Les 9 et 10 décembre 2021, les Etats-Unis de Joe Biden ont tenu à Washington un sommet pour la démocratie. Les objectifs de ce sommet sont clairs, selon les termes du département d’état américain.
- « Aider les gouvernements à réaliser des progrès vérifiables vis-à-vis de leurs engagements ;
- Institutionnaliser les thèmes et les engagements du sommet sur les plateformes existantes ;
- Élaborer un document final du sommet ;
- Élaborer un programme inclusif pour le deuxième sommet. »
100 invités étaient présents et le choix de certains a pu faire polémique, représentant une certaine vision du monde de la part du géant américain. Relancer le débat, faire émerger du lien, replacer l’Amérique au centre du jeu international tels furent les objectifs de ce sommet, significatif sur de nombreux points.
Les thèmes en lien
- La Chine – Ce forum des démocraties apparaît comme une réponse du voisin étasunien envers la Chine, qui depuis une trentaine d’année, déploie ses racines dans la région. En effet, l’Amérique Latine a progressivement changé de tutelle. Historiquement, l’Amérique latine a subi une domination européenne, puis étasunienne puis chinoise. Cependant, cette nouvelle forme de tutelle change grandement sur la forme. Elle apparaît comme une proie sur les matières premières, sur les fortes ressources de la région. Le « consensus de Washington » apparait aujourd’hui largement en passe d’être remplacé par une forme de consensus, le « consensus de Pékin » beaucoup moins regardant sur les droits de l’homme
- Les Etats-Unis – Du fait de la place géographique occupée par les Etats-Unis vis-à-vis de l’Amérique Latine, les Etats-Unis ont effectué une domination conséquente dans la zone. En bref : prédation sur les matières premières, coups d’états, ingérence… ; les Etats-Unis conçoivent la zone comme une arrière-cour. Par ce sommet pour les démocraties, les Etats-Unis de Joe Biden espèrent contrer l’arrivée massive de la Chine et la future possible dépendance de ces pays d’Amérique Latine envers les pays de la zone. Cela montre aussi un regain d’intérêt des Etats-Unis pour la région, totalement abandonné sous Donald Trump. Enfin, ce sommet représente un conflit de « valeurs » entre celle portées par les Etats-Unis et celle portées par la Chine.
- La question des droits de l’homme – Après un virage à droite du continent, l’arrivée massive de la Chine, le retrait progressif de la volonté de modeler l’Amérique Latine à son image, les droits de l’homme sont constamment ballottés entre rêves et réalités. Par le choix des invités à ce sommet pour la démocratie, les Etats-Unis ont dressé une liste qui a pu faire polémique : le Brésil et la République démocratique du Congo étaient par exemple conviées, mais pas la Turquie de Recep Tayyip Erdoğ. Cependant, loin de ces beaux idéaux brandis durant la campagne, comme le souligne un éditorial du monde du 11 décembre 2021, « Le sommet pour la démocratie de Joe Biden a déçu ».
Exemple rédigé d’accroche – Sujet sur l’Amérique Latine/Etats-Unis
Les 9 et 10 décembre derniers, le président américain Joe Biden a organisé à Washington un sommet pour la démocratie. Une centaine de gouvernements en provenance de tous les continents ont été conviés, l’Amérique latine en a donc fait partie comme toutes les autres régions du monde. La sélectivité des membres révèle cependant un nouvel activisme de la part de Washington pour son ancienne chasse gardée. Ces derniers mois, en effet, les Etats-Unis, ont renoué le dialogue avec les autres pays du continent relativement abandonnés sous la mandature précédente. Que ce soient les voyages d’Antony Blinken ou de Kamala Harris dans les pays d’Amérique du Sud, force est de constater un retour en force de l’impérialisme américain. […]