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Comment réussir en philosophie ?

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Les premiers concours blancs vont bientôt arriver pour toi qui a fait ta rentrée en classe préparatoire. Si tu es entré en hypokhâgne, tu as pu redécouvrir des matières que tu travaillais déjà au lycée, tels que l’histoire, le français ou encore la géographie. Mais le travail demandé est bien différent : les professeurs ont beaucoup plus d’attentes et t’imposent une préparation à l’examen qui dépasse le simple apprentissage de leur cours : lecture en dehors, recherches personnelles…difficile de s’en sortir au début, quand tout semble nouveau et quand tout travail semble infini. Cela peut malheureusement t’amener à l’abandon, au découragement, ce qui est très dommage compte tenu des enjeux contenus dans les premiers temps d’une scolarité en classe préparatoire. Il s’agit avant tout pour toi de prendre ton courage à deux mains : les différents concours blancs qui vont ponctuer des années de classe préparatoire sont justement là pour t’aider à optimiser tes méthodes de travail et voir ce qui fonctionne le mieux pour toi ! Néanmoins, dans cet article, nous allons te donner quelques astuces pour travailler efficacement la philosophie.

Même si l’enseignement de la philosophie se veut éclectique au lycée, recouvrant de nombreux sujets, il peut parfois laisser une sensation d’étrangeté à l’étudiant, qui n’a pas pu, durant ce marathon qu’est la Terminale, lire autant de livres de philosophie qu’il aurait souhaité, ou encore pris le temps de mesurer les enjeux de tous les thèmes abordés : l’arrivée en classe préparatoire se fait donc bien sûr avec quelques notions, mais elles ne constituent pas pour tous une base assez solide qui leur permettrait d’être suffisamment assuré en cours de philosophie par la suite. Arrive alors le sentiment de ne « rien comprendre », « d’être perdu », surtout quand le professeur commence par aborder un thème ou un auteur aux concepts qui semblent barbares, ce qui fait qu’on ne comprend même pas de quoi il est question. Mais pas de panique ! Il ne faut surtout pas abandonner, au contraire : dans cet article nous te donnons tous nos conseils pour travailler au mieux la philosophie et réussir au mieux lors des concours blancs !

Bien définir les notions

Comme tu l’as sûrement compris, la philosophie repose avant tout sur un travail notionnel : la pensée s’oriente autour de notions, dont il te faudra des définitions claires dès le début de ton apprentissage. En effet, comment comprendre un cours, la pensée d’un auteur…sans connaître précisément les enjeux et la définition de la notion qu’il travaille ? Ainsi, nous te conseillons vivement, dès que ton professeur utilise une notion, d’aller la rechercher dans une dictionnaire philosophique : afin de comprendre la notion dans sa définition philosophique générale, mais également par la manière dont le philosophe étudié l’utilise. Si certains mots comme transcendance, être et étant,…te semblent encore obscurs après une recherche définitionnelle (ce qui tout à fait normal, tu ne dois pas avoir peur de ne pas comprendre) n’hésite pas demander à ton professeur de définir et d’expliquer ces notions plus en profondeur durant le cours : dans ce moment d’échange, tu pourras poser tes questions afin de comprendre au mieux toute la suite du cours. 

Ce travail est essentiel car de ce dernier découlera la possibilité pour toi de comprendre par la suite le cours et ses enjeux, mais aussi d’avoir quelques bases lorsque tu entameras la lecture d’oeuvres citées en classe.

 

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Bien comprendre la structure du cours de ton professeur 

Ensuite, lire et relire le cours de ton professeur est bien évidemment un indispensable. Le cours de ton professeur est très construit : pour le comprendre au mieux, nous te conseillons d’essayer de faire ressortir de ce dernier ses différentes articulations, ce qui fait passer ton professeur de tel auteur à tel auteur, comment le thème du cours évolue tout au long de sa présentation. Ainsi, tu pourras ensuite comprendre au mieux ce que dit ton professeur sur les ouvrages, mais tu auras également un premier exemple de « pensée », ou tout du moins de tentative de lier différents auteurs et différentes pensées, ce qui pourra t’être très utile ensuite lorsque ce que tu auras à composer : il ne s’agit pas de copier purement et simplement le cours de ton professeur, mais d’avoir en esprit un exemple d’articulation entre les auteurs présentés. 

Cela te permettra ainsi de te rassurer et de comprendre non pas une « évolution de pensée » mais plutôt une logique possible selon laquelle conduire une réflexion sur le thème au programme. En fonction du sujet que tu auras lors de concours (blancs), tu pourras repartir de cette structure pour la personnaliser selon le sujet mais aussi selon ce que tu as envie de dire, sans avoir ainsi à te jeter dans l’inconnu. 

Lire les oeuvres philosophiques

Les élèves de classe préparatoire pensent souvent qu’il est impossible de lire, tant la charge de travail est énorme. Néanmoins, tu pourras toujours trouver du temps pour lire en t’organisant suffisamment bien et, de plus, lire pourra même te faire gagner du temps dans l’assimilation du cours : en effet, dans les ouvrages philosophiques, le penseur défend sa pensée à travers une démonstration, pour la faire comprendre par le lecteur : si tu n’as pas compris quelque chose en cours, peut-être que la lecture directe de l’ouvrage te le permettra. De plus, même si tu ne comprends pas encore tout ce que le philosophe dit, tu auras toutefois ses mots en tête, que tu pourras ensuite mieux saisir à l’aune du cours de ton professeur, qui te les rendra plus clairs, notamment en t’aidant à identifier précisément l’intérêt de la pensée du philosophe pour le cours. 

Ainsi, n’hésite pas à faire une fiche des ouvrages, en essayant d’identifier les propos cruciaux de l’auteur et représentatif de sa pensée, tout en y parvenant par la compréhension de sa démonstration. 

Enfin, avoir approché les ouvrages te les rendra familiers, et cela se lira dans ta copie quand tu en parleras : en effet, le professeur sentira que tu ne fais pas que simplement répéter ce qui a été dit en cours sur cet auteur, mais que tu as pu te l’approprier et le mobiliser personnellement, de manière conforme avec le sujet. 

Mettre en image la pensée : exemples, schémas

Enfin, si la philosophie te paraît au début trop « abstraite », n’hésite pas à la rattacher à des exemples littéraires, artistiques, scientifiques…qui pourront t’aider à mieux saisir la pensée des auteurs, mais aussi à utiliser des schémas qui peuvent dans certains cas s’avérer très utiles, par exemple pour comprendre le lien entre certaines notions. Certains ouvrages généralistes de philosophie t’en proposeront notamment. 

Ces exemples te permettront également, lors du concours, de montrer que tu as compris la pensée de l’auteur et sait la en retrouver des échos dans le réel. Certains sujets ne se prêtent pas forcement à ces mises en lien (par exemple la métaphysique) quand dans d’autres matières il est absolument attendu de toi que tu illustres ta pensée par des analyses d’exemples, notamment en philosophie de l’art. 

 

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Ainsi, même si la philosophie peut t’effrayer en début d’année de classe préparatoire littéraire, tu dois avant tout t’accrocher et te rassurer : en y allant pas à pas, en prenant le temps de suffisamment bien comprendre les auteurs et les enjeux du cours, en posant des questions à ton professeur, tu devrais parfaitement parvenir à réussir, ou tout du moins progresser jusqu’au jour du concours. 

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Corentin Viault