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Espagnol : Tout savoir sur l’environnement

Sommaire

La question de l’environnement revient de plus en plus aux oraux et il n’est pas impossible qu’elle apparaisse dans un sujet écrit. Bien souvent, les exemples du monde anglophone fusent, mais il ne faut pas omettre le fait que cette dimension est aussi prise en compte par les pays hispanophones. Que ce soit l’Espagne, mais aussi les pays d’Amérique Latine, tous s’investissent dans la question de l’environnement, et grâce à cet article, tu pourras enfin impressionner ton jury d’espagnol en lui proposant des exemples dans la langue étudiée.

 

Espagne : des projets de restauration qui allient environnement et économie

Au bord des rives du Manzanares, le projet Madrid Río a débuté en 2005 pour être inauguré en 2011. Il s’agit d’un parc construit sur un ancien fragment d’autoroute, la M-30, qui a une portée écologique et économique.  Aussi appelé le Poumon Vert de Madrid, ce parc permet d’absorber les émissions de CO2 équivalent à plusieurs centaines de voitures chaque année, en plus d’avoir remplacé une autoroute déjà bien polluante. Composé de plus de 140 000 arbres et arbustes, Madrid Río offre une vraie bouffée d’air frais aux Madrilènes. Encore aujourd’hui Madrid Río suscite des rénovations : en 2015, soutenus par des associations, Manuela Carmena, alors maire de Madrid mène un programme de développement de Madrid Río. En 2020, le maire Almeida ouvre un centre d’interprétation qui applaudit les avancés culturelles et environnementales du projet Madrid Río. L’ancien maire de Madrid Carmena a lancé de nouvelles mesures s’étendant à toute la ville dans un projet baptisé « Madrid Central ». Ce projet a pour objectif de répondre aux normes imposées par l’Union Européenne, mais les échéances et les conflits politiques récents ne font que retarder ce projet qui risque de tomber à l’eau vu qu’il n’est pas soutenu par la mairie actuelle de Madrid.

La ville de Pontevedra en Espagne est l’une des pionnières dans la question de l’environnement, car elle a réussi à supprimer plus de 80% du trafic journalier de voiture, faisant de Pontevedra la première ville du monde sans voiture. Si les facteurs sociaux sont avantagés par cette mesure (baisse du bruit, d’accident…), l’environnement est lui aussi privilégié : la pollution de l’air a elle aussi chuté, atteignant une baisse record de 65%.

 

L’Amérique du Sud : tiraillée entre profit et environnement

Les catastrophes naturelles qui touchent l’Amérique du Sud témoignent de la nécessité qu’ont les pays d’intervenir, cependant, il n’est pas toujours facile pour ces pays d’allier écologie et économie.

L’exemple du Parque Yasuni en Equateur est l’un des plus frappants. En effet, cette grande réserve est l’un des plus grands bassins mondiaux de ressources naturelles et de biodiversité. Abritant des milliers d’espèces animales et végétales, le Parc Yasuni connaît depuis des années une surexploitation, et pour cause, il représente à lui seul près d’un cinquième des ressources pétrolières de l’Equateur, et l’ancien président Rafael Correa l’avait bien compris. C’est pourquoi durant sa présidence, il a proposé de ne pas exploiter cette réserve en échange d’une prime versée par les institutions internationales. Néanmoins, ce compromis a finalement été un échec : les tribus indigènes sont aujourd’hui expulsées, les animaux chassés, et la déforestation prend de l’ampleur.

Ce cas bien précis montre donc la volonté d’un président, Rafael Correa, de vouloir sauver une partie de la faune et la flore locale, cependant, l’insuffisance d’action de la part des pays du monde a aussi montré son impuissance dans le fait de maintenir la réserve saine et sauve et la nécessité pour le pays d’exploiter ses ressources pour s’enrichir. Aujourd’hui une partie de la réserve est protégée et des accords entre le gouvernement équatorien et les institutions internationales permettent de protéger les peuples locaux et la biodiversité sur une partie de la réserve, mais cette protection demeure insuffisante, car la réserve est toujours exploitée à certains endroits.

Depuis 2012, l’Amérique Latine essaye de faire entrer la préoccupation environnementale dans les mœurs. En effet, à la suite de la conférence des Nations Unies sur le Développement Durable de 2012, 24 pays d’Amérique Latine ont entamé des négociations pour signer un accord : L’accord d’Escazú. Cet accord est alors l’un des principaux instruments de lutte contre le dérèglement climatique en Amérique Latine, mais pour qu’il soit mis en place, il fallait onze signatures. Ces onze signatures ont finalement été obtenues que récemment, le 22 janvier 2021 grâce à la signature du président Alberto Fernández et celle du président Andrés Manuel López Obrador. Entré en vigueur en avril 2021, cet accord répond à des objectifs de soutenabilité de l’Amérique Latine en termes d’environnement. Finalement, les pays ayant ratifié l’accord sont : l’Antigua et Barbuda, l’Argentine, la Bolivie, l’Equateur, la Guyane, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, St-Christophe-et-Niévès, St-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie et l’Uruguay.

 

Conclusion

Les pays d’Amérique, tout comme l’Espagne essayent d’intégrer l’environnement aux mœurs de leur société, il est évident que pour l’Espagne cela est plus simple, car elle est considérée comme un pays développé. Cependant, en Amérique Latine, les pays doivent concilier environnement et développement économique. Enfin, l’inaction du Brésil de Bolsonaro qui provoque des catastrophes sociales, sanitaires et environnementales n’aide pas non plus les pays d’Amérique Latine à profiter d’un développement durable et soutenable.

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Yovan Augeard
Après trois années de classe préparatoire au Lycée Voltaire d'Orléans (45), j'ai intégré l'EDHEC. J'oeuvre pour l'égalité des chances, et c'est pourquoi j'ai intégré l'équipe Mister Prépa.