Que préparer pour le concours en Histoire ?

 

Copie d’histoire : quelle longueur ?

Il n’y a pas forcément de longueur requise pour une copie, tout dépend de la taille de l’écriture, de la densité de l’écriture aussi… Néanmoins, une copie trop courte est souvent signe de manque de connaissances. Au contraire, une copie assez longue (15, 20 pages voire plus) peut être la preuve que vous avez beaucoup à dire. Attention, comme d’habitude, il ne s’agit pas d’écrire pour rien dire, de tourner autour du pot… Si vous bloquez sur le sujet, que vous avez très peu d’éléments en tête, autant se concentrer sur le peu que vous savez et prendre le temps de problématiser tout ça sans produire une copie à rallonge. 

Par contre, si vous maitrisez le sujet, sachez que plus votre copie sera détaillée, pointue, approfondie, complexe, et plus elle sera appréciée. 

 

Conseils

La longueur de la copie peut être à double tranchant et vous porter préjudice si votre plan ne tient pas la route, ou que vos arguments sont erronés. Mais si vous maitrisez le sujet, voilà ce qui peut concrètement impressionner votre correcteur : 

  • Une introduction assez conséquente (2 pages) qui prend le temps de contextualiser avec des éléments (dates, personnages historiques, chiffres) précis. Une introduction est aussi appréciée si elle développe une problématisation se composant de plusieurs questions, puis d’une question finale qui englobe tous les enjeux du sujet (et qui sera donc comprise comme la problématique de la copie). Enfin, l’annonce du plan peut prendre 10 à 15 lignes facilement, et cela envoie un signal positif à votre correcteur car c’est une preuve que vous avez réfléchi à des axes nuancés, et complexes.
  • Les parties de votre devoir peuvent facilement faire 5 à 8 pages. Cela peut paraître énorme, mais en 6h, on a en réalité le temps de beaucoup écrire. Si votre plan a été construit assez rapidement car c’est un sujet que vous maitrisez bien (disons environ 1h), il vous reste 5h de rédaction, ce qui suffit pour produire un devoir de 15 à 20 pages, ou plus.  
  • La conclusion n’a pas besoin d’être aussi longue que l’introduction. Le correcteur arrive au bout d’une longue lecture, inutile de s’attarder sur la fin. Au contraire, à la fin d’une longue copie , prévoyez une conclusion qui reprend de façon assez synthétique les enjeux, les problématiques, les ambivalences, les points de basculement s’il y en a. Une conclusion d’une longueur qui se situe entre une demi page et une page maximum (ouverture comprise) devrait être appréciée après un long devoir. 

 

Citations bien placées

Un des ingrédients que tous les correcteurs adorent, c’est les citations. Pourquoi ? Parce que :

  • ça prouve une connaissance pointue des sujets
  • ça soutient vos arguments
  • ça donne de la matière et du relief à votre cheminement de pensée

Il existe plusieurs types de citations intéressants ; 

  • les citations de personnages historiques : elles sont toujours intéressantes pour illustrer un événement historique et le contexte dans lequel il survient. 
  • les citations d’historiens : ce sont généralement les plus intéressantes et les plus valorisées.

 

1/ Citations : comment et où s’en servir ?

Vous pouvez en faire plusieurs usages pertinents :

  • elles peuvent servir d’amorce pour une sous-partie. C’est une façon de varier la forme de son devoir, et de faire que votre écriture ne soit pas trop monotone. Elles accrocheront l’attention de votre correcteur (surtout quand on sait que certains ne lisent pas forcément toutes les parties de votre devoir, mais liront seulement l’introduction, la première partie et la conclusion…)
  • elles peuvent appuyer une idée que vous développez, et donc venir à la fin d’une sous-partie.
  • vous pouvez aussi les utiliser en transition entre deux sous-parties, ou deux parties ; une façon de rebondir pertinemment et de façon originale.

 

2/ Comment BIEN s’en servir ? 

C’est la principale question ici. C’est bien beau d’apprendre des citations, mais les disséminer aléatoirement dans votre copie ne vous rapportera aucun point … AU CONTRAIRE. Cela peut vous porter préjudice, et vous faire perdre des points. 

Règle d’or des citations : toujours les commenter. 

Pour ce qui est des citations de personnages historiques, elles peuvent ponctuer assez librement votre argumentaire. L’important est que vous les commentiez de façon pertinente, en tirant de la citation les nuances intéressantes, les sous-entendus, les contradictions. 

Pour ce qui est des citations d’historiens, c’est un peu différent. Bien sûr, il faut AUSSI les commenter. Néanmoins, ces citations sont souvent tirés d’essais consacrés à des sujets et souvent analysés selon un angle de vue choisi. Elles ne peuvent pas être commentées de la même façon qu’une déclamation d’un personnage historique en plein milieu d’un discours ou autre. 

Chaque historien étudie les évènements de façon factuelle, mais détient toujours un certain point de vue sur les évènements. Ces points de vue peuvent donc soutenir une thèse que vous appuyez. Mais pour cela, il faut expliciter en quoi cet angle de vue pris par tel historien est pertinent dans le cadre de la réflexion que vous menez sur tel sujet, et en quoi il offre une analyse possible de la problématique. En bref, rattachez la citation à l’angle de vue choisi pour analyser le sujet, soit pour en montrer les convergences, soit pour en montrer les divergences voire les oppositions. 

Ces citations donneront du relief à votre argumentaire du moment qu’elles seront placées au bon moment dans votre copie, et qu’elles auront pour objectif de valider, soutenir, ou appuyer vos arguments, votre thèse, ou votre démonstration. 

Pour qu’elles soient identifiables, n’hésitez pas à adopter une écriture plus italique pour les rédiger, et à faire des guillemets également bien visibles, et non pas minuscules.  

 

Chiffres 

En histoire, citer des chiffres peut aider à donner du poids à vos arguments ainsi qu’à ajouter du détail et de la précision à votre argumentaire. Il ne faut pas en abuser, mais plusieurs données chiffrées par partie peuvent vraiment augmenter la valeur de votre copie. 

Une petite astuce : n’hésitez pas à les écrire un peu plus gros, ou de façon italique, de façon à ce qu’ils ressortent et attirent le regard si votre correcteur commence à lire la copie en diagonale …

 

Typographie 

L’attention et le soin porté à la typographie est souvent négligée. Pourtant, cela peut également faire la différence. Pensez que votre copie se trouve parmi des centaines, des milliers de copie. Votre but, c’est de ressortir du lot. Se distinguer par le fond, apprendre des exemples originaux, des accroches originales…. c’est bien. Mais par-dessus tout, il faut que votre copie se distingue déjà à première vue, avant même que le correcteur commence sa lecture.

Quelques conseils sur la typographie : 

  • User des alinéas autant que vous le pouvez pour structurer votre copie : avant chaque phase de votre introduction, avant votre phrase introductive de partie, avant chaque première phrase de sous partie, avant chaque conclusion partielle, avant chaque transition ….Vous pouvez également varier : un grand alinéa pour les début de partie, et un plus petit alinéa à l’intérieur des parties.
  • Délimiter vos parties par des signes distinctifs : n’hésitez pas à les séparer par une rangée de 3 petites étoiles par exemple, ce qui donnera un repère visuel si votre correcteur parcourt rapidement la copie avant de la lire, ou s’il passe directement de la première partie à la troisième.  Vous pourrez entendre des professeurs dire que c’est interdit. Ce qui est interdit, ce sont tous les signes distinctifs qui rompent l’anonymat (initiales ou autre). Dessiner des petits carrés ou étoiles entre les parties n’est pas considéré comme un signe distinctif. On retrouve ce même outil typographique dans les essais ou manuels.
    • Si vous avez quand même peur d’utiliser cela, on vous conseille de faire un très grand saut de ligne (si vous avez fini la partie à la moitié de la page, commencez la prochaine partie aux dernières lignes de la page, ou à la prochaine page. 
  • Souligner les titres des livres cités, c’est normalement requis, il ne faut pas l’oublier, d’autant plus que cela peut également attirer l’oeil du correcteur. 
  • Ne pas oublier de mettre les majuscules aux mots qui les nécessitent : Nom, Ville, Pays, Titre honorifique (Président, Général, par exemple) …. 
  • Vous pouvez opter pour des lettrines en début de partie, introduction, ou conclusion. 

 

Astuces en vrac : 

  • Écrivez les noms d’auteurs ou historiens un peu plus gros que le reste , idem pour les dates, et chiffres. 
  • Pour réviser, faites-vous des fiches de citations, et des fiches de chiffres à apprendre par coeur.
  • Vous pouvez confronter la vision ou la thèse de deux historiens pour ajouter une dimension analytique.
  • Refaites allusion à votre problématique et au sujet ponctuellement dans votre devoir, au sein de vos conclusions partielles, ou transitions, pour toujours montrer que vous êtes bien au cœur du sujet.

 

Lire plus : Khâgne : 3 conseils pour l’épreuve écrite d’histoire

 

Newsletter
Image de Cindy Moreira
Cindy Moreira