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Khâgne : mettre sa vie en pause pour réussir, mythe ou réalité?

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Te voilà à la fin de ton hypokhâgne ou à la rentrée de ton année de khâgne. Une chose te fais sûrement peur : l’aura qui existe autour de l’année de khâgne, perçue comme une année de renoncement, et notamment de ta vie sociale. Déjà que ton année d’hypokhâgne avait été une année de sacrifices, ton année de khâgne serait définitivement une année sans amis, sans sorties…enfin, cela c’est ce qui règne dans la conscience collective. Dans cet article, nous te proposons d’analyser ce mythe et comprendre comment vivre au mieux ton année de khâgne.

 

Le mythe de l’année de khâgne, une pause pour réussir

En effet, la khâgne, année du concours, est perçue pour beaucoup comme une année qui sera une année de renoncement. En effet, pour optimiser au mieux ses chances de réussir au concours de l’ENS, il apparaît presque logique de devoir se consacrer corps et âme au travail. Tout d’abord du fait d’une charge de travail qui s’accroît considérablement par rapport à l’hypokhâgne, mais également d’une pression beaucoup plus importante et d’enjeux réels qui pèsent sur tes révisions et ton apprentissage. 

Ainsi, pour beaucoup, l’année de khâgne doit être une année de pause, marquant la fin de toute vie sociale et culturelle par exemple. Il s’agit de s’enfermer dans les salles de travail et dans les bibliothèques, avant de pouvoir revoir la lumière du jour après les derniers oraux du concours ! Cela est tout à fait normal, et bien sûr, il s’agit pour toi, en khâgne, de devoir prioriser ton travail sur certaines autres activités que tu avais avant la prépa. Rassure toi, tu pourras tout à fait les reprendre une fois la prépa terminée. Il s’agit de comprendre que ce qu’on attend de toi en khâgne est beaucoup plus important, et vu l’importance que peut avoir ce concours dans ton parcours scolaire, il est normal de le prioriser pendant une année, afin de poursuivre au mieux tes études. 

 

Néanmoins, mettre totalement en pause sa vie pendant la khâgne est, en plus d’être insoutenable, contre-productif. 

La nécessité de s’aérer l’esprit

En effet, face à la charge de travail et au nombre de connaissances, il est nécessaire que tu t’aères parfois l’esprit. Il est humainement impossible de travailler continuellement, au risque du burn out. Il faut absolument te dégager des moments de respiration à différentes échelles, durant tes sessions de travail mais aussi chaque semaine, avec une matinée ou une soirée où tu ne vas pas travailler par exemple. Cela te permettra de te reposer, ainsi que d’éviter la surcharge à ton cerveau. 

Voir des proches ou des amis pourra également t’être d’une grande aide dans les moments où tu perds en motivation. Ainsi, la khâgne n’est absolument pas une année où tu dois en finir avec tout contact humain, au contraire, c’est une année où ils prennent tout leurs sens avec des gens qui devront être à tes côtés pour t’aider à surmonter les moments qui pourraient être difficiles. 

La nécessité de s’ouvrir l’esprit

De plus, bien que ton travail doit être avant tout concentré sur les programmes du concours, il serait inutile de ne faire que ça. Il faut continuer à avoir des lectures personnelles, à avoir une vie culturelle…tout d’abord car la vie ne doit pas se résumer au concours, mais également pour continuer à apprécier ces choses dont la préparation au concours pourrait te dégoûter : il serait navrant de perdre tout goût de lecture, à coup de livres d’Histoire ingurgités, quand c’est ce qui t’avait fait venir en prépa littéraire par exemple. 

C’est également ce qu’on te demande en classe préparatoire littéraire : une ouverture d’esprit, une curiosité. On attend que ne te limites pas aux enseignements dispensés mais que tu développes ta propre culture personnelle, tes propres outils critiques, qui te seront utiles plus tard. 

Une nécessité pour être plus efficace

De plus, contre-intuitivement, ne pas mettre sa vie en pause pendant l’année de khâgne peut permettre d’être plus efficace. En effet, au lieu de s’enfoncer dans un long tunnel de travail peu éclairé, continuer à sortir, voir des gens, peut également t’aider à mieux appréhender le temps, à mieux t’organiser et à être plus productif. Les respirations que procurent les sorties te permettront de mieux travailler le moment venu, plus reposé, plus à même d’apprendre des centaines de dates en Histoire par exemple. 

Ne pas se comparer aux autres

Enfin, une des choses essentielles est de ne pas se comparer aux autres. En effet, on peut être poussé à mettre sa vie en pause surtout par comparaison aux autres, qui semblent travailler sans cesse, et donc te faire sentir mal. Mais chacun travaille différemment, et si tu arrives à trouver un équilibre bénéfique pour toi, cela ne veut pas dire que, comme tu travailles moins, tu réussiras moins que ton voisin qui semble travailler sans cesse. Le nombre d’heures passées devant tes cours n’a aucune incidence sur tes résultats et sur ta réussite au concours : on te demande une réflexion, pas un débitage d’informations apprises par coeur. Ainsi, il s’agit de réfléchir non pas en terme de quantité de travail, mais bien en terme de qualité de travail. 

 

Ainsi, faire une khâgne sans mettre en pause sa vie est possible, et même bénéfique pour ta réussite et ton bien-être !

 

Lire plus : Les 5 bonnes raisons d’aller en khâgne

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Corentin Viault