Après vous avoir présenté mes conseils bibliographiques, je veux vous parler de méthodes de travail qui peuvent être particulièrement utiles en B/L, et qui m’ont beaucoup servi.
Vertus et désavantages de faire une fiche de vos livres
Lorsqu’on a lu un livre, on se demande comment faire pour retenir les informations qui y sont contenues.
Ficher un livre permet d’en retirer la substantifique moëlle : les dates, les faits intéressants, les noms … C’est un travail véritablement rentable sur le long terme et vous vous en remercierez lorsque les échéances se rapprocheront. Néanmoins, cela prend du temps et peut s’avérer peu stimulant. Pour pallier cela, vous pouvez – et je pense même que vous devez – vous constituer un groupe de fichage. Demandez à quelques-uns de vos amis de ficher avec vous les nombreux livres que vous aurez à lire, en veillant à constituer un groupe de travail avec ceux dont les méthodes se rapprochent le plus des vôtres : rien de plus désagréable en effet que de lire une fiche que l’on n’apprécie pas !
Néanmoins, si la perspective de ficher un livre vous désole, il reste l’option de simplement lire et mettre en relief les informations qui vous semblent importantes (en soulignant, en surlignant ou encore en écrivant dans la marge de vos livres). Vous pouvez de plus adopter un code couleur thématique qui vous aidera à re-parcourir vos livres en fonction de ce que vous voulez apprendre. Cette méthode n’est pas mauvaise : ouvrir un livre de 600 pages à la veille de ses concours peut être décourageant, mais vous aurez accumulé une plus grande quantité de connaissances que si vous aviez fiché chacun de vos livres et certains préfèrent apprendre à même le livre que sur des fiches parfois indigestes.
Surligner ses livres, c’est bien sûr dire adieu à la revente en fin de prépa, mais est-ce que vous voulez réellement vous débarrasser de ces livres avec lesquels vous avez passé tant de temps ?
Et rien ne vous empêche de commencer par ficher vos livres et changer de méthode au cours de vos années en classe préparatoire ! Vous pouvez également décider de ficher les ouvrages généralistes (les manuels du type « Berstein et Milza » ou « Droz et Rowley ») et de lire les autres (l’ouvrage d’Eric Hobsbawm par exemple).
Les outils, techniques qui peuvent être utiles
D’abord, travailler avec des chronologies peut réellement vous aider dans votre apprentissage: le programme d’histoire est très large et on peut rapidement crouler sous les dates à apprendre. Les chronologies permettent donc d’établir un panorama qui restera dans votre esprit et facilitera votre apprentissage de l’histoire.
Pour cela, il existe des chronologies toutes faites : c’est le cas de celles de Bernard Phan avec sa Chronologie du XXe siècle pour la partie mondiale et sa Chronologie de la France au XXe siècle. Celles-ci ne sont malheureusement plus éditées, mais vous pourrez peut-être les trouver dans vos CDI ou dans des bibliothèques universitaires. Associant à chaque date une explication, ces livres sont utiles pour comprendre les grands traits de chaque programme, bien que les dates choisies ne soient pas toujours les plus pertinentes. Certains livres, notamment parmi ceux que je vous ai conseillés comportent également des chronologies plus ou moins complètes.
Vous pouvez également constituer vos propres chronologies sous la forme de frises, de listes « Quizlet » (application gratuite qui vous permet de constituer des listes de termes pour les apprendre ensuite) ou autre : choisissez la présentation qui vous permettra de retenir au mieux vos dates, tout en essayant d’adopter un format qui puisse permettre de travailler en tous lieux : lire des chronologies dans le métro ou dans des files d’attente peut s’avérer très utile !
Ensuite, faire des dossiers de citations et, si vous en avez le temps, de chiffres.
Pour ce qui est des citations, elles sont primordiales dans vos copies d’histoire. En effet, outre l’accroche, pour laquelle une citation est la bienvenue, celles-ci permettent de rendre vivantes vos copies et seront toujours très bien accueillies par votre correcteur, qu’elles introduisent ou exemplifient votre propos. Il faut alors être rigoureux et réaliser ce travail au fur et à mesure : lorsque vous lisez un livre ou lorsque vous relisez votre cours par exemple.
Les livres d’histoire sont plus ou moins fournis en citations, et il n’est pas forcément nécessaire de toutes les retenir : vous pouvez noter celles qui vous paraissent le plus faciles à retenir, les plus révélatrices pour une période ou les plus faciles à caser dans une copie. Bien sûr, les citations, comme tout autre élément de vos copies, doivent avoir un intérêt pour votre propos et c’est donc selon ce critère que vous devrez les choisir.
Un dossier de chiffres, de faits importants peut également être très utile et faciliter votre apprentissage. Dans les ouvrages d’histoire, les morts, les taux de natalité ou les chiffres de production se succèdent et ne marquent pas forcément notre mémoire. Ici, la répétition est véritablement le maître-mot : se faire un dossier thématisé permet donc de lire et relire ces chiffres afin de pouvoir les remobiliser dans vos devoirs, qui s’en trouveront valorisés.
Enfin, vous pouvez vous lancer dans un travail biographique en essayant de chercher des informations sur les personnages que vous rencontrez dans vos lectures. Il ne s’agit pas d’écrire des dizaines de pages mais seulement quelques lignes, une quinzaine par exemple, de façon à pouvoir rapidement présenter les personnages dont vous parlez dans vos copies.
Une fois ce travail fait, il faut pouvoir mobiliser ses connaissances : nous verrons dans le prochain article comment le faire.