Nous nous retrouvons aujourd’hui pour notre rendez-vous hebdomadaire, marqué cette semaine par les nouvelles mesures fiscales au Royaume-Uni, l’accélération des défaillances d’entreprises en France et l’assombrissement des perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne.
Le Royaume-Uni rétropédale en termes de fiscalité
Le nouveau ministre britannique des finances, Jeremy Hunt, a annoncé, lundi 17 octobre, l’annulation de « presque toutes les mesures fiscales » annoncées il y a trois semaines par son prédécesseur, et qui avaient plongé les marchés britanniques dans la tourmente. Il a également annoncé que l’aide aux ménages britanniques pour lutter contre la hausse des prix de l’énergie sera réduite à six mois au lieu de deux ans. Un nouveau revirement destiné à rassurer les investisseurs et qui devrait se traduire par des recettes supplémentaires de 32 milliards de livres par an.
60 dirigeants d’entreprise souhaitent une « TVA verte »
Dans une tribune publiée dans « Le Journal du dimanche » une soixante de dirigeants d’entreprises ont proposé d’inclure une taxation réduite sur les produits qui traduisent une responsabilité écologique. L’idée est qu’à travers cette unique mesure, trois problèmes seraient résolus : le pouvoir d’achat, le soutien aux entreprises et la transition écologique. La modulation de la TVA sur des critères environnementaux est une mesure souvent proposée par les économistes et les dirigeants d’entreprises signataires souhaiteraient que leur proposition soit adoptée dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2023.
Les défaillances d’entreprises accélèrent en France
Les défaillances d’entreprises ont bondi de près de 70 % au troisième trimestre par rapport à la même période de 2021, selon les données du cabinet Altares. Rappelons que depuis la pandémie de Covid-19, les milliards d’euros du « quoi qu’il en coûte » ont permis d’atténuer les défaillances d’entreprises. Pour la première fois depuis le début de la pandémie de Covid-19, la barre de 38.000 défauts a été franchie sur un an fin septembre, contre « seulement » 34.200 à fin juin. En dépit de sa récente remontée, le nombre des sauvegardes, redressements judiciaires et liquidations reste nettement inférieur à son niveau de 2019 qui avoisinait les 53.500. « Il n’y a pas aujourd’hui d’alerte majeure », a rassuré, le gouverneur de la Banque de France.
La déduction des intérêts d’emprunt pourrait faire son retour
Plusieurs députés de la majorité ont déposé un amendement pour ressusciter le projet de Nicolas Sarkozy : la déduction des intérêts d’emprunts pour les acheteurs immobiliers, en adoptant une dimension « verte » désormais. Il s’agit de « permettre aux Français en quête d’un premier logement de bénéficier d’une déductibilité de leurs intérêts d’emprunt, dès lors que celui-ci répond aux exigences de construction environnementale », selon le texte présenté en commission. Les contribuables qui entreprennent des travaux de rénovation énergétique à la suite de l’acquisition de leur premier logement pourront également bénéficier du remboursement d’une partie des intérêts, qui prendra la forme d’un crédit d’impôt sur le revenu.
Les difficultés économiques du continent africain se multiplient
Après un rebond l’année dernière, la croissance économique de l’Afrique subsaharienne devrait ralentir en 2022 pour atteindre 3,6 % et se maintenir à 3,7 % en 2023. Pour autant, le FMI souligne que les perspectives du continent sont très corrélées aux évolutions de l’économie mondiale. En cause, une conjonction inédite de difficultés, entre le ralentissement aux Etats-Unis, en Chine et en Europe, la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires provoquée par la guerre en Ukraine, et un marché financier qui privilégie les placements les plus sûrs, à commencer par la dette américaine.
