L’année 2020 fut une année pleine de rebondissements. Bien que ce fut le cas dans le monde entier, nous allons, dans cet article, nous concentrer sur le devenir des États-Unis, un pays inévitablement ébranlé par cette année si spécifique. L’année 2021, qualifiée de l’année de l’espoir, mais encore du renouveau, peut contre toute attente nous réserver quelques surprises.
Nous sommes en février 2021, l’année semble avoir commencé dans la continuité de 2020 : la Covid-19 fait toujours couler de l’encre. Les États-Unis comptabilisent près de 100 000 nouveaux cas quotidiens ; un chiffre écrasant malgré une réduction drastique des nouveaux cas depuis la fin 2020. Dans cette actualité brumeuse, nous pouvons tout de même affirmer que l’arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden est une lueur d’espoir pour les États-Unis. Alors que la Covid et la présidence de Donald Trump ont laissé le pays dans un état désastreux, il s’agit là d’une réelle opportunité pour le Président Biden de bâtir ce que certains appellent le renouveau des États-Unis.
Dans cet article nous allons analyser les raisons pour lesquelles 2021 est une année pleine d’exigences. Nous nous intéresserons plus particulièrement à l’économie mondiale et son devenir, un sujet des plus brûlants. Enfin, bien que la Covid-19 soit au cœur des préoccupations internationales, nous allons voir que certaines thématiques ne sont pas à mettre de côté, d’autant plus dans un contexte tel que nous le connaissons.
Que devons-nous espérer de 2021 ?
L’année 2021 ne sera peut-être pas plus désastreuse que 2020, mais la question que tout le monde se pose est la suivante : 2021 sera-t-elle une année meilleure ?
Ce qu’il faut espérer de 2021, c’est un contrôle du virus afin de stopper l’hémorragie sanitaire que nous vivons. La vaccination semble être la solution pour contenir la pandémie et avancer vers un amoindrissement de la circulation du virus. Aujourd’hui, la transition est compliquée aux États-Unis. Même s’il est évident que l’on ne peut se débarrasser du virus en un claquement de doigt, le vaccin ne semble pas encore être disponible pour tout le monde. Alors qu’il était réservé aux personnes les plus âgées, l’administration fédérale a invité fin janvier les États à ouvrir l’accès à la vaccination pour les personnes de plus de 65 ans, dans l’objectif de ne pas gâcher des doses du vaccin. Se pose alors le problème de la disponibilité des stocks : ouvrir l’accès aux plus de 65 ans, c’est rendre éligibles plus de 128 millions d’Américains à la vaccination, d’après le média Les Échos.
En 2021, c’est aussi la digitalisation des modes de vie qui préoccupe. Des travailleurs aux étudiants, en passant par les commerçants, la pandémie a obligé chaque acteur à transformer ses modes de vie. Une digitalisation croissante voire exponentielle à laquelle on assiste aujourd’hui : près de 75% des Américains ont changé leurs habitudes en 2020, dont ¾ comptent bien maintenir ces changements. D’un point de vue économique, ce phénomène implique des gagnants et des perdants. Que ce soient des petits acteurs ou des très grands comme Amazon, ce processus de destruction créatrice a encore aujourd’hui de nombreuses conséquences sur l’économie du pays. Face à cela, les Américains attendent un accompagnement vers cette réinvention.
Enfin, le commerce mondial a été fortement impacté ; les États-Unis seront-ils l’acteur majeur de la refonte du système commercial mondial ? Bien que la mondialisation des biens et des capitaux se maintiendrait, les flux humains quant à eux tendraient à baisser. Cette baisse cruciale des flux humains ne pourra être résolue tant que le nombre de cas quotidiens ne baissera pas. De même, dans le cas où le tourisme reprendrait courant 2021, les migrations prendront beaucoup plus de temps avant de retrouver leur niveau pré-pandémie. Par ailleurs, aux États-Unis, bien que Trump ne soit plus au pouvoir, nous ne pouvons espérer une baisse des tarifs douaniers à l’encontre de la Chine, de même que les restrictions sur ses entreprises spécialisées dans la technologie.
Quel avenir pour l’économie mondiale ?
L’économie mondiale connait une période des plus destructrices. La pandémie a et aura encore cette année un impact fort. En Asie, seule la Chine semble avoir tiré son épingle du jeu. La Chine est la seule grande puissance à avoir connu une croissance raisonnable en 2020, et verra cette dernière excéder un taux de 7% en 2021. Un taux bien plus important qu’en Europe ou en Amérique, deux continents en pleine récupération.
Certains diront qu’il s’agit ici de la fin de l’hégémonie occidentale, au profit de la Chine. Un avenir incertain, source de peur et d’inquiétude, au regard de la politique unilatérale du Président chinois. Cette perspective semble être la raison du maintien en place des tarifs douaniers des États-Unis à l’encontre de son rival, mais elle semble aussi être une des causes de la montée en puissance de la colère du peuple Américain en 2021. Face à cela, alors que l’élection de Joe Biden constituait réellement une bonne nouvelle, nous pouvons tout de même nous demander si le nouveau Président aura la force nécessaire pour prendre le leadership. Bien que ce soit plutôt improbable, il s’avère toutefois être la bonne personne pour redorer le blason des États-Unis, selon les mots du journal The Economist. Joe Biden agira-t-il comme simple réparateur ou bien comme bâtisseur d’un nouveau monde ?
Ce qu’il ne faut pas oublier
L’année 2021 n’est pas seulement l’année de l’espoir en termes de fin de la pandémie et de récupération économique. C’est aussi une année pleine d’espoir en ce qui concerne les préoccupations climatiques, mais aussi migratoires.
Dans l’hypothèse que le tourisme reprenne dans un futur proche, si toutefois le nombre de cas quotidiens baisse, il ne pourra reprendre à un niveau pré-pandémie. Nous pouvons espérer toutefois un accroissement des voyages internes aux pays.
Après plusieurs confinements et autres mesures de ce type dans de nombreux pays, la pandémie, aussi désastreuse soit-elle, a tout de même permis de prendre conscience des enjeux de la transition vers un monde plus respectueux de l’environnement. Cela peut se voir notamment au travers de la volonté de Joe Biden de revenir au sein des Accords de Paris, mais aussi la volonté de certains pays de bâtir une reconstruction économique en suivant un plan plus durable et respectueux. Selon le journal The Economist, la pandémie est à l’origine d’une baisse de 8% des émissions de CO2 en 2020. Cependant, cette baisse ne semble pas être durable. Les espoirs sont alors tournés vers la COP26 qui devrait avoir lieu en Novembre prochain.