Découvre sans plus attendre les deux analyses des sujets de Culture Générale Ecricome 2021 ! Les candidats ont cette année eu le choix entre deux sujets : un étant en lien direct avec le thème de l’année 2021, à savoir l’animal et le second sur une sujet plus libre.
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L’analyse se passe en 3 temps :
- Les erreurs à éviter
- Comment bien définir le sujet ?
- Deux exemples de plan
Les principaux points de discrimination des copies :
- Prendre le sujet 2 par dépit
- Ne parler que de l’animal (comme vous le savez, le sujet 2 à Ecricome est toujours hors thème).
- Faire une énumération des droits de l’État.
- Ne se focaliser que sur notre société contemporaine.
La définition des termes du sujet :
Tous les termes du sujet doivent être définis ! Nous pouvons alors lister des définitions (les définitions doivent absolument être introduites dans votre copie et cela de façon élégante : ne pas faire une liste comme ci-dessous) :
- « État » : Avec sa majuscule, l’État désigne selon le CNRTL « [l’]autorité politique souveraine, civile, militaire ou éventuellement religieuse, considérée comme une personne juridique et morale, à laquelle est soumise un groupement humain, vivant sur un territoire donné. ». L’État serait donc une personne.
- « l’ » : le singulier du article défini suppose que l’on parle d’un unique État. Ce qui nous invite à questionner le type d’État.
- « droits » :
- 1er sens : Le droit objectif. Il est l’ensemble de règles régissant la vie en société et sanctionnées par la puissance publique.
- 2ème sens : Le droit subjectif. Il est la prérogative attribuée à un individu dans son intérêt et lui permettant de jouir d’une chose, d’une valeur ou d’exiger d’autrui une prestation.
- « les » : le pluriel représente l’abondance et questionne la possibilité de bénéficier de tous.
- « de » : Le double sens du génitif Le génitif objectif indique l’origine, le génitif subjectif indique la possession.
- 1er sens : Le génitif objectif. Dans ce cas le sens du « de » indique l’origine. On parle alors des droits immanents de l’État, les droits donnés par l’État à ses citoyens.
- 2ème sens : le génitif subjectif. Dans ce cas le sens du « de » indique la possession. On parle alors des droits que possède l’État en tant que « personne juridique et morale ».
Quelques idées à développer pour problématiser :
- Tous les types d’États offrent-ils des droits, si oui sont-ils les mêmes ?
- Quels sont les droits de l’État ?
- Y a-t-il un droit qui prime sur les autres ?
- Peut-on entrevoir l’existence d’une classification des droits ?
- Qui a donné à l’État ces droits et pourquoi (cause et objectif) ?
- Pourquoi l’État donne des droits et quels en sont les intérêts pour lui et les citoyens ?
- Droits versus devoirs versus obligations
- Les droits de l’État se fait-il au dépend du droit des citoyens ?
- A quoi bon des droits pour un État (question de la puissance) ?
Accroche : Dans un contexte de défiance du Parlement quant à certains édits royaux, Louis XIV aurait assis son autorité royale en rappelant en 1655 : « L’État, c’est moi ». La question des droits de l’État peut-elle seulement se poser ?
A) L’État : par le droit, pour les droits
On peut développer : Un incontournable de la question est la République qui est l’État de droit par excellence (cf. Platon). Tout ce qui fait que l’État existe en droit et qu’il possède le droit (la légitimité) d’en édicter. Ne pas oublier le point de vue historique ! La République affirme les droits dès le préambule de la Déclaration des droits de l’homme de 1789 : « les Hommes naissent libres et égaux en droit ». Toutefois, ce n’est que la République, on pourra nuancer cela pour les autres types d’États avec Les Lettres persanes (Montesquieu) ou George Orwell notamment. On pourra aussi évoquer Les deux corps du roi de Kantorowicz (1989).
Transition : Ne serait-il pas illusoire de considérer les droits de l’État comme un passe-droit ? N’y aurait-il aucune contrepartie aux possibilités de l’État ? (L’idée que l’on passe sous silence est « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités »).
B) Devoirs et obligations
On peut développer : Les droits des citoyens auxquels doit répondre l’État. On pensera alors aux Cités grecques et romaines, à La Fable des abeilles de Mandeville (1714), où l’État expulse tout individu inutile à la progression de la société, et à des anthropologues comme Clastres par exemple.
Transition : Si la concordance de droits, de devoirs et d’obligations souffle l’idée d’un contrat, comment alors comprendre le contrat social qui paraît tout à fait inégalitaire entre les droits de l’État et les droits de ses citoyens ? Pourquoi (cause et objectif) les droits de l’État sont-ils aussi écrasants ?
C) L’État et son droit au monopole de la violence légitime
On peut développer : Le Léviathan de Hobbes et l’opposition entre le contrat social de Kant et l’émergence de l’égoïsme de Durkheim par exemple.
Conclusion : Si l’origine des droits de l’État reste lieu de confrontation, il semble toutefois que ses droits servent l’intérêt général d’un groupe de telle sorte à ce qu’il prospère au cours du temps. Seul corps pouvant exercer son droit sur tous les citoyens, la violence de l’exercice de son droit doit toutefois rester dans le cadre de sa légitimité.
Ouverture : Reprise de la référence à Louis XIV faite en accroche pour souligner qu’il a temporellement été la figure de l’État, mais qu’il n’a pas pu le devenir à jamais. Après soixante-douze années de règne et d’exercice des droits de l’État, pouvons-nous dire que Louis XIV paya la contrepartie de son absolutisme ?
POUR VOIR L’ANALYSE DU SUJET 1 DE CULTURE GÉNÉRALE ECRICOME 2021