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Sommet pour un nouveau pacte financier mondial : relancer la coopération Nord-Sud à Paris

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Le jeudi 22 et vendredi 23 juin 2023, le Palais Brongniart, à Paris, a accueilli le «sommet pour un nouveau pacte financier mondial». À l’initiative d’Emmanuel Macron, une cinquantaine de chefs d’Etat, des représentants d’institutions internationales et de la société civile ont tenté cette semaine de relancer la coopération Nord-Sud pour lutter contre la pauvreté et le réchauffement climatique.

 

Le sommet de Paris, un évènement international

Montrer que les pays riches n’abandonnent pas les pays du Sud les plus démunis. Cela a été tout l’objet du sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial qui s’est tenu jeudi et vendredi au palais Brongniart. Une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement mais aussi plus de 300 représentants d’institutions financières internationales, de membres du secteur privé et de la société civile ont eu un objectif : faire en sorte qu’aucun pays n’ait à choisir entre la lutte contre la pauvreté et le réchauffement climatique.

Ces deux sujets ont été au cœur du sommet initié par Emmanuel Macron et la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, figure de l’action climatique. « Il y a une colère qui monte », confirme le directeur général de l’Institut du développement durable et des relations internationales, Sébastien Treyer, évoquant une coopération internationale « en risque de déraillement » entre Nord et Sud. « On a trouvé des solutions économiques inédites pour sauver la Grèce, on en trouve pour l’Ukraine, mais quand des pays d’Afrique comme le Ghana ou la Zambie, qui avaient en outre une trajectoire de décollage économique très intéressante, se trouvent dans un risque de dette massive, on leur demande d’attendre », décrit-il.

 

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Les difficultés des pays du Sud ne s’arrangent pas

Pour l’heure, le déficit reste d’ampleur. Au bas mot, les économistes estiment à 1 000 milliards de dollars par an les sommes nécessaires pour la transition « verte » dans les pays du Sud, soit cinq fois plus que l’aide publique au développement, qui comprend la lutte contre la pauvreté et la santé. Selon l’ONG Oxfam, c’est 27 000 milliards de dollars qui devront être mobilisés pour « lutter contre la pauvreté, les inégalités et faire face aux changements climatiques dans les pays en développement » d’ici à 2030, soit environ 3 900 milliards par an. Rien que dans les énergies propres, les financements devront être multipliés par sept dès 2030, selon un rapport publié ce mercredi par l’Agence internationale de l’énergie.

Difficultés pour les pays à se ré-endetter, cadres institutionnels locaux souvent jugés risqués par le secteur privé, portefeuilles de projets peu matures, mais aussi manque de transparence et de visibilité… Une foule d’obstacles reste à lever. Sans dire qu’il demeure bien plus cher d’investir dans les pays en développement. De nombreuses options sont sur la table.

 

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La coopération Nord-Sud pour « dépenser plus… Et mieux »

C’est donc à un choc de financement que le sommet de Paris devait parvenir. Alléger le fardeau du surendettement des pays en développement. La hausse des taux d’intérêt et la résurgence de l’inflation étranglent les pays en développement.  Environ 15 % des pays à faibles revenus sont surendettés et 45 % présentent un risque élevé de le devenir, souligne Ceyla Pazarbasioglu, directrice du département de la stratégie, des politiques et des revues du FMI. Environ un quart des pays à revenu intermédiaire affichent des niveaux de taux d’intérêt caractéristiques d’une situation de défaut de paiement. Parmi eux, l’Egypte, le Gabon, la Tunisie, le Pakistan et le Bénin.

Pour Pénélope Hawkins, « le service de la dette des 25 pays en développement représente au moins l’équivalent de 20 % de leurs recettes publiques. En moyenne, les pays les moins avancés consacrent désormais 18 % de leurs recettes d’exportation au service de la dette ».

 

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Pour conclure, les dirigeants du Nord et du Sud se sont rassemblés à Paris durant 2 jours sous l’impulsion d’Emmanuel Macron afin d’avancer sur un nouveau pacte financier mondial. Le but affiché était d’enrayer à la fois la pauvreté et le réchauffement de la planète

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Damien Copitet
Je suis étudiant à SKEMA BS après deux années de classe préparatoire au lycée Gaston Berger (Lille). Nous nous retrouvons toutes les semaines pour l'actualité en bref