L’Europe se trouve confrontée à un dilemme crucial : doit-elle poursuivre une compétition féroce entre ses nations, ou doit-elle s’unir pour rivaliser avec les géants économiques tels que la Chine et les États-Unis ? Cette question essentielle en matière de compétitivité économique trouve une résonance particulière dans le débat actuel sur l’avenir de l’Union européenne. Dans cet article, nous explorerons le concept novateur de « coopétition » évoqué par l’économiste français Olivier Blanchard, en mettant en lumière la nécessité d’une Europe solidaire pour relever les défis mondiaux.
« L’Europe doit abandonner l’idée que la compétition entre ses membres est la clé de la réussite » O. Blanchard
Autour de cette égoïsme intra-européen un terme nait : la coopétition
Olivier Blanchard, éminent économiste français et ancien chef économiste du Fonds monétaire international (FMI), avance la notion de « coopétition » pour décrire la situation de l’Europe. Selon lui, la coopération entre les nations européennes doit être renforcée afin de garantir leur compétitivité à l’échelle mondiale. Au lieu de se concurrencer mutuellement, les pays européens doivent travailler ensemble pour relever les défis économiques mondiaux.
La coopétition, concept introduit par Blanchard, repose sur l’idée que la compétition entre les pays européens ne doit pas se traduire par une course vers le bas, mais plutôt par une amélioration mutuelle. Cela signifie que les pays membres de l’Union européenne doivent unir leurs forces pour stimuler l’innovation, investir dans la recherche et le développement, et coordonner leurs politiques économiques.
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Des maths, des maths, toujours des maths…
La coopétition, tel que conceptualisé par Olivier Blanchard, peut être envisagée comme une équation économique complexe, où les pays européens cherchent à maximiser leur compétitivité tout en minimisant les effets négatifs de la concurrence interne. Pour simplifier cette notion, nous pouvons utiliser une équation mathématique abstraite :
C = P − (Cint + Cext)
où : C représente la compétitivité globale de l’Europe.
P représente le potentiel économique total de l’Europe en l’absence de coopération.
Cint représente les coûts de la compétition interne entre les pays européens.
Cext représente les coûts de la compétition externe avec les acteurs économiques mondiaux (tels que la Chine et les États-Unis).
Dans cette équation, le but est de maximiser la compétitivité globale de l’Europe (CC) en minimisant les coûts internes (CintCint) et externes (CextCext). L’Europe peut augmenter sa compétitivité (CC) en travaillant ensemble pour réduire ces coûts.
Pour illustrer le concept, examinons comment l’Europe peut réduire les coûts de la compétition interne (Cint) grâce à la coopération. Supposons qu’avant la coopération, chaque pays européen dépense une quantité importante de ressources pour attirer des investissements étrangers et stimuler sa propre croissance économique. Cela peut être représenté par la variable XX dans notre équation :
Cint = X × N
où : X représente les ressources consacrées à la compétition interne par chaque pays. N représente le nombre de pays européens.
Cependant, grâce à la coopétition, les pays européens peuvent coordonner leurs efforts, ce qui réduit la nécessité de dépenser autant de ressources pour attirer des investissements. Ainsi, la coopération permet de réduire XX de manière significative.
Cint (après coopération) = Xk × N
où k>1k>1 représente le facteur de réduction des ressources nécessaires grâce à la coopération.
Un exemple concret de cette approche : le Plan de Relance Européen
Adopté en 2020 en réponse à la crise économique provoquée par la pandémie de COVID-19. Ce plan historique prévoit une enveloppe de 750 milliards d’euros pour relancer l’économie européenne. Il illustre parfaitement la coopération entre les pays membres de l’Union européenne. Comme le souligne Olivier Blanchard : « Le Plan de Relance Européen montre que lorsque l’Europe agit de manière unie, elle peut avoir un impact significatif sur l’économie mondiale. »
« L’Europe doit abandonner l’idée que la compétition entre ses membres est la clé de la réussite. Au contraire, c’est en travaillant main dans la main que nous pouvons rivaliser avec les géants économiques mondiaux. » – Olivier Blanchard
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