Voici un résumé de l’actualité d’octobre en Espagne et en Amérique latine. Ce mois est marqué par une actualité et des changements politiques importants dans plusieurs pays d’Amérique latine. Ainsi, exceptionnellement, il n’y aura que des actualités concernant l’Amérique latine. Je vous invite donc à lire attentivement l’article afin d’être au point pour vos expressions orales et écrites.
Daniel Noboa, le nouveau président de l’Équateur
Le 16 octobre, Daniel Noboa a remporté les élections présidentielles en Équateur avec 52,1% des voix face à la candidate corréiste (parti de l’ancien président Rafael Correa), Luisa Gonzales.
Il s’agit du président le plus jeune de l’histoire en Équateur puisque Daniel Noboa est un entrepreneur de 35 ans. Son arrivée en politique est récente mais son père Álvaro Noboa avait déjà tenté de se présenter cinq fois, sans succès, aux présidentielles.
Au niveau social, le nouveau président est plutôt progressiste puisqu’il souhaite aider la communauté LGBT et agir pour l’éducation. Au niveau politique les principaux axes de son projet sont la création d’emploi et la lutte contre les crimes. Enfin au niveau économique Daniel Noboa souhaite continuer la dollarisation de l’économie.
Rappelons enfin que ce processus électoral ne s’est pas fait sans violence. En effet il a été marqué par différents assassinats de candidats comme Fernando Villavicencio. En outre les élections ont été organisées à la suite du processus constitutionnel de « muerte cruzada » déclenché par l’ancien président Guillermo Lasso afin de dissoudre l’Assemblée nationale et d’organiser des élections législatives ainsi que présidentielles dans les six prochains mois. Ce processus a permis à Guillermo Lasso d’échapper aux accusations de corruption et de gouverner seul avec des décrets pendant ces six mois.
Pour cette raison, Daniel Noboa n’est élu que jusqu’à 2025 pour « compléter » le gouvernement de Guillermo Lasso.
Présidentielles en Argentine : Javier Milei VS Sergio Massa
Le 22 octobre, le premier tour des élections présentielles s’est déroulé et a qualifié au second tour l’économiste ultra libéral et « anarcho-capitalisme », Javier Milei ainsi que l’actuel ministre de l’économie péroniste, Sergio Massa.
Ces élections ne sont pas sans surprise car pour beaucoup Javier Milei allait être élu au premier tour (avec plus de 50% des voix). Or, non seulement il n’a pas été élu au premier tour mais il n’a obtenu que 30% des voix arrivant ainsi à la seconde place derrière Sergio Massa (qui a obtenu 36,7% des voix). En outre, la candidate de la coalition libérale pressentie pour le second tour Patricia Bullrich est quant à elle éliminée du second tour avec seulement 23,88% des voix.
Le second tour aura lieu le 19 novembre et désignera le nouveau président de l’Argentine.
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Nouvelle constitution au Chili
En mai dernier, des élections constituantes ont eu lieu afin d’élire une assemblée constituante qui aura donc pour objectif de rédiger la nouvelle constitution. À ces élections, le parti Républicain d’Antonio Kast a obtenu les 2/3 des voix. Il s’agissait d’un échec pour le gouvernement de Boric qui depuis 2 ans avait les 2/3 des voix.
En effet, ce processus constitutionnel n’est pas récent. De fait, en 2021, après des élections constituantes, une nouvelle constitution plutôt progressiste avait déjà été rédigée puis rejetée en septembre 2022 par les Chiliens. Plus largement ce processus date de 2020 et du « plebiscito de entrada » à l’issu duquel 80% de Chiliens ont voté pour réformer la constitution.
Ainsi, lundi 30 octobre, les conseillés constitutionnels (issus des élections de mai dernier) se sont réunis pour voter une dernière fois la constitution. A l’issu de ce vote 33/50 conseillers constitutionnels ont voté pour. Dès lors, mardi 7 novembre le président Gabriel Boric devra décréter la dissolution du Conseil constitutionnel. Après cela la campagne électorale commencera pour que les Chiliens puissent faire leur choix jusqu’au référendum le 17 décembre.
Ainsi, le 17 décembre les Chiliens voteront pour ou contre cette constitution et en fonction des résultats le processus constitutionnel pourra se clore ou recommencer.
Nouveaux accords avec les groupes dissidents des FARC en Colombie
À la suite de l’accord de paix signé avec les FARC en 2016 par le président Juan Manuel Santos, les FARC se sont transformées en parti politique aujourd’hui appelé Comunes. Néanmoins plusieurs mouvements dissidents des FARC ont refusé de signer l’accord de paix et d’autres guérillas dont la plus importante l’ELN (Armée de Libération Nationales) continuent de mener des actions de guérilla en Colombie.
En décembre 2022, le président Gustavo Petro avait annoncé un cessez-le-feu bilatéral de 5 mois avec l’ELN et plusieurs groupes dissidents des FARC. Cet acte s’inscrit dans le projet de « Paz total » de Petro. Or, l’ELN a démenti en janvier avoir signé un accord de cessez-le-feu et plusieurs évènements ont mis en péril ce processus de paix.
Cependant, le 16 octobre, le gouvernement et l’Etat Major Central (EMC), principale fraction dissidente des FARCS, ont commencé des négociations tandis qu’en août un cessez-le-feu bilatéral de six mois été signé avec l’ELN.
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Mexique : début de la campagne présidentielle
Le 2 juin 2024 auront lieu les élections présidentielles au Mexique. Le processus présidentiel a commencé officiellement le 7 septembre, nous savons déjà que ce sont deux femmes qui se disputeront la présidentielle en juin prochain.
En effet, le parti du président actuel AMLO, Morena, a désigné Claudia Sheinbaum comme candidate officielle du parti. Face à elle Xótchil Gálvez, une sénatrice a formé une coalition nommée Frente Amplio réunissant des partis traditionnels du Mexique, le PAN, le PRI et le PRD.
