Dernière ligne droite avant les concours BCE et ECRICOME 2021 ! Vous devez être stressés (c’est normal), paniquer pour un rien toutes les trente secondes (encore plus normal). Bref, la période n’est pas à la joie. Pour vous rassurer et entrer sereinement dans vos révisions, un moyen très simple: s’attaquer aux annales des années passées. Pour vous aider dans cette démarche, voici le cinquième numéro d’une vaste série de reprise d’annales destinée à vous proposer une piste de réflexion sur les nombreux sujets déjà tombés aux concours. Attention: l’idée n’est pas ici d’avoir la prétention de fournir un corrigé parfait, mais simplement de vous guider dans votre réflexion! Bon courage à vous et bonne lecture! Aujourd’hui au programme, le sujet tombé en 2019 à l’épreuve d’HGGMC ECSP concernant les matières premières, sujet souvent brûlant de l’actualité internationale et bête noir de nombreux candidats.
Sujet: “Les matières premières dans les stratégies de puissance d’un état”
Définition des termes du sujet
- Les matières premières: il s’agit de l’ensemble des produits issus de la nature NON RAFFINÉS (ainsi le pétrole est un exemple de matière première alors que l’essence, elle est un produit manufacturé) dont l’homme se sert pour produire des biens qui lui sont utiles. Devant la multiplicité des types de matières premières existant, le jury s’était fendu d’un laconique “agricoles, minières, énergétiques” dans une note en bas de page pour cerner un peu mieux le sujet.
- La puissance: Au vu de la définition quelque peu rapide faite des matières premières, une question vient spontanément: utile pour qui? Pourquoi? Et là aussi la réponse vient très rapidement dans le sujet: à la puissance. Ici, chacun aura sa définition. Serge Sur sera immédiatement mobilisé par beaucoup. Ne parlons même pas de Nye et de ses “Smart Power”, “Soft Power” et “Hard Power”. Pourtant ici, j’avais opté pour une approche plus “personnelle” plus susceptible de me démarquer des autres candidats. Plutôt que de citer d’emblée comme beaucoup ces auteurs qui seront repris par tant d’autres préparationnaires, j’avais préféré une définition de mon cru. Pourquoi pas alors voir la puissance comme la faculté pour un état de peser que ce soit du point de vue économique, géopolitique, diplomatique, culturel voir même environnemental sur l’ordre établi. Il faut donc penser la puissance à différentes échelles (locale, régionale, continentale, mondiale…).
- La stratégie: Terme plus inhabituel dans un sujet d’HGGMC aux concours (mais néanmoins parfaitement susceptible de retomber dans les années futures), le mot “stratégie” désigne la conception d’un plan dans le but d’arriver à un objectif qui ici dans le sujet est la puissance.
- État: c’est une entité politique à la tête d’un pays ou d’une zone géographique. A l’échelle nationale, il dirige cette entité. A l’échelle régionale et mondiale, il la représente dans les relations internationales.
- Un: ce mot qui peut sembler totalement anecdotique ne l’est pas du tout. Il montre bien ici qu’il faut s’interroger sur les stratégies de puissance de l’ensemble des États, y compris de ceux qui peuvent à première vue sembler passifs ou dépendants dans le domaine des matières premières. Le sujet demande donc d’aller plus loin que les traditionnelles réflexions sur les pays producteurs et les autres pays au cœur des échanges de matières premières. Une typologie semble donc s’imposer en troisième partie.
- Dans: Autre petit mot qui indique le sens à suivre dans l’analyse du sujet. Il faudra y montrer comment les matières premières s’inscrivent dans les stratégies de puissances étatiques.
Problématique:
Comment les matières premières sont-elles aujourd’hui parties intégrantes des stratégies des États pour développer, conserver et augmenter leur puissance ?
Plan détaillé
I- Les matières premières, indispensable à un état pour développer leur puissance et qui sont donc centrales dans l’espace mondialisé contemporain
- Un mode de consommation moderne dans lequel les matières premières pèsent très lourd et sont donc nécessaires…
- … Crée donc un véritable phénomène d’intégration des matières premières sur la scène mondiale mondialisée…
- … Que les États doivent rejoindre sous peine de connaître des problématiques majeures
II- Et parfois des tensions importantes et majeur à toutes les échelles sur la scène géopolitique internationale
- Des territoires producteurs de matières premières, exportateurs et fournisseurs se servant de celles-ci pour faire grandir leur puissance sur tous les plans
- Les puissances internationales, créatrices de véritables réseaux d’approvisionnement en matière première pour leur permettre de couvrir leurs besoins.
- De véritables tensions autour des matières premières pouvant dégénérer en conflits existent aujourd’hui
III- Typologie de la place des matières premières pour chacun des États et des défis qui attendent chacun d’eux à l’aube du XXIème siècle
- Encore beaucoup d’états à l’écart des problématiques des matières premières, qui devraient déjà apprendre à les produire eux-mêmes mais qui semblent en tout cas incapable de se sortir de la DTE actuelle
- Les États producteurs doivent continuer de produire ces ressources sources de richesse tout en diversifiant leur économie pour se sortir d’une DTE mais également pour préparer l’après-matières premières fossiles
- Des États importateurs de pétrole (parfois qui sont aussi exportateurs), doivent réfléchir à sortir de ce phénomène d’importation compulsive, cette réflexion représentant l’un des principaux défis pour elles du XXIème siècle (fin de la dépendance économique, des compromissions économiques, développement durable…)