“Faire une classe préparatoire littéraire puis une école de commerce, ce n’est pas un peu contradictoire ?”. Si vous êtes étudiant en khâgne et que vous vous apprêtez à passer les oraux des écoles de commerce, il est sûr et certain que cette question vous sera posée lors des entretiens de personnalité ! Et je vous conseille très très (très) fortement de préparer votre réponse à cette question. Cet article est là pour vous aider à la trouver !
Lire plus : Découvrez pourquoi les littéraires sont particulièrement prisés par les écoles de commerce !
Une question centrale
Lors des 4 entretiens de motivation que j’ai passés (ESSEC, ESCP, EDHEC, SKEMA), cette question m’avait été posée. Elle faisait même partie des toutes premières questions de l’entretien. Lorsque le jury saura que vous venez d’une classe préparatoire littéraire, c’est la première chose qu’il aura en tête. Loin d’être un obstacle infranchissable, voyez cette question comme une chance de briller et de marquer des points !
Sachez aussi que cette question vous sera souvent posée en dehors des oraux ! Par vos potes en école, par votre famille (“Pourquoi faire une école de commerce alors que tu faisais de la philosophie et du latin, mon fils ?”), et par les recruteurs pendant les stages. Une raison de plus de trouver VOTRE réponse à cette question.
Être un littéraire : un péché ?
Être un littéraire n’est absolument pas un défaut. Vous ne partez pas avec des points en moins qu’il vous faudrait rattraper. Au contraire : je suis convaincu qu’être issu d’un cursus littéraire est un immense atout. Et les écoles le savent puisqu’elles acceptent de plus en plus de littéraires. Ainsi, lorsque le jury vous demandera d’un air un peu étonné pourquoi vous candidatez à une école de commerce et si cela n’est pas un peu incohérent compte tenu de votre parcours littéraire, sachez qu’ils savent très bien que ces deux parcours ne sont pas antinomiques, et qu’un littéraire est un excellent profil pour une école de commerce. Aussi, les jurys voient défiler toute la journée des EC défendre un projet dans la finance, le conseil ou l’entrepreneuriat ! Votre profil apporte un brin d’originalité qui leur plaira beaucoup.
Quel projet professionnel ?
Vous devez trouver une cohérence dans votre parcours (entre la khâgne et l’école de commerce), mais aussi dans votre projet professionnel ! Vous avez la possibilité de présenter tous les projets professionnels possibles (en lien avec une école de commerce, évidemment). Néanmoins, il est vrai que défendre un projet dans la finance ou l’audit est plutôt compliqué. L’écart avec l’univers de la khâgne est immense. Vous avez fait de l’histoire et de la philosophie pendant 2 ans, et maintenant vous avez envie de devenir banquier ? Bizarre ! Je vous propose ici une liste de secteurs qui peuvent facilement entrer en cohérence avec la prépa littéraire :
- Le droit (si l’école en question propose un double diplôme ou un cursus juridique)
- Le mécénat
- Le patrimoine, la culture
- L’édition
- Le cinéma
- Les musées
- Le sport
- L’événementiel
- Le sponsoring
- La musique
- Le journalisme
- La communication
- Le marketing
- L’entrepreneuriat
Personnellement, j’avais opté pour un projet professionnel centré autour du sport. Avec beaucoup d’années de handball et de judo, une expérience d’arbitre et plusieurs compétitions gagnées, ce n’était pas un projet très difficile à défendre. La khâgne n’entrait pas en contradiction avec ce projet.
Une amie de l’ESCP a défendu un projet autour de la musique classique. Un ami de l’ESSEC a parlé du droit des affaires. Je me souviens aussi, pendant les oraux de l’EDHEC (qui sont en groupe), d’une khâgneuse spécialisée en Lettres Classiques qui a brillamment défendu son projet professionnel dans la culture, en mettant en valeur son apprentissage du latin et du grec de manière assez remarquable.
J’espère que cet article vous aura retiré tous vos complexes. Soyez confiants, soyez fiers, construisez un projet cohérent et qui vous fait sourire lorsque vous en parlez. Voyez ce moment comme une chance de briller et de défendre un parcours inspirant. Bon courage à tous pour vos oraux !
