Dans l’économie mondiale, il y a environ 85 000 firmes transnationales (FTN). Elles accaparent un quart du produit intérieur brut mondial (PIB). De manière significative, 66% des échanges mondiaux sont assurés par les FTN. Ces chiffres mettent en évidence le poids décisif des FTN dans les échanges internationaux et leurs importances dans les processus de la mondialisation en tant qu’acteurs majeurs.
Selon la définition de John Harry Dunning, les FTN peuvent être définies comme étant des entreprises qui réalisent des investissements directs étrangers, détiennent et contrôlent des activités à valeur ajoutée dans plus d’un pays.
FTN sont perçues comme des acteurs qui influent sur les activités internationales des entreprises et favorisent le processus de mondialisation.
Les FTN considèrent le monde entier comme un territoire global propice à la réalisation de leurs activités. Depuis les années 1960, les FTN internationalisent leurs opérations en échangeant des produits et services entre leurs différentes unités et leurs filiales. Un exemple illustratif serait la FTN japonaise Toyota, qui possède des filiales réparties à travers l’Amérique du Nord, l’Amérique latine, l’Afrique, l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie.
Le rôle des FTN est significatif dans le processus de la mondialisation, dominant les échanges internationaux avec un taux de participation de 66%. Comme leur nom l’indique, ce sont des entreprises qui traversent les frontières, on parle donc d’une production sans limites. Cette tendance découle de la révolution des transports, des technologies de l’information et de la communication, ainsi que de la libéralisation du commerce international.
Bien que les FTN contribuent à la promotion de la mondialisation, elles exercent également une influence considérable sur le plan politique, en particulier en matière de lobbying, impactant ainsi les décisions des pouvoirs publics et l’autorité des États. Sur le plan économique, elles génèrent de la richesse, mais peuvent aussi être responsables de la création d’inégalités. Du point de vue social, elles contribuent à la création d’emplois et à la réduction du chômage. En outre, sur le plan technologique, les FTN investissent massivement dans la recherche et le développement.
FTN sont identifiées comme des enjeux cruciaux pour les territoires, notamment en ce qui concerne les frontières.
Les territoires sont menacés par l’implantation des FTN, puisque ces dernières traversent les frontières dans le monde. En effet, la délocalisation des entreprises néglige le rôle de l’État et ne tient pas compte des frontières nationales. Cette situation engendre une obsolescence des États et de leur pouvoir sur leurs territoires.
Les territoires représentent un objet de concurrence entre les FTN. D’ailleurs, chaque entreprise cherche à acquérir des informations stratégiques et à s’implanter sur les zones stratégiques afin de profiter de ces territoires en termes d’avantages fiscaux.
Toutefois, les FTN peuvent être un moyen pour développer un tel territoire, à travers plusieurs stratégies et outils. D’abord, FTN créent des emplois dans le territoire d’accueil, comme elles augmentent également leur PIB. Ainsi, le transfert de compétences et de technologies.
Montée en puissance des pays émergents remet en question la destination des FTN et des Investissements Directs
Les investissements directs à l’étranger (IDE) ne se limitent pas exclusivement aux pays du Nord, mais s’orientent de plus vers les États du Sud. Parmi les nations émergentes qui ont bénéficié de ces investissements directs étrangers, citons la Chine, le Brésil, la Russie, l’Inde et l’Indonésie. Ce changement de trajectoire est motivé par l’intérêt des entreprises multinationales. De fait, ces dernières recherchent constamment la rentabilité, et dans les pays du Sud, elles profitent de coûts de main-d’œuvre moins élevés ainsi que de la proximité des ressources naturelles.
Par ailleurs, les IDE se dirigent pareillement vers l’Afrique, qui s’intègre de plus en plus au marché mondial. La richesse de l’Afrique en termes de matières premières et de main-d’œuvre constitue un attrait majeur. De plus, la position stratégique du continent africain incite les FTN à investir dans cette région où les ressources sont parfois sous-exploitées.
En guise de conclusion, les FTN demeurent des acteurs puissants dans le processus de mondialisation, grâce à leurs stratégies et leurs rôles dans ce phénomène. Il est vrai que les firmes multinationales peuvent représenter un enjeu pour les territoires, mais elles ont également la capacité de contribuer au sauvetage économique d’un pays. Finalement, avec l’émergence d’autres puissances, nous observons un changement de direction des FTN vers ces pays. Ce qui engendre une rivalité entre les États. Pouvons-nous donc parler d’une guerre commerciale menée par les FTN ?
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