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Ce qui change entre l’hypokhâgne et la khâgne

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Comment préparer les écrits de l'ENS ?

Le passage en khâgne est toujours un moment qui peut effrayer les hypokhâgneux, dans la mesure où l’année du concours est entourée d’une aura qui la consacre comme une année de sacrifices, où les peines seront beaucoup plus importantes qu’en hypokhâgne. C’est pourquoi certains préfèrent même y renoncer, quittant la prépa à la fin de la khâgne. Néanmoins, la khâgne doit beaucoup de sa réputation au mystère qui l’entoure. Dans cet article, nous te proposons d’y voir plus clair sur les réelles différences entre l’hypokhâgne et la khâgne, contre quelques préjugés que l’on peut avoir.

 

Un travail plus important à fournir

L’année de khâgne est réputée pour demander beaucoup plus de travail qu’en hypokhâgne. Difficile de dire le contraire, dans la mesure où, en khâgne, tu prépares un concours, et donc plus tu auras travaillé, plus tu mettras de chances de ton côté. De plus, contrairement à l’hypokhâgne, tu auras un programme qui vaudra pour l’année : ainsi, il s’agira pour toi de travailler en profondeur les sujets, ce qui t’impose donc beaucoup plus de lectures qu’en hypokhâgne, qui était elle beaucoup plus destinée à t’apprendre les différentes méthodes des épreuves du concours. En effet, les professeurs de khâgne, face à l’approche du concours, seront beaucoup plus exigeants qu’une hypokhâgne, et plus tu en sais, mieux c’est. Ainsi, il n’est jamais trop tôt pour te préparer à cette année et les grandes vacances sont, par exemple, un bon moment pour commencer à lire les oeuvres au programme de lettres, ou bien te familiariser avec le programme d’Histoire. 

De plus, tu auras beaucoup plus de travail qu’en hypokhâgne, notamment dans certains lycées qui imposent un concours dès le mois d’octobre, chose impensable en hypokhâgne ! Il s’agit donc de se tenir toujours prêt et de résister à un rythme beaucoup plus rapide. 

Un rythme plus rapide

En effet, le concours, qui arrive assez tôt en khâgne, quand on la compare à une année de hypokhâgne, impose un rythme beaucoup plus rapide : tu es censé avoir couvert avec ton professeur l’ensemble du programme au mois de mars. Cela t’oblige donc à un travail beaucoup plus efficace, avec moins de temps pour les lectures ou pour l’apprentissage des différentes méthodologies. Les cours vont ainsi s’enchaîner beaucoup plus vite et l’organisation devient le maître-mot de ton année : il est absolument nécessaire de prévoir ton travail afin de faire face aux colles, concours blancs…qui vont s’enchaîner sans que tu ne puisses le voir. Maîtriser ton travail, les différentes lectures que tu dois effectuer, l’avancement dans tes révisions, est une obligation en khâgne, sans quoi tu vas difficilement pouvoir survivre. 

 

Néanmoins, c’est l’un des avantages de la khâgne. En effet, à l’inverse d’une hypokhâgne qui peut sembler assez longue, surtout à la vue de sa difficulté, la khâgne va passer beaucoup plus vite, d’abord parce que les écrits sont presque 3 mois avant la fin de l’hypokhâgne, mais aussi car, avec un rythme beaucoup plus rapide, le temps va te sembler se raccourcir. 

 

Un stress plus important

De plus, le concours change aussi beaucoup de choses par rapport au stress : en effet, il devient le principal objectif pour toi et ton professeur et, quand ton passage en khâgne était presque assuré en hypokhâgne, ici tes réussites au concours sont beaucoup plus incertaines. Ainsi, si ton entrée à l’ENS est pour toi la principale chose que tu vises, la khâgne pourra se révéler beaucoup plus stressante, dans la mesure où tu pourras faire reposer tes espoirs d’admission sur chaque note. A l’approche des concours, se comparer aux autres, sur-interpréter ses notes… pourraient être des comportements que tu commenceras à avoir. Néanmoins, il faut être conscient, ce stress est plus contre-productif qu’autre chose. Le concours ne se joue qu’au moment des écrits, et donc il faut avant tout croire en soi et se concentrer sur son propre travail, sur ses propres difficultés. Tes notes par exemple ne doivent être que des indicateurs du chemin qu’il te reste à accomplir, du travail qu’il te reste à effectuer, et ne peuvent en rien te révéler les notes que tu auras au concours. Donc la khâgne, bien que stressante à la vue de ses enjeux, doit également être une année où il s’agit pour toi de relativiser les classes préparatoires et te concentrer sur toi même avant tout. 

 

Un travail différent

Enfin, le travail sera complètement différent, dans la mesure où il se basera sur un programme unique qui ne variera pas au cours de l’année. Cela peut faire peur à première vue, dans la mesure où les connaissances attendues seront beaucoup plus importantes qu’en hypokhâgne, où le programme change à chaque semestre. Néanmoins, cela te permettra de pouvoir approfondir réellement les thèmes au programme et de pouvoir réellement travailler les matières que tu passeras au concours, et quoi de plus jouissif de constater, à la fin de l’année, le nombre important de connaissances que tu as pu acquérir sur un même sujet !

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Corentin Viault