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Pas le temps de lire en khâgne : mythe ou réalité?

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Si tu es allé en classe préparatoire littéraire, c’est sûrement à cause (ou grâce !) à ton amour pour la lecture. Tu es donc arrivé en hypokhâgne pour avoir des cours de littérature, mais tu as sûrement (re)découvert d’autres matières comme l’Histoire ou la Philosophie qui t’ont fait ouvrir des livres que tu n’aurais jamais osé toucher avant ! L’année de l’hypokhâgne a donc sûrement été pour toi une année très enrichissante, avec de multiples lectures sur des sujets très divers ! Néanmoins, l’arrivée en khâgne peut sembler faire changer la donne : en effet, la charge de travail semble être beaucoup plus importante, entre les colles et les concours blancs, plus nombreux à préparer. Alors, quelle place pour la lecture en khâgne ? Dans cet article, nous te proposons de réfléchir à la manière d’appréhender la lecture en khâgne. 

 

La nécessité de lire les livres au programme

La lecture semble être un passage obligatoire de ton année de khâgne dans la mesure où tu auras forcément des livres au programme qu’il s’agira pour toi de lire si tu veux pouvoir comprendre les cours et en parler dans tes copies ! De plus, en fonction de la spécialité que tu choisiras, tu en auras plus ou moins (par exemple la spécialité philosophie prévoit des commentaires de texte, au contraire d’autres spécialités, qui t’engage donc à lire ces textes). 

Ces lectures sont absolument essentielles si tu veux pouvoir réussir ton année et ton concours :  en effet, tes professeurs ne laisseront passer aucun détail par rapport à ta compréhension et à ta connaissance de ces ouvrages, et concernant les livres au programme de lettres, il faut quasiment les connaître par cœur !

Mais alors quand lire ? Les grandes vacances sont le moment où il s’agira pour toi de te familiariser avec ces œuvres : tu n’auras à aucun autre moment dans l’année pour autant te familiariser avec. Néanmoins, seuls tes cours te permettront d’avoir un regard efficace sur les éléments importants des livres qui te serviront au concours, et qu’une première lecture n’aurait pu te permettre de voir. Ainsi, il est essentiel que tu relises ces livres une deuxième fois, au moins les passages intéressants. Tu dois être imprégné le plus possible de ces livres afin qu’au concours la manière dont tu en parles soit la plus naturelle possible et puisse se prêter à tous les sujets possibles !

Néanmoins, d’autres lectures sont nécessaires mais pas obligatoires. Comment fair alors pour les lire, au regard de ce qu’elles pourront t’apporter en plus de tes cours ?

 

Les lectures secondaires

En effet, en khâgne, tu auras en plus de tes lectures obligatoires des lectures qu’on pourrait qualifier de “secondaire”. En effet, elles ne sont pas imposées par les professeurs mais fortement recommandées pour pouvoir acquérir des connaissances en plus du cours, mais également approfondir certaines points, ou se familiariser avec certaines pensées qui n’auraient pu être développées que de manière très brève en cours comme dans le cadre de la philosophie (un professeur ne peut bien sûr pas réciter tous les livres des philosophes qui intéressent le programme, quand tu es néanmoins censé pouvoir restituer leur pensée dans ta copie dans le cadre de ton développement).

Ainsi, il apparaît que ces lectures, bien que pas obligatoires, t’aideront beaucoup pour ton travail. Mais alors, comment trouver le temps de les lire ? En effet, la charge de travail a sûrement beaucoup augmenté pour toi. Il s’agit alors tout d’abord de sélectionner les lectures que tu trouves les plus pertinentes pour ton apprentissage : tu ne pourras bien sûr pas lire tous les livres, et ce lancer dans sa quête est peine perdue, voir contre-productif. Il est essentiel de tenir un programme de lecture pour ne pas faire plusieurs lectures qui pourraient seulement se répéter et donc te faire perdre du temps (par exemple en Histoire avec deux livres qui traiteraient de la même période et ce de la même manière). De plus, il s’agit aussi pour toi de te fixer une certain horaire dans la semaine consacrée à la lecture : en effet, face à tous le travail que tu as à faire, il est facile d’ignorer ces lectures. Te contraindre à une horaire de lecture t’obligeras à les lire, mais également à être plus productif pour tes autres travaux et à, par exemple, ne pas traîner en longueur certaines préparations de colles qui t’auraient forcé à abandonner tes espoirs de lecture de l’Ethique à Nicomaque d’Aristote par exemple. 

 

Le travail en groupe

Mais face au nombre de livres pouvant être lus, on peut vite se sentir un peu perdu. C’est là où le travail en groupe semble être un passage obligé : en effet, t’organiser à plusieurs pour lire ce nombre impressionnant de livres utiles est un bon moyen d’y faire face. Ainsi, vous pouvez vous organiser en vous partageant des fiches des livres que chacun aura lu de son côté, ce qui permettra à chacun d’avoir un regard sur un nombre beaucoup plus important de livres que s’il avait été seul, et ainsi gagner beaucoup de temps. 

 

Ne pas être dégoûté de la lecture

Enfin, le fait de ne plus lire, ou de seulement de lire des livres sous la contrainte peux malheureusement te conduire à être dégoûté de la lecture, ce qui est très dommage pour un étudiant en lettres ! Ainsi, n’hésite pas à réduire ta fréquence de lecture, mais également à avoir des lectures personnelles, sans rapport avec les cours !



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Corentin Viault