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Récap’ de l’actualité hispanique du mois de février

Sommaire

Quels sont les évènements ayant rythmé le mois de février en Espagne et en Amérique Latine ? Vérifie que tu n’as rien manqué de l’actualité afin de te préparer au mieux pour les écrits et les oraux !

 

Les présidentielles en Équateur

Le 7 février 2021, le socialiste Andrés Arauz remporte le premier tour des présidentielles équatoriennes. Si le deuxième tour est prévu pour le 11 avril 2021, une tendance se dégage déjà concernant le futur mandataire équatorien. En effet, l’économiste Andrés Arauz, soutenu par l’ancien président Rafael Correa, arrive en tête avec plus de 30% des voix, contre près de 20% pour son principal rival, l’écologiste Yaku Pérez. Notons que la présence de cet indigène et écologiste au deuxième tour de la présidentielle constitue un véritable exploit au sein du paysage politique équatorien. Néanmoins, la figure de la droite libérale et conservatrice, Guillermo Lasso, ne semble pas avoir dit son dernier mot puisqu’il rassemble tout de même 19% des votes.

 

L’Amérique Latine et l’Espagne face à la covid-19

Si certains pays ont activement lancé leur campagne de vaccination, à l’instar de l’Argentine, du Brésil ou du Pérou, celle-ci ne se déroule pas sans encombre. En effet, la campagne de vaccination argentine s’accompagne de certains scandales : 70 personnes auraient bénéficié du vaccin sans pour autant être prioritaires. De même, deux ministres péruviens ont démissionné pour avoir bénéficié du vaccin sans être prioritaires. À ces scandales s’ajoute également la crise sanitaire qui peine à être jugulée dans certains pays, en témoigne le reconfinement imposé dans certaines régions du Pérou. Enfin, au Brésil, la pénurie de doses a contraint la suspension de la campagne vaccinale.

Les scandales liés à la Covid atteignent également l’Espagne, plus précisément la Galice, puisque cette autonomie a l’intention d’instaurer une amende, allant de 1000 euros à 60 000 euros en cas de refus de vaccination. Cette proposition, soutenue par le PP (Partido Popular), majoritaire au sein des chambres galiciennes, va à l’encontre de la politique sanitaire nationale étant donné que le vaccin n’est pour l’instant pas rendu obligatoire à l’échelle nationale, ce qui suscite ainsi de vifs débats. 

 

Manifestations en Espagne après l’incarcération d’un rappeur

Le 16 février 2021, l’arrestation du rappeur catalan Pablo Hasél a suscité l’émoi au sein de la capitale espagnole et la Catalogne. Connu pour ses propos provocateurs envers la monarchie (Il a qualifié Juan Carlos Ier de « mafieux » dans un tweet ; a traité les forces de l’ordre espagnoles de « mercenaires de merde » tout en les accusant de torture et d’assassinats) Pablo Hasél est condamné par le tribunal de Lérida à 9 mois de prison ferme pour « apologie du terrorisme » et « calomnies contre la monarchie ». Depuis son incarcération, les manifestations de colère s’enchaînent en Espagne, où affluent les pancartes où l’on peut lire « Rapejear no es delicte », « República ya » ou encore « Free Hasel ». Le rappeur avait d’ailleurs tenté d’empêcher son arrestation en s’enfermant dans l’université de Lérida.

Si ces protestations sont synonymes de violence, étant donné que des centaines de manifestants ont été arrêtés et des dizaines de personnes ont été blessées suite à des altercations entre civils et policiers, elles débouchent également sur un débat portant sur la liberté d’expression. En effet, Pablo Hasél est rapidement devenu le symbole de la liberté d’expression en Espagne et a, par conséquent, ouvert un débat national sur les limites de la liberté d’expression. Ce débat provoque également la division politique étant donné que le désaccord entre Podemos et PSOE est notable. De plus, cette affaire devient de plus en virale, en témoigne la tribune signée par plus de 200 personnalités du monde de la culture, à l’image du réalisateur Pedro Almodóvar.

Enfin, cette controverse sur la liberté d’expression en Espagne, et surtout à l’égard de la monarchie, fait écho à la condamnation du rappeur Valtonyc en 2018, pour « injures à la Couronne » et « menaces » dans ses chansons, aujourd’hui exilé en Belgique.

 

La violence en Équateur

Le 23 février 2021, l’Équateur a été secoué par une violence carcérale inédite. Plusieurs affrontements entre bandes criminelles au sein de trois prisons auraient causé la mort d’au moins 75 détenus. S’il met en lumière l’escalade de violence dont sont à l’origine les organisations criminelles équatoriennes, ce triste épisode rappelle également le fléau de la surpopulation carcérale : les mutineries ont par exemple eu lieu dans un centre de détention contenant 38 000 détenus, pour une capacité de 29 000 personnes.

 

Les élections régionales en Catalogne

Si la cohésion des partis indépendantistes catalans est minée par certaines divergences, les élections régionales ont tout de même été l’occasion pour les indépendantistes catalans de renforcer leur majorité absolue au sein du Parlement régional, totalisant ainsi 50% des voix. Ces élections interviennent trois ans après l’échec de tentative de sécession impulsée par le référendum d’auto-détermination du 1er octobre 2017, considéré illégal par le Tribunal Constitutionnel espagnol. Si les 23% des voix rassemblés par S. Illa, candidat représentant le PSOE, lui permettent d’arriver en tête de ces élections, ce résultat ne suffira pas pour gouverner la Catalogne, d’autant plus que les partis séparatistes catalans se refusent à tout accord avec le socialiste.

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Elisa De Figueiredo
Actuellement à l'EDHEC après deux ans de prépa ECE au Lycée Marcelin Berthelot, j'ai à cœur d'aider les étudiants en langues!