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Analyse du sujet 2 d’ESH ECRICOME 2020

Sommaire

Découvre sans plus attendre l’analyse du sujet 2 d’Économie Sociologie et Histoire du Monde Contemporain Ecricome 2020 épreuve phare en voie économique.

ESHMC ECRICOME 2020 – Analyse du Sujet 2

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Peut-on réguler le commerce international ?

A coup sur le sujet le plus simple des deux sujets proposés cette année à ECRICOME et de fait le plus choisi par les candidats. Le sujet était ici très classique et ne présente pas de pièges particuliers tant dans la formulation que dans les notions abordées par le sujet. Ce sujet faisait directement référence à la première partie du module 3 concernant le commerce international, il confirme ainsi la tendance depuis quelques années que les concepteurs aiment poser un sujet sur cette thématique comme en 2018 à l’ESSEC.

Encore une fois le travail des définitions au brouillon était important car il y avait là encore quelques notions piégeuses :

  • Réguler : la notion de régulation renvoie à la notion de contrôle, ainsi on peut définir la régulation du commerce international comme un certain contrôle de celui-ci. Prévenir plusieurs dérives, s’il y a régulation, il y a dérives. Quelles sont les dérives de la mondialisation ? Dérives sociales, dérives environnementales, dérives fiscales ou économiques ? On peut penser aussi ici à la notion centrale de Dumping. La régulation nous amène aussi à penser marché. Car si les institutions internationales et les États ne peuvent plus réguler le commerce international peut-il s’auto-réguler ?
  • Commerce international : D’après le glossaire international : Au sens strict, le commerce international correspond à l’ensemble des flux de marchandises (biens) entre des espaces économiques de nationalités différentes. Au sens large, le commerce international correspond à l’ensemble des flux de marchandises (biens) et de services entre au moins deux pays.

De plus, le sujet a une formulation en peut-on. Or le verbe pouvoir à toujours deux sens différents, celui de capacité (est-ce que techniquement on peut le faire ou non) mais celui aussi de légitimité (doit- on le faire, en avons-nous la légitimité ?). Les deux sens pouvaient donc faire partie du corps de la dissertation, si l’on a la capacité de réguler le commerce international en avons-nous la légitimité ? Ainsi, ce sujet interrogeait le candidat quant au caractère contrôlable ou non du commerce international, peut-on réguler les dérives du commerces internationales ? De plus, le sujet nous questionne quant à la faiblesse des institutions internationales déjà existantes comme le GATT et plus récemment l’OMC car ces institutions sont déjà censées réguler le commerce international. Actuellement les grandes entreprises telles que les GAFA ou des pays développés profitent pleinement des fruits du commerce international et de la mondialisation, dès lors une régulation pourrait s’avérer être une mauvaise chose pour ces acteurs. Mais si le commerce international a pris cette allure n’est-ce pas quelque chose de logique ? Au niveau de la régulation et même du commerce international il était très important d’établir des distinctions de degré et d’échelle.

Ce sujet possède également une profondeur historique bien plus importante que le précédent et nous invitait à nous poser sur les évolutions du commerce international depuis des siècles, on pouvait remonter à l’époque des théories classiques ricardienne et smithienne, du colonialisme voire même des prémices du capitalisme au sens de Braudel. Encore une fois la crise du COVID-19 pouvait être évoquée puisqu’elle a impacté les échanges internationaux et le processus de mondialisation pouvant ainsi amener une troisième partie ou éventuellement une ouverture sur le fait que cette régulation pourrait se faire naturellement si l’on se réfère au libéralisme économique.

Une problématique possible est donc : A-t-on la possibilité de contrôler les dérives du commerce internationale et si oui quelle institution ou acteur économique en a la légitimité ? Si tel n’est pas le cas, le commerce international peut-il s’auto-réguler ?

Le plan qui vous sera divulgué dans un second temps devait bien mettre l’accent sur les dérives du commerce international et si oui ou non il est possible de les réguler, il fallait sans nul doute aussi aborder la crise de légitimité de l’OMC pour toutes ses problématiques qui ne se préoccupe que de problèmes purement économiques, établir des comparaisons historiques et entre pays. Le commerce international implique une interaction entre différents acteurs économiques : entreprises, pays qu’il était opportun de relever. Et peut être révéler que le processus de mondialisation amène désormais le commerce international à s’auto-réguler dans les années à venir ? Ce point d’auto-régulation était très important et vous auriez pu évoquer bon nombre de théories microéconomiques. Nul doute que les copies qui ont utilisé de la microéconomie dans ce sujet se distingueront positivement.

Quelques auteurs intéressants à mobiliser : Ricardo, Smith, Pareto, Krugman, Pigou, Allais, Piketty, Thiebout, Rieber et Tran, Duval, Rodrik, Hardin, Coase, Jean et Bello, théoriciens de la régulation (Aglietta, Boyer, Albert)

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Dorian Zerroudi
Co-fondateur d'elevenact (Mister Prépa, Planète Grandes Ecoles...), j'ai à coeur d'accompagner un maximum d'étudiants vers la réussite !