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Jeux-vidéo et classes préparatoires : peut-on concilier les deux ?

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Selon une récente étude du Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs (SELL) publiée en 2022, 93% des 15-24 ans jouent aux jeux-vidéo en France. Parmi eux, 27% jouent tous les jours ou presque. Ces proportions colossales démontrent que le jeu-vidéo a acquis une place importante dans la vie des jeunes français. Si vous lisez cet article en ce moment, il y a fort à parier que vous êtes vous-même à la fois un joueur et un futur préparationnaire ! Mais peut-on réellement continuer à jouer en classes prépa sans compromettre sa réussite aux concours ? De prime abord, on pourrait instinctivement répondre par la négative. Les jeux-vidéo sont une perte de temps monstrueuse, et qui plus est présentent un fort risque d’addiction. Or, en classes prépa, c’est bien de temps qu’on manque souvent, pas question d’en perdre avec de pareilles vétilles.

Comme toujours, la réponse n’est évidemment pas si simple. Bien sûr, tout est conciliable « en soi » avec la classes préparatoires tant que votre organisation le permet. Et les jeux-vidéo ne sont finalement qu’un passe-temps parmi d’autres. Mais, encore une fois, cette réponse n’a que peu d’intérêt. C’est votre situation personnelle et tout à fait particulière qui doit vous amener à réfléchir puis à formuler une réponse. Cet article est là pour vous y aider. « Jouer en prépa, est-ce que c’est fait pour moi ? » voyons-cela en détails.

 

Définir votre profil de joueur

« Jouer aux jeux-vidéo » c’est vaste, et pris tout seul, ça ne veut rien dire du tout. Il est tout d’abord nécessaire de définir votre profil de joueur. En effet, c’est ce profil qui va vous permettre, ensuite, de déterminer la bonne attitude à adopter. D’où l’importance de l’identifier clairement.

 

Plutôt « casual » ou « try-harder » ?

Êtes-vous un joueur casual, avec une utilisation occasionnelle et modérée, et qui ne s’investit que peu dans le jeu ? Où êtes-vous, au contraire, un try-harder, qui y consacre tout son temps libre et pour qui le jeu est un pilier fondamental du quotidien ? Plus que tout, c’est le temps que vous passez à jouer qui importe. Plus il est élevé, plus le risque de compromettre votre réussite est dangereux car l’addiction s’installe.

En revanche, si vous passez peu de temps derrière votre écran, cela témoigne déjà d’un certain détachement. Vous pouvez, vraisemblablement, très bien vous passer de jeux-vidéo plusieurs jours d’affilée. Le risque d’addiction est donc faible. De ce fait, il y a fort à parier que, dans votre cas, leur utilisation n’est pas réellement compromettante. De plus, elle peut même vous aider à décompresser ou faire office de réconfort après l’effort. Vous pouvez donc, en théorie, continuez à jouer.

En tant qu’ancien « try-harder », mes recommandations sont les suivantes. Si vous arrivez déjà en classes prépa avec quelque chose qui s’apparente à une addiction, il vaut mieux arrêter de jouer, purement et simplement. Car c’est bien l’utilisation prolongée et quotidienne des jeux-vidéo qui est incompatible avec la classe préparatoire. En rentrant le soir, si votre seule préoccupation est d’allumer votre PC pour enquiller parties sur parties, vous courrez à votre perte. Autant faire une croix momentanée sur les jeux-vidéo tant que le cap des concours n’est pas passé.

 

Lire plus : comment gagner du temps en classes préparatoires ?

 

Continuer à jouer en classes prépa : le pour et le contre

La solution évoquée dans la première partie est la plus brutale mais aussi la plus simple. Tirer un trait sur les jeux-vidéo vous permettra d’économiser du temps que vous réinvestirez ailleurs. Ne pas se soucier de devoir se limiter est également une charge mentale en moins. Cependant, si vous pensez ne vraiment pas pouvoir vous passer des jeux-vidéo, vous devez impérativement encadrer leur utilisation. Cet encadrement demande beaucoup de volonté et d’énergie. A la fois pour le mettre en place mais aussi et surtout pour le respecter. D’où le fait que je recommande plutôt d’arrêter si votre utilisation actuelle est déjà excessive.

 

Deux mots d’ordre : équilibre et encadrement

Néanmoins, malgré cette contre-indication pour certains profils, continuer à jouer en classe prépa est tout à fait possible. Du moment que deux points fondamentaux sont respectés. Le premier a été évoqué plus haut, il s’agit de l’encadrement, qui fait office de garde-fou face à l’addiction. (Même si vous n’êtes pas particulièrement accro vous devez tout de même vous auto-encadrer). Le second est l’équilibre : votre utilisation des jeux-vidéos doit rester occasionnelle et peu chronophage. En clair, elle ne doit en aucun cas déborder sur « le reste », et sur votre apprentissage en particulier.

Cette utilisation rentrera directement dans votre temps de loisir. Lequel est indubitablement indispensable pour décompresser et continuer à avancer. En termes de volume horaire hebdomadaire, vous pouvez considérer quatre heures comme une limite à ne pas dépasser. Cela vous autorise une heure de jeu quatre jours par semaine, ou deux heures le samedi et le dimanche. Tout dépendra de votre organisation. Aussi, il est nécessaire de jauger par vous-même. Si vous sentez que votre utilisation devient incompatible avec vos études, n’attendez pas pour agir !

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Victor Passe
Après 3 ans en classes préparatoires ECE je serai étudiant à Skema BS à la rentrée 2022. Comme je sais qu'en prépa un peu d'aide n'est jamais de refus, c'est avec plaisir que je vous propose la mienne ;)