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Comment faire une bonne dissertation d’histoire ?

Sommaire

Le jury de l’ENS et de la BCE note autant tes connaissances que ta maîtrise de la méthode de la dissertation. Voici quelques conseils pour t’améliorer si tu as encore quelques doutes sur cette méthodologie. Elle vaut d’ailleurs en partie pour d’autres matières de la BEL.

Conseils pour une introduction parfaite

L’introduction doit toujours être composée de ces éléments : amorce, analyse du sujet, problématique et annonce de plan. Sur le plan formel, reviens bien à la ligne après chacune de ces étapes, et accentue cela par un alinéa.

Pour l’amorce, tu peux choisir n’importe quel évènement, mouvement politique, personnage ou même citation d’un historien. Une multitude d’amorces différentes sur un même sujet sont possibles ; ce qui compte c’est qu’elle te serve à introduire le sujet. Ainsi, fais en sorte que la dernière phrase de ton amorce contienne ton sujet, de manière littérale. Tu peux par exemple utiliser un évènement, puis l’analyser en quelques phrases et enfin le raccrocher au sujet.

Une fois l’amorce faite, il est temps d’analyser le sujet. Pour ne pas perdre de temps dans la rédaction, je te conseille de réutiliser ton travail déjà effectué au brouillon. Commence par expliquer tous les termes du sujet, de manière fluide. Puis tu peux développer un peu plus et présenter le sujet, en posant régulièrement des questions qui vont préparer ta problématique et souligner les enjeux du sujet. Tu peux donc insérer dans ton analyse des questions directes. Et n’oublie pas de mentionner chaque évènement qui bornera tes grandes parties si tu as fait un plan chronologique, ou d’expliquer plus en profondeur les enjeux des grands thèmes qui borneront ton plan s’il est thématique. Il faut que chaque borne de tes parties soit expliquée clairement dans l’analyse du sujet.

La problématique peut être posée sous forme de question indirecte ou directe. Il importe qu’elle soit pertinente et qu’elle pose un réel problème ou qu’elle soulève une ambivalence (par exemple « comment … alors que… ». Elle annonce la question principale que tu vas essayer de résoudre, vérifie donc bien à chaque fois que tu rédiges une sous-partie qu’elle répond bien d’une manière ou d’une autre à la problématique, sinon c’est que tu fais un hors-sujet.

L’annonce du plan doit être claire, sans être trop lourde. Si tu as fait un plan chronologique, tu peux faire une annonce simple et limpide du type « De [tel moment -année, date exacte, évènement] à [tel moment], [première partie] », et ainsi de suite. Chaque borne doit apparaître. L’idéal est de faire trois phrases, une phrase pour annoncer chaque grande partie : le jury doit comprendre immédiatement ce que vont être tes trois parties.

Une fois l’introduction faite, saute deux lignes (ou quatre lignes le jour du concours si tu sautes une ligne à chaque fois à cause des petits carreaux).

Conseils pour tes grandes parties et sous-parties

Saute une ligne (ou deux le jour du concours) entre chaque grande partie et reviens seulement à la ligne avec un alinéa entre tes sous-parties. Essaye d’avoir idéalement trois grandes parties, avec une mini sous-partie d’introduction et trois sous-parties. Cependant, mieux vaut écrire que deux sous-parties si tu n’as vraiment plus d’idée, ou quatre si tu en as trop, que d’avoir trois sous-parties déséquilibrées ou répétitives. 

Chaque grande partie doit regrouper un grand argument, qui peut se résumer en une phrase. Et chaque sous-partie ne doit qu’importer qu’un seul argument, développé et illustré par des exemples. ATTENTION : une sous-partie = un seul argument, jamais deux. Je te conseille de mettre un, deux voire parfois trois exemples par sous-partie. Il ne faut pas oublier d’en mettre, sans non plus en faire une liste.

Enfin, chaque grande partie doit commencer par un mini paragraphe d’introduction qui explique ce que tu vas faire, et pose quelques questions qui vont être résolues dans les sous-parties qui suivent. N’oublie pas cette mini sous-partie : elle aide le jury à bien comprendre que tu changes de grande partie et apporte plus de clarté à ton propos.

Puis saute deux lignes (ou quatre) et passe à la conclusion.

Conseils pour une bonne conclusion

La conclusion est un paragraphe qui reprend les apports de chaque grande partie, en soulignant les points les plus intéressants de ton raisonnement. Pour gérer ton temps, je te conseille de la rédiger au brouillon avant de te lancer dans la rédaction de ta dissert, pour que tu la recopies sans réfléchir au bout des six heures. D’ailleurs, s’il ne te reste plus que cinq minutes et que tu n’as pas fini ta dissertation, voici la règle à suivre pour que le jury ne considère pas ta copie inachevée : fais une phrase qui clôt la sous-partie que tu étais en train de rédiger, et écris une conclusion courte avant que le temps ne soit écoulé. Une phrase par grande partie peut suffire. Ce qui compte, c’est que le jury voit que tu as une conclusion, et que tu as achevé ta copie, même s’il manque quelques arguments dans ta dernière partie et que ta conclusion ne fait que trois lignes.

Quelques tips en plus

Ta copie doit être extrêmement claire pour que le jury puisse la survoler en voyant directement combien la structure de ta dissertation. Essaye de soigner la forme, pense bien au saut de ligne et aux alinéas lorsqu’il le faut.

Mieux vaut te relire sous-partie par sous-partie plutôt que relire l’intégralité de ta copie à la fin. Avec la fatigue, tu risques de laisser passer beaucoup plus de fautes d’orthographe au bout des six heures. Et l’histoire est une épreuve qui prend du temps, tu es ainsi sûr.e de t’être relu.e même si tu finis ta copie trente secondes avant le rendu final.

Cite les dates de manière extrêmement précise et fais attention à ne pas te tromper : plus la date est précise et mieux c’est (si tu connais le jour, le mois et l’année, mets tout). Cela permet de se démarquer parmi les candidats et de montrer que tu connais plus finement les dates.

Fais très attention au nom propre des historiens et des personnages historiques : dans le doute, n’écris pas un nom propre que tu risques de massacrer.

Pour finir, essaye de citer de temps en temps des exemples utilisés par des historiens, en citant le nom de l’ouvrage. Le jury verra ainsi qu’en plus d’avoir les connaissances nécessaires, tu as pris le temps de lire directement les ouvrages (même si tu n’as lu que des extraits).

Et si tu as la moindre question supplémentaire, n’hésite pas à nous contacter !

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Marie Chamalot