Montesquieu est un penseur politique, précurseur de la sociologie, philosophe et écrivain français des Lumières, né le 18 janvier 1689 à La Brède et mort le 10 février 1755 à Paris. Il développe sa réflexion sur la répartition des fonctions de l’État entre ses différentes composantes, appelée postérieurement « principe de séparation des pouvoirs ».
Montesquieu, avec entre autres John Locke, est l’un des penseurs de l’organisation politique et sociale sur lesquels les sociétés modernes et politiquement libérales s’appuient. Ses conceptions, notamment en matière de séparation des pouvoirs, ont contribué à définir le principe des démocraties occidentales.
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De l’Esprit des lois
Cette œuvre est écrite à une époque où l’Europe est marquée par des monarchies absolues et des mouvements intellectuels en quête de réformes politiques et sociales. Montesquieu, influencé par ses voyages, notamment en Angleterre, observe les différents systèmes politiques et leurs effets sur la liberté et la justice.
Montesquieu cherche à comprendre les lois qui régissent la société humaine, en explorant les différentes formes de gouvernement et en analysant les facteurs qui les influencent.
Les 3 types de gouvernements
Montesquieu identifie trois principaux types de gouvernements : la république (démocratie et aristocratie), la monarchie et le despotisme.
- République : fondée sur la vertu civique, où les citoyens participent activement à la vie publique.
- Monarchie : basée sur l’honneur et où le roi gouverne selon des lois établies.
- Despotisme : gouverné par la crainte, où le pouvoir est absolu et arbitraire.
Pour Montesquieu, la monarchie permet plus de liberté que la république. En effet, selon lui, dans une monarchie, il est permis de faire tout ce que les lois n’interdisent pas, alors qu’en république, la morale et le dévouement contraignent les individus.
La séparation des pouvoirs
L’un des concepts les plus célèbres de Montesquieu est la séparation des pouvoirs, qu’il décrit comme essentielle pour éviter la tyrannie.
- Pouvoir législatif : chargé de faire les lois.
- Pouvoir exécutif : chargé de les appliquer.
- Pouvoir judiciaire : chargé de juger les infractions aux lois.
Ceux-ci devraient être séparés et dépendants les uns des autres afin que l’influence de l’un des pouvoirs ne prenne pas l’ascendant sur les deux autres. Ainsi, Montesquieu est l’un des penseurs ayant inspiré le principe de séparation des pouvoirs, aujourd’hui encore considéré comme un élément essentiel des gouvernements républicains et démocratiques.
Montesquieu ne voit de danger que dans l’abus du pouvoir, considérant que celui qui dispose d’un pouvoir va naturellement en abuser. Il convient dès lors d’organiser les institutions, notamment en instaurant une séparation des pouvoirs. Ainsi, pour que nous ne puissions abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir.
La théorie des climats
Une des idées de Montesquieu est la théorie des climats. Le climat pourrait influencer la nature de l’homme et de sa société. Certains climats sont supérieurs à d’autres, le climat tempéré de France étant l’idéal. Il soutient que les peuples vivant dans les pays chauds ont tendance à s’énerver alors que ceux dans les pays du nord sont rigides.
Ainsi, en soumettant l’homme à l’empire du climat, Montesquieu admet un déterminisme ou une fatalité aveugle, dont l’origine, toute extérieure à l’homme lui-même, se trouve dans la nature.
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Les Lettres persanes
Montesquieu publie anonymement en 1721 « Les Lettres persanes », un roman épistolaire qui, à travers le regard de Persans fictifs visitant la France, offre une satire amusée de la société française de la Régence. Cet ouvrage ne se contente pas de critiquer les différents systèmes politiques et sociaux français, mais il jette également un regard ironique sur les institutions de la Perse.
Le roman est constitué de lettres écrites par deux Persans, Usbek et Rica, qui voyagent à travers l’Europe. Ils écrivent à leurs amis restés en Perse pour leur raconter leur expérience et leur donner leur point de vue sur la société occidentale.
Les lettres d’Usbek et Rica sont, pour ainsi dire, satiriques et critiques et Montesquieu utilise leur point de vue étranger pour remettre en question les conventions et les pratiques de la société française. Nous y retrouvons également une critique de la monarchie absolue de Louis XIV, des pratiques religieuses et de la noblesse.
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Je vous donne ci-dessous plusieurs sources que je consultais en prépa pour me cultiver en philosophie :
Les Bons Profs (chaîne YouTube)
Digischool (site Internet / chaîne YouTube)
Le Précepteur (chaîne YouTube)
