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Prépa : 5 clichés sur les littéraires

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S’il existe bon nombre de clichés sur la classe préparatoire en général, il faut reconnaître que les étudiants littéraires ne sont pas épargnés : hippies ou progressistes, voués à devenir professeurs ou écrivains, études choisies par défaut ou par facilité, autant d’idées reçues qui demeurent encore aujourd’hui. Étant très souvent la cible de nombreux stéréotypes, la khâgne est pourtant bien différente de ce que l’on pourrait penser. Découvrez dans cet article 5 clichés courants sur les étudiants en classe préparatoire littéraire.

 

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Les khâgneux ne font que lire des livres

Il s’agit sans nul doute de l’idée reçue la plus commune concernant les étudiants en prépa littéraire, dont la journée ne serait rythmée que par la lecture. Face à cette vision extrêmement simpliste, il importe ainsi de rappeler que si les khâgneux étudient certes en détails plusieurs œuvres de littérature française au programme de l’ENS, ils font également de l’histoire, de la géographie, de la philosophie ou encore des langues, autant de disciplines qui ne requièrent finalement que peu de lecture. Aussi s’agit-il de dépasser cette vision du khâgneux qui ne ferait que lire à longueur à journée, a fortiori quand le plus grand paradoxe de la prépa littéraire consiste en ce que les étudiants n’ont même plus le temps de lire…

 

 

Ils finiront tous enseignants ou écrivains

Il est bien réducteur de limiter les débouchés de la khâgne à l’enseignement ou l’écriture de romans. Même si un certain nombre d’étudiants littéraires se destinent sans doute au métier de professeur, il s’agit de percevoir la khâgne comme une filière relativement généraliste qui ouvre sur un grand nombre de débouchés : études politiques, écoles de journalisme, écoles de commerce, études de sciences sociales, et bien d’autres possibilités encore. Vous l’aurez compris : la khâgne est avant tout une opportunité de se doter d’une solide culture générale pour ensuite poursuivre dans des domaines très variés, tant les passerelles sont nombreuses.

 

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Les khâgneux sont tous hippies ou progressistes

Qui n’a jamais eu l’image de l’étudiant littéraire comme d’un hippie aux cheveux longs, au style décontracté et aux propos lunaires ? Cette image qui colle à la peau des littéraires est pourtant à nuancer : si les littéraires arborent sûrement plus volontiers des styles décontractés que les étudiants d’autres filières, le raccourci avec les hippies est un peu rapide. Par ailleurs, le fait de mener des analyses approfondies d’une œuvre ou d’une citation ne signifie pas qu’ils « planent » : si leurs études les incitent sans cesse à trouver du sens et à analyser les mots, les khâgneux vivent dans le même monde que nous !

 

 

Ils ont choisi des études de lettres par défaut

Si certains clichés peuvent avoir une part de vérité, celui-ci est à déconstruire totalement : la classe préparatoire littéraire n’est pas une alternative par défaut aux sciences ou encore à l’économie ; autrement dit, les littéraires ne vont pas en khâgne simplement pour ne pas avoir de chiffres. Au contraire, ils sont passionnés par leurs études : ils ont une affinité particulière avec la philosophie, l’histoire, la littérature ; ils aiment réellement analyser, proposer des interprétations, produire leur propre réflexion sur un sujet. Vous l’aurez compris : les khâgneux aiment leurs études pour ce qu’elles sont, et non parce qu’il s’agit d’une échappatoire aux chiffres.

 

 

Leurs études ne servent à rien…

Bien prétentieux serait celui qui affirme que les études littéraires « ne servent à rien ». Force est de constater que les nombreux clichés sur la filière n’aident en rien à sa compréhension. Chaque discipline enseignée a un sens et une réelle utilité : l’histoire éclaire le sens des événements passés ; la linguistique explique nos méthodes de communication ; la sociologie cherche à analyser le fonctionnement de nos sociétés ; la littérature exprime le réel par les mots. Il s’agit d’une filière intellectuellement très stimulante, qui n’apparaît pas comme une modeste alternative à des filières plus nobles.

 

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Marie Mouret