Nous nous retrouvons aujourd’hui pour notre rendez-vous hebdomadaire, marqué cette semaine par l’abaissement de la note financière de la France, la faillite de First Republic et la relance de l’offre publique d’achat d’EDF.
L’agence de notation Fitch a baissé la note de la France
L’agence de notation Fitch a abaissé vendredi soir la note financière de la France à AA- (contre AA précédemment), notamment à cause des fortes tensions sociales autour de la réforme des retraites. Cette dégradation signifie que la dette souveraine française est passée de « haute qualité » à « qualité moyenne supérieure ». Cette décision est “une mauvaise nouvelle pour le gouvernement français” et va “à contre-courant” de ses attentes qui espérait au contraire “montrer aux marchés et à l’ensemble des investisseurs qu’il avait une crédibilité à maîtriser les équilibres budgétaires à long terme”, notamment grâce à la réforme des retraites.
La crainte d’un défaut de paiement sur la dette publique américaine grandit
Les Etats-Unis se rapprochent un peu plus d’un potentiel défaut sur leur dette publique après avoir récolté moins d’impôts que prévu. « Notre estimation est que nous ne serons plus en mesure de satisfaire à l’ensemble des obligations du gouvernement début juin, et potentiellement dès le 1er juin ». Le Congrès américain doit régulièrement voter afin de relever le plafond d’endettement de l’Etat fédéral, une procédure réalisée à 78 reprises depuis le début des années 1960, le plus souvent sans débat particulier. Mais cette année, les républicains, qui disposent depuis début 2022 d’une légère majorité à la Chambre, refusent d’accorder ce qu’ils considèrent être un chèque en blanc en faveur de l’administration Biden, et veulent au contraire qu’une hausse de ce plafond soit couplée à une coupe drastique des dépenses fédérales. Or le gouvernement fédéral a atteint son plafond, de 31 400 milliards de dollars.
First Republic rachetée par J.P. Morgan pour éviter une faillite
Les autorités américaines ont pris lundi 1er mai le contrôle de la banque First Republic et en ont revendu la grande majorité à J.P. Morgan Chase, espérant refermer l’épisode de crise bancaire qui a émergé en mars. L’établissement était sous forte pression depuis les défaillances de la Silicon Valley Bank et de Signature. En se basant sur le montant des actifs (229 milliards de dollars au 13 avril) il s’agit de la deuxième plus grosse faillite bancaire de l’histoire des Etats-Unis. First Republic ne valait plus, vendredi à la clôture, que 654 millions de dollars en Bourse, alors qu’elle en valait plus de 20 milliards en début d’année et plus de 40 milliards à son pic en novembre 2021. Pour finir, à travers sa solidité financière et sa volonté de consolider sa position de première banque américaine, J.P. Morgan a racheté First Republic et va récupérer tous les dépôts de la banque ainsi que « presque » tous ses actifs.
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La croissance française a atteint 0,2 % au premier trimestre
Le produit intérieur brut de la France a augmenté de 0,2 % au premier trimestre, soutenu par le dynamisme de la production industrielle et du commerce extérieur, a annoncé, l’Institut national de la statistique et des études économiques. L’organisme a également dévoilé les chiffres de l’inflation, qui a rebondi à 5,9 % sur un an en avril. Alors que la consommation des ménages en biens s’est repliée de 0,2 % lors des trois premiers mois de l’année avec un repli marqué dans l’alimentaire, touché par une inflation à deux chiffres, la production de biens et services a accéléré de 0,4 %.
L’offre publique d’achat d’EDF relancée
La cour d’appel de Paris a rejeté le recours formé par des actionnaires minoritaires contre la renationalisation à 100 % d’EDF, ouvrant la voie à la finalisation de l’opération voulue par le gouvernement. Le rachat complet, annoncé en juillet et chiffré à 9,7 milliards d’euros, est stratégique pour l’Etat actionnaire, qui détenait déjà 84 % du fleuron électrique national. Le but de l’opération : libérer EDF de la Bourse pour lui permettre de relancer plus vite le nucléaire par le financement du renouvellement du parc, vieillissant, alors que le gaz russe fait défaut.