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5 erreurs à ne pas faire en maths en deuxième année

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Te voilà déjà en deuxième année. On arrive sur la fin du mois d’octobre et même si on essaye de se rassurer comme on peut, on ne peut pas s’empêcher de voir défiler le temps, beaucoup trop vite. Parmi les angoisses liées aux concours, il y a celle un peu particulière des maths. Pour certains, on a encore ce —très— mauvais souvenir de la première année et là on commence à paniquer. Pour éviter d’empirer la situation et pour même peut-être essayer de l’améliorer, il y a des erreurs à ne pas faire. Dans cet article, nous allons donc voir les 5 erreurs qu’il ne faut surtout pas faire en maths en deuxième année.

1) Commencer les annales trop tôt

Nous avions déjà vu cette erreur dans celles à ne pas faire en première année. Néanmoins, elle est toujours valable en deuxième année, et pour les mêmes raisons ! La deuxième année passe très vite. En général, aux alentours du mois de décembre, il y a les concours blancs, puis l’année s’arrête au mois d’avril pour vous laisser un petit mois de révisions. Les professeurs recommandent généralement de commencer à faire des annales vers le mois de janvier au plus tôt. C’est pour une bonne raison ! Tout d’abord, parce qu’il y a un programme à respecter. Si tes professeurs font le programme en entier c’est parce que TOUS les chapitres sont susceptibles de tomber le jour des concours. En commençant les annales trop tôt tu t’empêches de faire un exercice d’annale en entier, et à partir de ce moment, faire des annales perd tout son intérêt. En effet, le but de faire des annales, c’est de se confronter aux exercices « typiques » — pour les épreuves EDHEC, EML et ECRICOME— proposés aux concours, de s’entraîner à répondre à un maximum de questions en un temps donné. Si tu n’as pas en ta possession tous les outils techniques pour répondre aux questions, tu ne peux pas saisir l’enchaînement logique des questions, ni faire correctement l’épreuve dans le temps imparti.

Je t’assure qu’à quelques mois des concours tu feras bien assez d’annales.

2) Négliger les exercices

C’est une erreur qui est également mieux d’éviter en première année mais qui à ce moment-là n’est pas déterminante. Or, elle l’est en deuxième année. Effectivement, le programme de deuxième année est tout aussi dense que celui de première année à la différence que les professeurs ont moins de temps pour te l’enseigner. De ce fait, si tout au long de l’année tu prends correctement le temps d’apprendre définitions, démonstrations, théorèmes étudiés lors du cours précédent, tu te rendras vite compte au mois de janvier que tu n’a jamais fait que les deux exercices par semaine demandés par ton professeur. Ça c’est un problème, et je t’explique pourquoi. Dans le cas où tu viserais les écoles qui utilisent les épreuves de maths EDHEC, EML et ECRICOME — et uniquement dans ce cas-là—, il te faut absolument de confronter à « l’esprit » de ces exercices. En effet, ces épreuves de maths ont l’avantage d’avoir des exercices qui se ressemblent relativement dans leur structure d’une année sur l’autre. Il y a en quelque sorte des exercices « typiques ». Tout le monde connaît le dicton « C’est en forgeant que l’on devient forgeron. » Il n’y a pas de meilleur domaine que les maths pour l’appliquer. Pour ce genre d’épreuve, c’est en pratiquant, pratiquant et pratiquant qu’on finit par saisir l’essence de l’exercice ou du moins pour les moins matheux qu’on parvient à reproduire le modèle dans quasiment toutes les situations. Ce que je m’apprête à te dire peut te sembler contradictoire avec ce que je viens d’énoncer dans le point précédent mais pas du tout en réalité. Même si j’ai dit qu’il ne fallait pas commencer les annales trop tôt, rien n’empêche pour commencer à s’habituer à ce genre d’épreuves de faire quelques exercices par-ci par là. Dans certains cas, en fonction de comment ton professeur aborde le programme, tu peux finir relativement tôt dans l’année une thématique. À partir de ce moment-là, rien ne t’empêche de ne toucher qu’aux exercices d’annales qui ne concernent que cette thématique. Il existe certains livres qui classent les exercices d’annales année par année par thème. Enfin, la meilleure chose à faire reste quand même de s’entraîner en priorité sur les exercices que ton professeur de maths te demande de faire. S’il les a sélectionnés c’est pour une raison particulière et par ailleurs tu auras la chance de bénéficier d’une correction complète durant laquelle tu pourras poser toutes tes questions.

Dans le cas des épreuves de maths parisiennes c’est un petit peu différent. Il ne faut pas procéder de la même manière. Les exercices proposés nécessitent nettement plus de réflexion mathématique et ne peuvent s’appréhender qu’avec une parfaite maîtrise de son cours et de l’ensemble des objets mathématiques dans toute leur complexité.

Lire plus : Comment travailler les maths en prépa ECG

3) Négliger la rédaction

C’est un point un peu particulier. Peu y pensent et pourtant c’est quelque chose qui peut permettre de gagner facilement des points et de faire la différence. En effet, les erreurs de rédaction sont relativement faciles à éviter et en revanche elles peuvent vite coûter chères si on n’y fait pas attention. J’appelle par erreur de rédaction, toutes les erreurs liées au langage mathématique et à ses objets. Quand on oublie d’introduire une variable, qu’on fixe une constante ou ce genre de choses, d’un point de vue strictement logique, cela ne veut plus rien dire. Même si certains correcteurs peuvent être indulgents, il faut être conscient que cela décrédibilise son discours mathématique. En les évitant, tu t’attires la bienveillance du correcteur et les quelques points qui sont accordés à la rédaction. Comment faire pour les éviter ? Il faut essayer de comprendre au maximum les objets mathématiques que tu manipules. Pour cela, il faut s’imprégner de la définition, ne pas hésiter à poser des questions à ton professeur si quelque chose n’est pas clair. Il peut également être utile de lire les rapports de correction disponibles sur internet. Les correcteurs y énumèrent les erreurs les plus communément commises et celles qu’il faut à tout prix éviter.

4) Faire une impasse

C’est une technique classique, qui peut marcher dans certains cas mais que je ne recommande quand même pas cette méthode. Son bénéfice n’est pas assez élevé pour le risque que tu prends. En effet, comme je l’ai dit précédemment, s’il y a autant de chapitres dans le programme, c’est qu’ils ont tous vocation à être mis à contribution dans les sujets de concours. Il n’existe absolument aucun moyen de prédire un sujet. Ce n’est pas parce qu’un chapitre n’est pas tombé depuis 10 ans qu’il tombera l’année prochaine, ce n’est pas non plus parce qu’un sujet est tombé trois années de suite, qu’il ne tombera pas l’année prochaine. Il est bien trop risqué de spéculer sur les chapitres qui vont tomber. Tout d’abord parce que pour ceux qui passent toutes les épreuves de maths, il y en a cinq différentes au total. Cela laisse le choix à beaucoup trop de chapitres pour espérer deviner lequel ne tombera pas. Ensuite, il faut bien comprendre dans quelle difficulté tu te mets en faisant cela. Il suffit que le sujet sur lequel tu as décidé de faire une impasse tombe pour que tu te prives de la résolution d’un exercice entier. Être dans l’incapacité de réaliser tout un exercice dans une épreuve de maths est extrêmement préjudiciable. C’est un handicap que tu ne peux tout simplement pas te permettre quand on sait que c’est un concours que tu passes et non un examen. Chaque point perdu te fait perdre des places dans le classement.

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5) Penser qu’il est trop tard

Finissons par celle qui est plus de l’ordre psychologique. Quand on n’aime pas les maths ou que l’on n’est pas bon — bien qu’en général les deux vont de pairs— il est difficile de garder espoir quand on voit les mois qui défilent et les difficultés qui s’accumulent. Cependant, il est primordial de bien se rappeler une chose : il n’est jamais trop tard. Je ne dis pas que si tu n’as jamais fait d’exercices de maths de l’année, tu vas t’en sortir quand même si tu commences en février. Mais, il ne faut pas abandonner. Ce n’est pas parce que tu n’as jamais rien compris aux intégrales qu’il faut laisser tomber. Au contraire, le plus tôt tu te confronteras à tes difficultés, le mieux ça sera. Il n’est jamais trop tard pour aller voir ton professeur pour lui demander de t’expliquer plus en détail une notion que tu maîtrises mal du premier chapitre.

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Conclusion :

Même si les concours approchent beaucoup plus vite qu’on ne le voudrait, l’important c’est de ne pas céder à la panique. En deuxième année, tu as normalement une méthode de travail qui est adaptée à tes besoins et à ta personnalité. Il n’y a plus que se faire confiance et à éviter les quelques erreurs qui pourront venir entacher tout ton travail.

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Chloe Ropart