Le Prince de Machiavel, incontournable en philosophie politique, peut être utilisé dans de nombreuses copies de dissertations. On peut l’utiliser pour disserter sur la clémence, la cruauté, les vertus, l’art de la guerre, la politique, le populisme et même l’amour !
Chapitre 11 : Des principautés ecclésiastiques.
La seule difficulté est de les acquérir. Cela se fait par la faveur de la fortune ou l’ascendant de la vertu. Cependant, aucun des deux ne permet ensuite de conserver le pouvoir. Machiavel utilise ici l’ironie pour exprimer cette vision idyllique qu’auraient les principautés ecclésiastiques.
Par exemple, Alexandre VI est un souverain pontife qui a bien agrandi les trésors et utilisé les armes de l’Eglise. Il a su contenir les partis de Colonna et Orsini en Italie grâce à la grandeur de l’Eglise. Toutefois, les cardinaux créent les tumultes et les partis ne seront jamais tranquilles tant que les cardinaux seront engagés.
Chapitre 12 : Combien il y a de sortes de milice et de troupes mercenaires.
Il est nécessaire pour un prince que son pouvoir s’établisse sur de bonnes lois et de bonnes armes. Les deux sont complémentaires.
Les armes sont utilisées pour la défense. Elles peuvent être : propres, c’est-à-dire que c’est l’utilisation d’une armée qu’un Etat lève sur son propre pays. Mais elles sont potentiellement mercenaires c’est-à-dire qu’elles sont payées à prix d’argent, voire auxiliaires pour les forces d’un pays allié. Enfin, elles peuvent être mixtes si elles combinent plusieurs de ces solutions mais alors elles sont inutiles et dangereuses.
Chapitre 13 : Des troupes auxiliaires, mixtes et propres.
Pour rappel, les armes auxiliaires sont celles d’un pays appelé au secours d’un autre. Sauf qu’elles sont inutiles parce que le pays appelé se rendra compte qu’il est plus fort que celui qui lui a demandé son aide. Par exemple, l’empereur de Constantinople introduisit dix mille turcs en Grèce qui, une fois la guerre finie, refusèrent de partir. D’où : « Je conclus qu’aucun prince n’est en sûreté s’il n’a des forces qui lui soient propres ».
Chapitre 14 : Des fonctions qui appartiennent au prince, par rapport à la milice.
Selon Machiavel, la guerre, les institutions et les règles sont le plus important pour un prince. En l’occurrence, il dénonce la négligence des armes des souverains italiens qui les a conduits à perdre leur Etat. En effet, « mépriser l’art de la guerre c’est le premier pas vers la ruine ».
Dès lors, principalement pendant la paix, le prince doit se prémunir de l’avenir. Il faut occuper son corps et son esprit. Dans un premier temps, pour exercer son corps, le prince doit faire manœuvrer ses troupes, endurcir son corps à la fatigue en chassant et connaître son pays. Dans un second temps, pour exercer son esprit, le prince doit lire les historiens. Il doit examiner leurs comportements à la guerre et lors de leurs victoires pour imiter les héros. Par exemple, Alexandre le Grand s’inspire d’Achille.
Chapitre 15:Des choses pour lesquelles tous les hommes, et surtout les princes, sont loués ou blâmés.
Selon Machiavel, « Il faut donc qu’un prince qui veut se maintenir apprenne à ne pas être toujours bon, et en user bien ou mal selon la nécessité ». En effet, « il y a certaines qualités qui semblent être des vertus et qui feraient la ruine du prince, de même il en est d’autres qui paraissent être des vices, et dont peuvent résulter néanmoins sa conservation et son bien-être ».
Chapitre 16 : De la libéralité et de l’avarice.
Dans le royaume, la libéralité du prince est nécessaire notamment quand il faut financer des guerres. Néanmoins, il faut savoir gérer sa fortune sinon le prince devient pauvre et méprisé. Dès lors, l’avarice est une des mauvaises qualités princières qui font régner.
Chapitre 17 : De la cruauté et de la clémence, et s’il vaut mieux être aimé que craint.
Pour être aimé et respecté de ses sujets, il faut être craint sans être haï. Ainsi, il est plus judicieux de faire un petit nombre d’exemples de rigueur avant que le désordre ne s’installe. Machiavel cite l’exemple de César Borgia qui était dit cruel mais qui a néanmoins rapporté la paix dans la Romagne : il explique comment Florence a laissé l’anarchie et les violences se déchaîner dans Pistoia puisqu’elle n’a pris aucune mesure. De fait, « il est plus sûr d’être craint que d’être aimé ».
Chapitre 18 : Comment les princes doivent tenir leur parole.
On peut combattre soit avec les lois soit avec la force. La première renvoie au côté humain et la seconde au côté bestial. Ainsi, Machiavel compare alors le prince avec un renard qui connaîtrait les pièges et avec un lion qui épouvanterait les loups.
Toutefois, il serait malhabile de n’être qu’un lion car ce sont ceux qui ont agi en renard qui ont le mieux prospéré. C’est pourquoi il convient de dissimuler au mieux la nature de renard, c’est-à-dire « de posséder parfaitement l’art de simuler et dissimuler ».
De plus, un prince se doit de ne pas s’écarter de la voie du bien d’entrer au besoin dans celle du mal : il « est souvent obligé pour maintenir l’Etat, d’agir contre l’humanité, contre la charité, contre la religion même ».
Chapitre 19: Eviter d’être méprisé et haï.
Il est question des qualités à avoir et à ne pas avoir.
Déjà, il faut respecter le bien et l’honneur. On peut aussi énoncer deux craintes : lutter contre l’ambition des grands et l’insolence des peuples. Pour ses sujets, il s’agit que personne ne le trompe ou ne pense même à l’idée de le tromper. Par exemple, les empereurs romains conservaient aussi une méfiance face à l’avarice des soldats. En effet, l’humeur modérée du peuple et l’humeur belliqueuse des soldats peuvent entrer en conflit : le prince se doit de les maîtriser. Enfin, les nouveaux princes s’attachaient plus aux soldats qu’au peuple car ils avaient besoin d’un important soutien.
Par exemple, Marc-Aurèle, Pertinax, Alexandre-Sévère, régnèrent avec sagesse, modération et justice ; mais ils avaient hérité de l’empire par droit de succession. Afin d’opposer les trois empereurs précédents, nous pouvons citer : Septime-Sévère, Antonin-Caracalla, Maximin qui étaient très cruels et avides et qui se sentaient obligés de contenter les soldats plutôt que les peuples car ceux-ci étaient plus puissants.
Chapitre 20 : Si les forteresses, et plusieurs autres choses que font souvent les princes, leur sont utiles ou nuisibles.
Souvent, il est très dur pour un prince nouveau de rester amis avec ceux qui l’ont aidé à gagner le pouvoir car il ne saura les contenter. C’est pourquoi il est beaucoup plus simple pour lui de gagner ses ennemis.
De plus, « la meilleure forteresse qu’un prince puisse avoir est l’affection de ses peuples ».
Chapitre 21 : Comment doit se conduire un prince pour acquérir de la réputation.
Pour un prince, il s’agit de définir ses amis et ses ennemis pour gagner l’estime des autres Etats. De plus, il ne faut jamais s’associer à un plus puissant que lui pour en attaquer un troisième sauf si l’on se voit contraint par la nécessité. Par ailleurs, un prince doit encourager ses sujets et les soutenir dans leurs arts.
Chapitre 22 : Des secrétaires des princes.
L’importance du choix des ministres découle de la sagesse. Le ministre doit être habile et fidèle. Cependant, le prince se doit de le combler et lui porter attention et confiance pour conserver sa fidélité.
On peut distinguer trois ordres d’esprit : les esprits supérieurs, les bons esprits et les esprits nuls.
De plus, pour choisir son ministre il convient de se dire que « l’homme qui a l’administration d’un Etat dans les mains ne doit jamais penser au prince, et ne l’entretenir que de ce qui tient à l’intérêt de l’Etat ».
Chapitre 23 : Comment on doit fuir les flatteurs.
Bien qu’aveuglés par l’amour-propre, les princes ne doivent pas l’abandonner sinon ils tomberaient dans le mépris. Ainsi, il est nécessaire de s’entourer de quelques hommes sages sachant dire la vérité. Toutefois, les flatteurs entraînent une diversité de conseils. Cependant, «les bons conseils, de quelque part qu’ils viennent, sont le fruit de la sagesse du prince, et cette sagesse n’est point le fruit de bons conseils ».
Chapitre 24 : Pourquoi les princes d’Italie ont perdu leurs Etats.
Les actions d’un prince nouveau sont beaucoup plus examinées que celles d’un prince ancien. On peut atteindre une double gloire ou une double honte.
Une double gloire si dans notre Etat nouveau il y a de bonnes armes, de bonnes lois et de bons alliés. Une double honte si l’on y a accédé par hérédité et qu’on a perdu cet Etat par notre manque de sagesse.
Par exemple, le roi de Naples et le duc de Milan ont commis une faute sur les forces militaires et ils se sont aussi attirés la haine du peuple.
Chapitre 25 : Combien, dans les choses humaines, la fortune a de pouvoir et comment on peut y résister.
Selon Machiavel, la moitié de nos actions résulteraient de la fortune et l’autre de notre pouvoir.
Par exemple, l’impétuosité de Jules II lui a permis de remporter des guerres mais que ses succès il ne les doit qu’au hasard qui a réussi, pendant un temps, à harmoniser son caractère avec la situation politique. Les hommes sont heureux du moment que la fortune s’accorde avec leur manière d’agir. Or, cela ne dure qu’un temps.
Chapitre 26 : Exhortation à délivrer à délivrer l’Italie des barbares.
Machiavel s’adresse aux Médicis à qui il demande de prendre le destin de l’Italie entre leurs mains en évoquant plusieurs fois « votre illustre maison ». En effet, il s’agirait de faire de grands changements et de redonner de la gloire à l’Italie. Pour cela, ils doivent se pourvoir de forces nationales afin que les Italiens, tous ensembles et unis, réussissent à repousser les étrangers. Il évoque l’infanterie suisse et l’infanterie espagnole. Machiavel finit par un sursaut d’optimiste que l’on peut, à tort ou à raison, associer à une exagération ironique.
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