Vous connaissez surement cette angoisse qui monte lorsque l’on découvre l’énoncé d’un sujet en colle ou en dissertation, et qu’on ignore à la fois le sens et les connaissances à mobiliser… Pas de panique, c’est une situation à laquelle tout le monde est confronté à un moment ou à un autre. La bonne nouvelle, il est tout à fait possible de s’en sortir, même avec des connaissances limitées. La règle d’or est de garder son sang-froid !
Restez calme et analysez le sujet
La première règle est simple : gardez votre sang-froid et c’est de loin, je crois, la plus importante. Si vous vous laissez envahir par le stress, vous risquez de bloquer.
Commencez par lire attentivement le sujet. Identifiez les termes-clés et les notions importantes. Par exemple, si le sujet est : « La notion de pouvoir en économie », demandez-vous : que signifie « pouvoir » dans ce contexte ? Est-ce une question liée à l’autorité des entreprises, à l’état ou au pouvoir d’achat des consommateurs ? Les définitions sont toujours un bon moyen pour commencer (puis faire avancer) la réflection. C’est en vous demandant ce que les mots veulent vraiment dire, en vous questionnant sur les différents sens qu’ils peuvent avoir que vous réussirez à mobiliser des connaissances (même lointaines).
Prenez aussi le temps de reformuler le sujet dans vos propres mots.
Si vous parvenez à cerner l’angle d’attaque, vous avez déjà fait un grand pas.
Appuyez-vous sur vos acquis
Même si vous avez l’impression de ne rien savoir, vous possédez toujours des bases (oui oui…). Rappelez-vous que tout ce que vous avez appris en cours peut potentiellement être lié au sujet.
Voici comment exploiter ces ressources :
- Utilisez les notions générales : Les concepts étudiés en économie, sociologie, histoire ou philosophie peuvent souvent s’appliquer de manière transversale. Par exemple, les thèmes de la concurrence ou des inégalités sont récurrents en économie et peuvent être reliés à de nombreux sujets dont vous savez forcément des choses.
- Exploitez les événements contemporains : L’actualité est une mine d’or pour illustrer vos arguments, même si vous ne maîtrisez pas parfaitement le thème principal vous pourrez toujours vous y rattacher.
- Faites appel à votre culture générale : Des exemples littéraires, historiques ou scientifiques peuvent élargir votre champ de réflexion. Un exemple bien choisi peut parfois compenser une faiblesse théorique, même si vous le savez, ce n’est pas systématique.
Attention, il ne s’agit pas de vouloir caler son cours coûte que coûte au risque de faire un gros HS !
Structurez vos idées
Une fois que vous avez identifié quelques pistes, il est crucial de structurer votre réponse. La forme compte autant que le fond, surtout en prépa. Adoptez une méthode classique mais solide :
Introduction :
- Accrochez le lecteur ou l’examinateur.
- Reformulez le sujet pour montrer que vous l’avez compris grâce au travail des définitions.
- Annoncez votre problématique et votre plan.
Développement :
- Adoptez un plan logique.
- Dans chaque partie, présentez une idée directrice claire, puis appuyez-la avec des exemples ou des faits. Ne vous éparpillez pas et ne brodez pas sinon le correcteur le ressentira obligatoirement.
Conclusion :
- Résumez vos arguments.
- Répondez explicitement à la problématique.
- Ouvrez sur une autre question ou une réflexion plus large.
Valorisez ce que vous savez
Plutôt que de vous focaliser sur ce que vous ignorez, concentrez-vous sur ce que vous pouvez dire. Ce n’est pas évident à faire, pourtant c’est essentiel si vous voulez réussir votre devoir. Parfois, quelques idées bien présentées valent mieux qu’un discours mal informé. Soyez précis, même si vous n’êtes pas exhaustif.
Une astuce : utilisez des connecteurs logiques pour donner une impression de maîtrise… Par exemple : « D’une part… D’autre part… » ou « Cependant, il convient de nuancer… ». Ces tournures structurent vos propos et montrent que vous avez une pensée organisée. Vous pourrez ainsi mieux berner votre correcteur 😉
Faites preuve de bon sens
Si vous ne maîtrisez pas le sujet, appuyez-vous sur votre esprit critique. Posez-vous des questions simples : pourquoi, comment, dans quel contexte ? Essayez de déduire des éléments à partir de vos connaissances préexistantes (actualité, lectures personnelles…).
Par exemple, si on vous demande de parler de la politique monétaire en Asie du Sud-Est et que vous ne savez rien sur le sujet, commencez par rappeler ce qu’est une politique monétaire en général. Puis élargissez progressivement en imaginant les enjeux propres à cette région (croissance économique, dépendance au commerce international, etc.).
L’important est de rester cohérent et pertinent.
En prépa, on valorise notre capacité à raisonner, pas seulement notre niveau de connaissances.
Entraînez-vous à l’impro !
Enfin, comme tout, cette compétence s’améliore avec la pratique. Elle est d’autant plus complexe en khôlle avec la pression de l’examinateur qui est face à nous et qui nous attend au tournant. Ne rougissez pas et affrontez son regard avec tous les conseils précédents ! Tout se passera bien. Rappelez vous que tout ce qui ne tue pas rend plus fort !!
Alors, entraînez-vous régulièrement sur des sujets inattendus, que vous n’avez pas envie de prendre au premier abord. Ne vous laissez pas le choix de les traiter. Prenez un thème au hasard et essayez de construire une introduction et une problématique.
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Traiter un sujet que l’on ne maîtrise est déconcertant certes mais pas insurmontable. En gardant votre calme, en vous appuyant sur vos acquis, et en structurant vos idées avec logique, vous pouvez non seulement produire une réponse convenable, mais parfois même vous surprendre vous même.
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