Le chômage est un thème primordial du cours d’ESH en classe prépa qu’il ne faut pas négliger ! Ainsi, dans cet article, je vais vous donner quelques auteurs indispensables à maîtriser pour briller sur ce sujet.
Premièrement, selon l’INSEE, le chômage représente l’ensemble des personnes de 15 ans et plus, privées d’emploi et en recherchant un. Ainsi, pour être considéré comme au chômage, il faut:
- être sans emploi rémunéré
- être en recherche d’emploi
- être immédiatement disponible
Cependant quels sont les grands auteurs à connaître à propos du chômage ?
I: Les auteurs néoclassiques et le chômage volontaire
Les auteurs néoclassiques tels qu’Arthur Pigou évoquent un chômage volontaire qui est causé par des salaires inflexibles et trop élevés qui réduisent alors la rentabilité des entreprises et ne les incitent pas à produire davantage. Ainsi, ceci engendre une insuffisance de l’offre de biens et services sur le marché à laquelle les entreprises peuvent remédier grâce à un ajustement par les prix afin de pouvoir retrouver l’équilibre.
Aussi, selon Alfred Marshall, dans son ouvrage Principes d’économie politique, paru en 1890, les agents économiques qui ne travaillent pas le font volontairement car après un calcul coût-avantage ces derniers jugent que le salaire est inférieur à la désutilité marginale du travail.
II: John Maynard Keynes et le chômage involontaire
Selon Keynes et sa Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, publiée en 1936, le chômage est la conséquence d’une insuffisance de la demande effective, il serait donc involontaire. En effet, ce chômage involontaire est dû à l’anticipation, par les entreprises, d’une insuffisance de la demande qui se traduit par une réduction des quantités offertes. Il s’agit donc, selon Keynes, d’un «équilibre de sous-emploi» car les besoins en main d’œuvre s’amoindrissent ce qui conduit à l’accroissement du chômage.
III: La courbe de Phillips et ses reprises
La courbe de Phillips est une courbe qui illustre une relation décroissante entre le taux de chômage et l’inflation.
Cette relation s’explique par le fait qu’au-delà d’un certain niveau de chômage, les salariés ne peuvent plus exiger une augmentation de salaire car les entreprises reprennent le pouvoir, ainsi le partage des gains de productivité s’effectue en faveur de l’entreprise.
Cependant, il semblerait que la hausse des salaires nominaux entraîne de l’inflation, car elle augmente les coûts de production des entreprises et contraint alors ces dernières à augmenter leurs prix afin de restaurer leur marge bénéficiaire.
Lire plus: Les courbes d’ESH – Phillips #2
Milton Friedman s’appuie quant-à-lui sur les anticipations adaptatives afin d’expliquer la relation qu’observe Phillips. Ainsi, les agents formeraient, selon lui, leurs anticipations relatives à l’inflation sur la base de leur expérience de l’évolution des prix et des erreurs qu’ils ont commises par le passé. Il y aurait ainsi un arbitrage inflation-chômage à court terme qui disparaîtrait à long terme. La relance monétaire se traduit par une diminution du taux d’intérêt qui amène une hausse des prix à court terme et une baisse du salaire réel ce qui entraîne une hausse de la demande de travail des entreprises et une diminution du chômage. Cependant, il y a ensuite un ajustement salarial avec l’augmentation des salaires car les agents ne sont plus victimes d’illusion monétaire.
Enfin, Friedman suppose que la NAIRU (taux de 5,5%) correspond à un taux de chômage naturel, c’est-à-dire à une combinaison entre un phénomène structurel et un phénomène frictionnel.
Enfin, selon la Nouvelle Économie Classique il n’y aurait pas d’arbitrage inflation – chômage (on passe donc de A à C) car les agents ne seraient pas victimes d’illusions monétaires et feraient des anticipations rationnelles. Le seul moyen de tromper les agents et de rendre efficace la relance consisterait à les surprendre en annonçant une politique de stabilité monétaire tout en procédant à une relance monétaire.
IV: La courbe de Beveridge
La courbe de Beveridge montre un profil décroissant entre le taux d’emplois vacants et le taux de chômage. Ce qui signifie que:
- durant les périodes favorables, la croissance amène une demande d’emplois importante: le taux de chômage diminue car l’activité crée plus d’emplois qu’elle n’en détruit.
- lors des périodes défavorables, la faible conjoncture détruit davantage d’emplois qu’elle n’en crée: le taux de chômage augmente.
L’intersection de la courbe avec la bissectrice montre le point pour lequel le taux de chômage est égal au taux d’emplois vacants. Ce point démontre alors une situation dans laquelle il y a un problème d’«appariement» dans la relation entre employeurs et chômeurs puisque les employeurs constatent que les chômeurs n’ont pas le profil qu’ils recherchent.
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