Voici quelques exemples, tous à propos de l’environnement et de la transition énergétique, pour illustrer tes copies et faire en sorte qu’elles se démarquent !
Le jour du dépassement
Le Global Network Footprint, l’association qui calcule le jour du dépassement le définit comme étant la date à partir de laquelle l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la Terre est capable de produire en un an. Au-delà de ce jour, nous puisons donc dans ses ressources non renouvelables à échelle humaine. S’il arrivait en décembre en 1971, il a eu lieu le 28 juillet 2022… Et si l’humanité pensait avoir inversé la tendance en 2020, le jour du dépassement ayant reculé, elle s’est vite aperçue que ce n’était dû qu’au ralentissement de l’économie mondiale due à la covid, et les compteurs se sont raffolés l’année suivante.
Cet indicateur est un bon moyen de se rendre compte des différentes conséquences sur l’environnement en fonction des modes de vie : si tout le monde vivait comme vivent les jamaïcains, il aurait lieu le 20 décembre. À l’inverse, il aurait lieu le 20 janvier avec le mode de vie des Qataris…
Le rapport Stern
Rédigé en 2006 pour le gouvernement du Royaume-Uni, le rapport de l’économiste Nicolas Stern est un rapport sur l’économie du changement climatique. C’est aussi le premier rapport à propos du changement climatique et de l’environnement financé par un gouvernement et écrit par un économiste et non pas par un climatologue. À l’intérieur de ce rapport, Nicolas Stern expliquait que si nous financions la lutte contre le changement climatique à hauteur de 1% du PIB mondial, nous aurions largement de quoi s’y confronter efficacement. Cependant, cela impliquait que les Etats financent d’eux mêmes ce projet. Il n’a donc jamais vu le jour. La conclusion est la suivante : pousser des États à agir conjointement face à un défi, même lorsqu’il les menace tous, est complexe, voire impossible.
Le projet Willow face à l’environnement
Lors de sa campagne présidentielle en 2020, Joe Biden avait annoncé qu’il n’y aurait : “plus de forages pétroliers sur les terres fédérales. C’est un désastre de faire cela dans l’Arctique” et qu’il arrêterait d’octroyer de nouveaux permis de forages aux compagnies pétrolières. Cependant, en mars 2023 Joe Biden a décidé d’autoriser le projet Willow, un grand projet d’extraction pétrolière en Alaska, porté par la firme texane ConocoPhillips.
AL Gore, l’ex premier ministre de Bill Clinton a notamment jugé cette décision d’ “irresponsable”
Le projet Willow c’est environ 219 puits d’extraction et au moins 576 millions de barils sur 30 ans.
Encore une fois, le président américain fait preuve de realpolitk et de pragmatisme, et n’a pas voulu prendre le risque de mettre la sécurité énergétique des Etats-Unis en danger dans un contexte de crise énergétique. C’est que, lors de conflits d’intérêts, les intérêts nationaux priment bien souvent sur les velléités environnementales.
Lire plus : tout comprendre au “Willow project”
L’environnement et les géants pétroliers : l’exemple de brittish petroleum face à ses actionnaires
Alors même que le géant du pétrole britannique annonçait une réduction de 35 à 40% de ses émissions avant 2030, il est revenu sur cette décision en février 2022 en déclarant ne viser plus que 20 à 30%. Cette décision se justifie par une volonté de produire davantage de gaz et de pétrole et de prolonger la durée de vie des projets de combustibles existants. Face à cette déclaration, 5 fonds de pension britanniques, actionnaires du groupe, se sont opposés en avril 2023 à la réélection du président, Helge Lund. Ces fonds, s’ils ne représentent que moins d’1% des actions du groupe, gèrent les retraites de plus d’un tiers des travailleurs britanniques, et ont réussi à mobiliser environ 10% des voix. Cet exemple démontre notamment deux choses. Tout d’abord, les objectifs de rentabilité et de profits, encore une fois, priment sur les volontés de transition environnementale. Ensuite, des acteurs privés tels que des fonds de pensions (des actionnaires ici) peuvent aujourd’hui peser sur les décisions d’entreprises mais aussi d’États.
L’Allemagne : le choix du charbon
Après 20 ans à sortir petit à petit de l’atome, l’Allemagne a finalement mis à l’arrêt ses trois derniers réacteurs nucléaires le 15 avril 2023. Cette décision est très controversée, si elle ravi ceux s’opposant aux risques du nucléaire, elle laisse très perplexe ceux qui croient au potentiel de l’atome dans la transition énergétique.
En effet, comme le note le Süddeutsche Zeitung juste après cet arrêt, un des journaux principaux en Allemagne, “Les Allemands ont gagné leur pari qu’aucune centrale nucléaire n’exploserait dans leur pays. Maintenant, un nouveau pari les attend : savoir s’ils peuvent se convertir assez rapidement aux énergies renouvelables”
C’est que la tentation de se tourner vers le charbon le temps de transiter, hautement pollueur, est séduisante : en janvier 2023 l’Allemagne réprime des manifestations d’écologistes contre la destruction de la ville de Lutzerath entamée par le gouvernement afin de permettre l’extension de la mine de charbon de Garzweiler…
Lire plus : L’Allemagne face à la crise énergétique
Ces exemples ont tous cela en commun : bien utilisés, ils permettront de te démarquer et de faire sortir ta copie du lot !