Mardi 1er août 2023, les Etats-Unis ont perdu leur précieuse notation AAA, abaissée par l’agence Fitch à AA +. L’agence de notation financière a retiré le célèbre triple A des États-Unis en faisant état d’une « érosion de la gouvernance » après les crises sur le plafond de la dette.
L’agence de notation Fitch pointe l’évolution défavorable des finances publiques
Les États-Unis ont perdu le 1er août leur précieuse notation AAA, une première depuis 2011, l’agence Fitch l’ayant dégradée d’un cran, à AA+. Constatant une « érosion de la gouvernance », l’agence a justifié sa décision en premier lieu par les conséquences des « impasses répétées sur le plafond de la dette et des résolutions de dernière minute ».
L’agence cite une nette dégradation des finances publiques : le déficit budgétaire devrait atteindre 6,3 % du PIB cette année, contre 3,7 % l’an dernier, calcule-t-elle, en raison de « recettes fédérales cycliquement plus faibles, de nouvelles initiatives en matière de dépenses et une charge d’intérêt plus élevée ». De plus, rappelons que les mois de mai et juin avaient été marqué par psychodrame à propos du plafond de la dette américaine sur fond de conflit entre Démocrate et Républicain. La menace d’un défaut de paiement avait plané sur les États-Unis durant de longues semaines avant que le plafond d’endettement public fixé législativement soit relevé à quelques jours du terme.
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Alors que Fitch a placé la note américaine « sous surveillance » dès la fin mai, la seconde très connue agence de notation Standard&Poor’s avait été la première à priver les États-Unis du triple A en 2011, et n’a depuis pas relevé la note, qui se trouve toujours à AA+. Seule l’agence Moody’s attribue toujours, à ce stade, la meilleure note de crédit à la dette de la première économie du monde.
Désormais, sur les 140 pays dont la dette est évaluée par les agences de notation, peu bénéficient de la meilleure appréciation possible chez les trois grandes agences de notation américaines Moody’s, S&P et Fitch. Ce cercle, très restreint, compte neuf pays dont sept européens : l’Australie, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, le Luxembourg, la Suisse et Singapour.
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Les Etats-Unis désapprouvent la décision de l’agence Fitch
La Maison-Blanche a rapidement réagi, indiquant qu’elle « désapprouve fortement » la décision de Fitch. « Le modèle de notation utilisé par Fitch a enregistré un déclin sous le président Trump, puis s’est amélioré sous le président Biden, et cela défie la réalité de déclasser les Etats-Unis à un moment où le président Biden a assuré la reprise la plus forte de toutes les grandes économies du monde », a réagi la porte-parole dans un communiqué.
De son côté, Janet Yellen, la secrétaire américaine au Trésor, a expliqué qu’elle désapprouvait la décision de Fitch, la considérant comme « arbitraire et établie sur des données obsolètes ».
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Les taux américains à long terme, qui avaient déjà commencé à grimper avant l’intervention de Fitch, ont poursuivi leur ascension mercredi. Les rendements de la dette à 10 ans et à 30 ans se tendaient encore de 6 et 7 points de base, à respectivement 4,09 % et 4,17 % en fin de séance européenne, leur plus haut niveau depuis neuf mois.
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Pour conclure, l’agence de notation Fitch a décidé le 1er août de suivre une décision prise 12 ans auparavant par sa compère Standard&Poor’s en abaissant la notation de la dette souveraine américaine sur fond d’évolution défavorable des finances publiques. Enfin, en dépit d’une croissance meilleure qu’attendu au deuxième trimestre, Fitch prévoit une légère récession en fin d’année et pointe les risques pour les années à venir.
