Retrouvez tout de suite l’analyse du sujet d’économie-droit SBCS 2025, rédigée par un des rédacteurs.
Cet examen est très important pour les candidats pour intégrer des grandes écoles de commerce.
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L’analyse du sujet d’éco-droit SCBS 2025
Économie
Question 1. Exposez les déséquilibres sur le marché du travail en France et expliquez le lien entre niveau de diplôme et chômage.
Les déséquilibres en France se manifestent par :
Un chômage structurellement élevé qui touche notamment les jeunes et les personnes disposant de peu de qualifications.
Des difficultés de recrutement dans certains secteurs. Il y a de nombreux CDI, mais il y a souvent des embauches en CDD souvent très courts.
En France, il existe également un lien entre le niveau de diplôme et le chômage. En effet, plus le niveau de diplôme est élevé, plus le risque d’être au chômage diminue.
À cela s’ajoute également le fait que les personnes avec un niveau de diplôme faible sont plus exposées au chômage de longue durée. Le déficit des compétences (en mathématiques notamment) affaiblit l’employabilité des Français.
Question 2. Déterminez les effets économiques attendus de l’investissement en capital humain.
Le capital humain est l’ensemble des compétences et expériences individuelles qui augmentent la productivité du ou des travailleurs.
Un meilleur niveau d’éducation et de compétences stimule directement la productivité. De plus, une des compétences adaptées aux besoins du marché favorise l’employabilité.
Moins de chômage entraîne moins d’indemnisation et plus de recettes pour l’État.
QRA
Sujet : La régulation publique permet-elle de résoudre les déséquilibres sur le marché du travail ?
Le sujet invitait tout d’abord les candidats à définir la notion de régulation publique. Ce sont l’ensemble des interventions de l’État qui viennent corriger les dysfonctionnements du marché, en l’occurrence ici le marché du travail.
Le deuxième terme du sujet à définir était le marché du travail (lieu de rencontre entre l’offre et la demande de travail).
Proposition de problématique : Nous savons que le marché du travail est soumis à de nombreux déséquilibres, que l’État tente de corriger au travers de différentes mesures. Nous nous demanderons si les mesures prises par l’État ont vraiment une réelle influence.
I. La régulation du marché du travail résout de nombreux déséquilibres issus du marché du travail.
Les candidats pouvaient commencer leur analyse en précisant qu’en théorie le marché tend naturellement vers l’équilibre, mais que dans la réalité des imperfections et des déséquilibres existent encore de manière certaine.
A. L’État doit intervenir.
Nous pouvions commencer notre analyse par une notion définie par Keynes :
En période de crise, la demande globale de biens et de services reste insuffisante, ce qui réduit mécaniquement la demande de travail, même si les travailleurs acceptent des salaires plus bas.
L’intervention publique est de ce fait nécessaire au moyen de politiques budgétaires (exemples : plan de relance après et pendant la crise de la Covid-19).
Il était ici possible de noter la présence d’asymétrie d’information : certaines compétences n’ont pas la même valeur pour le salarié et pour l’entreprise, d’où l’importance d’imposer certaines normes (ex : un diplôme de grade master).
B. Développer les compétences
Développer les compétences est essentiel, c’est pour cela que l’État doit mettre en place des programmes de formation (ex : l’agence France Travail, anciennement Pôle emploi).
L’État doit aussi favoriser l’acquisition de nouvelles compétences (exemple : mise en place du Compte Personnel de Formation).
II. La régulation publique peut également avoir des effets négatifs freinant de ce fait l’ajustement qui doit normalement se faire.
A. Certaines normes, certaines lois sont des freins pour le marché du travail.
Certaines normes et lois imposées par l’État se sont révélées contre-productives et n’avantagent que très peu les personnes cherchant à s’insérer sur le marché du travail. Notamment le coût élevé du licenciement provoquant une certaine réticence de la part des entreprises à embaucher. Le fait d’avoir un salaire minimum trop élevé peut également conduire à un chômage dans certaines professions.
B. L’intervention favorise la précarité de certains métiers.
Certains métiers ont été l’objet de politiques de flexibilisation et se retrouvent désormais dans une situation précaire (ex : le cas Uber en France, les travailleurs pauvres aux USA).
Certaines entreprises ont pu par le passé abuser de certains dispositifs mis en place par l’État, comme le renouvellement de plusieurs CDD de 1 jour, plusieurs CDD n’ayant pas pour but de conserver le collaborateur au sein de l’entreprise.