La rentrée approche maintenant à grands pas, il faut donc se remettre à fond dans le boulot et voici pour t’aider un petit résumé de l’actualité allemande de l’été. Que ce soit pour les colles ou les devoirs surveillés, il est nécessaire de savoir ce qu’il se passe de l’autre côté de la frontière. Dans cet article, nous allons donc nous pencher sur quelques faits importants qui ont marqué l’Allemagne au cours des deux derniers mois.
Politique
Les élections allemandes du Bundestag ont lieu le 26 septembre prochain. Au terme de cette journée, de nouveaux parlementaires seront élus; ils auront pour objectif de nommer le successeur d’Angela Merkel. Après 16 années en tant que chancelière, Angela Merkel annonce qu’elle renonce à se représenter une cinquième fois. Dès lors, une véritable course à la chancellerie s’est lancée. Ayant connu des hauts et des bas, la CDU/CSU s’est enfin unie autour d’un candidat: Armin Laschet. La chancelière sortante et Markus Söder (Ministre-Président de Bavière) ont en effet affirmé cet été qu’ils soutenaient tous deux pleinement la candidature d’Armin Laschet.
Cependant, le candidat CDU/CSU n’est pas au plus haut dans les sondages avec environ 22% des intentions de vote, alors que l’actuel vice-chancelier et ministre des finances Olaf Scholz, candidat du SPD, serait aux alentours des 20%. Les verts, avec Annalena Baerbock comme tête de liste, seraient aux alentours de 18%. Il reste à peu près un mois avant que l’élection n’ait lieu et le résultat demeure encore indécis.
Après 16 ans du “règne Merkel”, la chancellerie verra-t-elle quelqu’un d’un autre parti à sa tête ?
Economie
Lorsque l’on parle de qualité allemande, on pense immédiatement à l’industrie automobile. Pourtant, si cette dernière est reconnue mondialement, elle ne se situe pas au-dessus des règles. C’est ce que la Commission européenne a fait comprendre le 8 juillet 2021 au groupe Volkswagen et à BMW en leur imposant une amende de 875 millions d’euros pour entente illicite entre 2009 et 2014. Les entreprises se seraient entendues avec Daimler (Mercedes) afin de ne pas développer trop vite une technologie visant à réduire les émissions polluantes. Il s’agit d’une nouvelle défaillance de l’industrie automobile allemande après le Diesel Gate (groupe Volkswagen) qui avait entaché cette réputation. Les autorités de la concurrence européenne poursuivent dans leur lancée anti-trust. Cette amende prend également sens dans la recherche d’une neutralité carbone de l’Union Européenne d’ici 2050 et peut-être même d’ici 2035 d’une neutralité carbone des automobiles au niveau européen.
Environnement
Les 14 et 15 juillet, de violentes pluies s’abattent sur l’ouest du pays et sur la Belgique. S’ensuivent alors des inondations inattendues. Ces pluies diluviennes ont provoqué des torrents et des écroulements de terrains qui ont causé la mort de plus de 180 Allemands et la destruction de centaines de maisons.
Certains, dont de nombreux climatologues et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, voient dans ces pluies les causes du réchauffement climatique et annoncent que des évènements du même genre pourraient se reproduire dans les années à venir. La question de la réduction des émissions carbone s’invite donc en plein cœur des débats de l’élection à venir. Le gouvernement allemand, avec l’aide de nombreux Länder, devrait fournir environ 30 milliards d’euros aux régions touchées par ce sinistre afin de tout reconstruire.
Social
Pour la première fois depuis 2018, la Deutsche Bahn (l’équivalent de la SNCF en Allemagne) a connu un fort mouvement de grève durant ce mois d’août. Les cheminots allemands réclament une hausse des salaires ainsi qu’une “prime coronavirus” alors que la direction de la Deutsche Bahn prétend que les pertes importantes dues à la crise ne lui permettent pas d’envisager cette possibilité. Le mouvement de grève a duré près de trois semaines et a bloqué une grosse partie du trafic ferroviaire en pleine période estivale. La grève s’est arrêtée le 25 août mais aucun accord n’a été trouvé entre les syndicats et la direction, laissant donc penser que la mobilisation n’est pas finie.
On entend très peu parler de grève en Allemagne car il y a une sorte de culture du compromis, c’est-à-dire que les différents protagonistes essayent de s’entendre avant d’en arriver à un blocage.
Coronavirus
Comment parler de l’été sans évoquer la pandémie mondiale ? La vaccination n’est pas (encore) obligatoire en Allemagne mais le ministre de la santé Jens Spahn soutient qu’il faut que l’ensemble de la population se fasse vacciner. Contrairement à la France, l’Allemagne a fait le choix de ne pas imposer à proprement parler le pass sanitaire à ses concitoyens. Cependant, les Allemands doivent présenter un test PCR négatif avant d’entrer dans un restaurant, un stade, ou encore chez le coiffeur. Le ministre reste clair et explique que les personnes vaccinées auront, à terme, plus de liberté que celles qui ne le sont pas. Alors que près de 60% de la population est entièrement vaccinée, l’idée d’un nouveau confinement est écartée en Allemagne, mais le gouvernement est à la recherche de nouvelles solutions pour endiguer la propagation du virus.
Certains hommes et femmes politiques sont d’avis que la vaccination devrait être obligatoire et que les tests devraient être payants. Ces questions, sous fond de quatrième vague, risquent à nouveau d’animer les débats avant le 26 septembre.
Conclusion
Cet ensemble de faits n’est pas encore suffisant pour bien maîtriser ce qu’il s’est passé d’important en Allemagne cet été. Connaître l’actualité étrangère peut-être bénéfique en langues, mais également en ESH ou en Géopolitique. Je te recommande donc de télécharger un ou plusieurs médias étrangers afin d’avoir à la fois l’actualité des autres pays, mais également une autre vision sur l’actualité mondiale.