Le coût d’un étudiant en CPGE est sujet à débat et il est utilisé pour montrer le traitement privilégié supposé de la voie CPGE par rapport à l’université. Or, ce constat ne résiste pas longtemps à une analyse approfondie sur les comparaisons entre l’effectivité et l’efficacité de la dépense publique moyenne par étudiant de CPGE et de l’université. Découvrez dans cet article, les conclusions de l’enquête menée par le cabinet Paxter.
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Les étudiants de CPGE coûtent plus cher que les étudiants à l’université
La France dépense 33,8 milliards d’euros par an pour l’enseignement supérieur, soit 20,3 % de la dépense intérieure d’éducation. Si nous rapportons cette dépense au nombre d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur, chaque étudiant a un coût moyen de 11 580 euros pour la collectivité.
Le chiffre : 1,4%, c’est le pourcentage du PIB pour la dépense annuelle de l’enseignement supérieur, ce qui est une part légèrement inférieure par rapport à la moyenne des pays membres de l’OCDE (1,5 %).
De plus, les statistiques officielles pointent une différence importante de coût entre un étudiant à l’université (10 100 €) et un étudiant en CPGE (15 710 €). Cependant, cela peut induire un biais d’analyse par rapport à la dépense publique sur les étudiants. En effet, cette donnée brute ne montre pas les composantes et les évolutions des coûts pour un étudiant en CPGE ou à l’université. L’enquête du cabinet Paxter montre que « l’université a concentré la plus forte croissance de la dépense publique par étudiant au cours des trente dernières années (+31,6 %), loin devant les CPGE (+5,9 %). »
La dépense publique est plus efficace pour les CPGE que pour les universités
L’efficacité de la dépense publique (soit la capacité à faire réussir les étudiants) est toute aussi importante que le coût par étudiant. En ce sens, les étudiants ayant fait une CPGE possèdent un taux de réussite bien plus élevés dans les études longues (Master).
Comme le souligne le cabinet Paxter : « D’après les chiffres du MESRI (Note d’information du SIES de juillet 2020), parmi les inscrits en première année de cycle ingénieur, les étudiants issus de classe préparatoire (42 % des effectifs) étaient 91 % à passer en deuxième année, et 87 % à être diplômés en 3 ou 4 ans soit un taux « d’échec » total (entendu comme diplôme non-obtenu à l’issue de 4 années d’études) de 13 % (chiffres portant sur les étudiants entrés en première année du cycle ingénieur pour la première fois en 2013, établissements publics et privés confondus). »
Le taux d’échec observé en CPGE est beaucoup plus faible qu’à l’université. En effet, selon le MESRI (MESR-DGSIP/DGRI-SIES, État de l’enseignement supérieur et de la recherche et de l’innovation en France, n°15, mai 2022), seulement 46 % des étudiants valident une licence en 3 à 5 ans (cohorte 2015).
Cela signifie que :
- Les taux d’échec universitaires sont compris entre 30 et quasiment 54 %
- Les taux d’échecs chez les étudiants ingénieurs sont de 13 %
A savoir : Ceux qui abandonnent la prépa ont quand même une réussite supérieure à l’université, que la moyenne, cat ils ont acquis des méthodes et habitudes de travail pertinentes.
Il est aussi très intéressant le coût d’une année d’enseignement supérieur réussie. Nous nous rendons compte que le coût moyen annuel d’une CPGE réussie est de 20 685 euros, alors que celui d’une année universitaire en L1, est de 25 820 euros.
Pour conclure, l’enquête aboutit sur le constat suivant : la formation d’un étudiant en CPGE est moins chère que celle d’un étudiant en premier cycle universitaire, à partir du moment où nous nous intéressons à la réussite des étudiants, ce qui est rappelons le, l’objectif de toutes formations.
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