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El movimiento del 15-M : un plan détaillé pour réussir en colle d’espagnol

Le mouvement du 15-M, également connu sous le nom des Indignés, a marqué un tournant décisif dans l’histoire de l’Espagne, résonnant bien au-delà de ses frontières, avec une onde de choc qui a touché plusieurs pays et inspiré des mouvements similaires à travers le monde.

Problématique générale : douze ans après l’émergence du 15-M, quel bilan pouvons-nous dresser de ce mouvement ?

I- L’origine du mouvement du 15-M

A) Le contexte

La crise économique mondiale de 2007, couplée à l’éclatement de la bulle immobilière, a frappé durement l’économie espagnole, mettant en lumière sa dépendance critique envers les secteurs de la construction et du tourisme. Face à cette situation délicate, le gouvernement de l’époque, dirigé par l’ancien président José Luis Rodríguez Zapatero, s’est vu contraint d’implémenter une série de mesures d’austérité (réduction des dépenses publiques, augmentation des impôts, etc). Ces ajustements, d’une portée sociale considérable, ont alimenté une vague de mécontentement qui a culminé le 15 mai 2011, avec l’initiative de la plateforme internet « Democracia Real Ya! », incitant à des manifestations pacifiques à travers le pays.

B) Les causes de l’émergence de ce mouvement

Principalement constitué de jeunes âgés de 20 à 35 ans, le mouvement du 15-M s’est distingué par sa critique acerbe de la classe politique, jugée non représentative et par son rejet du bipartisme dominant incarné par le PP (Parti populaire) et le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol).
Cette période a également été marquée par une crise économique entraînant des coupes budgétaires drastiques, un contexte électoral tendu avec les élections municipales de mai 2011 en ligne de mire, et un taux de chômage alarmant, contribuant à l’effervescence sociale.

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II- Les conséquences de ce mouvement : entre avancées et défis persistants

A) Les avancées démocratiques

L’ampleur du mouvement de protestation a favorisé l’émergence de nouvelles forces politiques telles que Ciudadanos, Vox, et Podemos, qui ont cherché à canaliser le désir de changement exprimé par les manifestants.
Le phénomène a dépassé les frontières espagnoles, inspirant des mouvements similaires à l’international, notamment en Grèce, témoignant d’une volonté partagée de rénovation démocratique.
Cette dynamique a profondément remanié le paysage politique espagnol, brisant le monopole bipartite et ouvrant la voie à une démocratie plus inclusive, incarnée par l’adoption de primaires dans le processus électoral des partis.

B) Beaucoup des problèmes révélés par le mouvement du 15-M restent non résolus

Malgré ces évolutions, la défiance envers la classe politique reste prégnante en Espagne, exacerbée par des crises successives telles que la gestion de la pandémie de COVID-19, le conflit catalan, et des périodes d’instabilité politique. L’Eurobaromètre de 2020/2021 illustre cette désillusion, avec 90% des espagnols exprimant une méfiance envers les partis politiques.
De plus, la précarité économique des jeunes, mise en exergue par le mouvement, non seulement persiste mais s’est aggravée, laissant 40% d’entre eux au chômage selon l’Institut National de Statistique (INE) en Espagne et compromettant sérieusement leur autonomie.

Conclusion

Indéniablement, le mouvement du 15-M a constitué un moment charnière dans la vie sociale et politique de l’Espagne, qualifié par le journal The Guardian comme « l’événement politique le plus important en Espagne depuis la mort de Franco ».

Toutefois, malgré cet élan initial vers un renouveau démocratique, les aspirations des jeunes et la confiance envers le système politique restent largement insatisfaites, soulignant la complexité des défis que l’Espagne continue de relever.