Les auteurs incontournables en ESH pour les concours

Quels sont les auteurs à absolument mobiliser en ESH pour les concours ? Toutes les réponses dans cet article !

RÉFÉRENCE N°1  : Commerce international et mondialisation

  • Stolper/Samuelson, « Protection and real wage » (1941). La théorie HOS nous explique que chaque pays doit se spécialiser en fonction de son facteur de production le plus abondant. Une invalidation de ce théorème est donnée par le prix nobel d’économie Léontief. Le “paradoxe de Léontief” contredit HOS en observant les exportations des Etats-Unis plutôt riches en facteur travail. Pourquoi ? Parce que la main d’oeuvre, bien que plus rare que dans d’autres pays, y est plus productive.
  • Krugman, « La mondialisation n’est pas coupable » (1998), parle dans son ouvrage d’effets d’agglomérations, c’est-à-dire que plus le marché est grand plus les économies d’échelles sont grandes, ainsi la mondialisation serait bien positive dans ce cadre-là. L’autre théorie de Krugman est la nouvelle théorie du commerce international qui remarque qu’il y a un retour d’un certain mercantilisme à cause de la mondialisation, ce qui entraîne une concurrence féroce…

Incontournables et petit + Mister Prépa : A.SMITH / D.RICARDO / F.BOURGUIGNON / C.MICHALET / J.ADDA / W.BELLO / F.FOURQUET / F.LIST / J.STIGLITZ / G.ZUCMAN / D.RODRICK / D.AUTOR / S.BERGER / B.LASSUDRIE-DUCHÊNE / M.EL MOUHOUB / P.BAIROCH / A.MINC / T.FRIEDMAN.

 

RÉFÉRENCE N°2 : L’intégration européenne

Bela-Balassa, « Théorie de l’intégration économique » (1961). Ce modèle définit les 5 stades de l’intégration économique, à savoir : zone de libre-échange, union douanière, marché commun, union économique et monétaire, union politique. La zone euro est par exemple une union économique et monétaire. 

Mundell, « A Theory of Optimum Currency Areas » (1961) initie la théorie des ZMO en établissant une liste de critères qui permettrait de dire si oui ou non il est bon de créer une zone monétaire entre plusieurs pays. Le critère le plus connu étant la faible existence de chocs asymétriques (qui pourraient être réglés par la politique monétaire du pays si elle n’appartenait pas à la zone monétaire).

Le Triangle d'incompatibilité de Mundell

RÉFÉRENCE N°3 : SMI, marchés financiers et monnaies

  • Dornbusch, « Expectations and Exchange rate Dynamics » (1976). Cette théorie de l’Overshooting concernant le marché des changes montre comment une sur-réaction sur un marché peut écarter de manière brutale une monnaie de son cours normal, ceci menant à des phénomènes de flight to quality comme l’a montré la crise asiatique de 1997.

Incontournables et petit + Mister Prépa : R.MUNDELL / H.REY / HOUTHAKKER et MAGEE : Courbe en J condition MARSHALL-LERNER / FRENKEL / BALASSA-SAMUELSON / CALVO / REINHART / TRIFFIN / KEYNES / SCHOENMAKER / RODRICK / C.KINDLEBERGER / J.TOBIN / K.ARROW / I.FISHER / ARISTOTE / T.GRESHAM / R.CANTILLON / H.BOURGUINAT/ M.AGLIETTA / P.KENEN.

 

RÉFÉRENCE N°4 : Les transformations démographiques

  • Malthus, « Essai sur le principe de population » (1798), explique que la croissance démographique est dangereuse du fait que le rythme de croissance de la population (suite géométrique) est toujours plus élevé que le rythme de la croissance des ressources (suite arithmétique). Tandis que Boserup a expliqué plus tard que l’homme sera amené à innover devant les défis posés par la croissance démographique.
  • BODIN « Les Six Livres de la République » (1586). « Il n’y a richesse, ni force que d’hommes » pour ce populationniste, la vraie richesse d’un pays c’est sa population, raison pour laquelle l’Etat doit investir en elle. À placer en lien avec les théories de la croissance endogène (éducation et formation de la population).

 

RÉFÉRENCE N°5 : L’entreprise et le marché

  • Schumpeter, « Capitalisme, socialisme et démocratie » (1942). Il développe dans son ouvrage le fait que le poids croissant de la bureaucratie dans les entreprises allait décourager les entrepreneurs et ainsi mettre fin au capitalisme. C’est le crépuscule de l’entrepreneur. Sans oublier d’évoquer l’entrepreneur innovateur, moteur du système capitaliste.
  • Coase, « The Nature of the Firm » (1937). Mise en avant de la notion des coûts de transactions. La raison d’être de la firme est d’abaisser au maximum ses coûts de transactions c’est à dire les coûts engendrés par des contrats (signature, vérification…)

Incontournables et petit + Mister Prépa : P.DRUCKER / A.SMITH / A.MARSHALL / H.FORD / A.CANERGIE / H.BOWEN / PY.GOMEZ / T.LEVITT / M.FRIEDMAN / J.GALBRAITH / A.MARSHALL / TURGOT / COLBERT / I.KIRZNER / F.KNIGHT / F.TAYLOR / E.CHAMBERLIN / A.CHANDLER / H.STACKELBERG / J.BURNHAM / W.BAUMOL / E.PENROSE / D.UZINIDIS / R.VERNON / G.HARDIN / G.AKERLOF / E.OSTROM / K.AZARIADIS / J.YELLEN / HABERGER / TULLOCK.

 

RÉFÉRENCE N°6 : Les transformations économiques et sociales

  • Sauvy, « La machine et le chômage » (1980), développe la théorie du déversement : les gains de productivité dans le secteur industrielont permis de libérer de la main d’oeuvre qui s’est de fait déversée vers le secteur tertiaire. Ce déversement peut être expliqué par la demande croissante en biens/services supérieurs.
  • Bourdieu/Passeron, « Les héritiers » (1966), nous expliquent que le capital culturel est décisif dans la réussite scolaire. La méritocratie n’est qu’un mirage chez eux, l’école n’est pas le moteur de la réussite mais bien la culture acquise chez les familles. Ainsi le capital culturel est très inégalitaire en fonction des familles et explique bien la réussite scolaire.

 

RÉFÉRENCE N°7 : Croissance économique

  • Rostow, « Les étapes de la croissance économique » (1960), décrit 5 étapes caractéristiques de la croissance économique : la société traditionnelle, les conditions préalables au décollage, le take-off, la phase de maturité et l’ère de la consommation de masse.
  • Gerschenkron, « Economic backwardness in historical perspective » (1962), montre que le retard de développement de certains pays permet de ne pas reproduire les erreurs des pays qui ont réussi avant eux. Il est nécessaire de regarder la trajectoire des pays développés pour que les PED se développent en apprenant de leurs erreurs et gagnent du temps.
  • Solow, « A contribution to the theory of economic growth » (1956). Son modèle de croissance parle d’un certain “résidu” qui ferait que l’on ne pourrait pas résumer la croissance économique à l’accumulation des facteurs de production, le progrès technique rentre aussi en compte, cette manne” tombée du ciel”.

Incontournables et petit + Mister Prépa : P.ROMER / R.LUCAS / R.BARRO / S.KUZNETS / F.PERROUX / J.SCHUMPETER / P.AGHION / A.MADDISON / P.BAIROCH / D.NORTH / HARROD / DOMAR / KALDOR / T.PIKETTY / E.COHEN / D.COHEN / E.LAURENT / P.AGHION / G.CETTE / D.QUAH / X.SALA-I-MARTIN / J.FOURASTIE / K.POLANYI / S.LATOUCHE / G.ROEGEN.

 

RÉFÉRENCE N°8 : Chômage

  • William Phillips, « The Relation between Unemployment and the Rate of Change of Money Wage Rates in the United Kingdom » (1958). Il a pu observer une relation décroissante entre chômage et taux de salaire (courbe de Phillips) notamment à travers l’étude de l’Angleterre sur deux périodes différentes (1860-1910 et 1915-1965).
  • Beveridge, « Full employment in a free society » (1944). La courbe de Beveridge montre qu’il peut y avoir un problème d’appariement sur le marché du travail. Un fort taux de chômage peut aller de concert avec un fort taux d’emplois vacants.
  • Stiglitz et Shapiro, « Equilibrium unemployment as a worker discipline device », 1984. Salaire d’efficience pour éviter les tire-au-flanc : Ce modèle justifie l’emploi d’un salaire d’efficience pour éviter les comportements de tire-au-flanc. Si le salaire est élevé, la peur de se faire licencier est grande et donc l’employé ne prendra pas le risque d’adopter un comportement de tire-au-flanc s’il est payé à un taux de salaire d’efficience.

 

RÉFÉRENCE N°9 : Développement et inégalité

  • Milanovic, « Les inégalités mondiales » (2012), nous montre avec sa courbe de l’éléphant la situation des inégalités mondiales générées par la mondialisation. Les classes moyennes des pays riches sont les grandes perdantes de la mondialisation.
  • Nurkse, « Problems of capital formation in underdeveloped countries » (1953). “Un pays est pauvre parce qu’il est pauvre » nous explique Nurske. C’est en effet à cause du manque d’épargne préalable qu’il est impossible d’enclencher un processus de développement pour les pays pauvres, il y a un cercle vicieux entre pauvreté et sous-développement

Incontournables et petit + Mister Prépa : A.SEN / F.PERROUX / J.RAWLS / S.AMIN / E.DUFLO / P.ROSENSTEIN-RODAN / R.PREBISH / A.HIRSCHAMN / E.ARGHIRI / A.LEWIS / M.YUNUS / C.DUNOYER / OKUN / S.BRUNEL / D.ACEMOGLU / J.ROBINSON / J. LE CACHEUX / MEADOWS / BRUNDTLAND / C.CLARK / A.SAUVY / A.WAGNER / M.DEBONNEUIL / P.VELTZ / I.ABERNKANE / G.MYRDAL / F.BRAUDEL / I.WALLERSTEIN / D.RODRIK / K.MARX / J.PAGE / F.DUBET / R.NOZICK / N.FRASER / SAEZ / AKAMATSU / P.ARTUS / BRYNJOLFSSON.

 

RÉFÉRENCE N°10 : État et Fiscalité

  • Musgrave, « Theory of public finance » (1959), définit en quelque sorte le concept d’État Providence à travers trois fonctions, celle d’allocation, de redistribution et de régulation. L’Etat providence a recours à l’impôt pour pouvoir mener à bien ces 3 fonctions.
  • « Trop d’impôts tue l’impôt », c’est en tout cas l’idée développée par Laffer en 1974. Au-delà d’un certain seuil, il est contre-productif pour un État de trop imposer sa population.
  • Rogoff & Reinhart, « Growth in a time of debt » (2010), expliquent que si l’endettement public ne dépasse pas 90% du PIB alors il n’a pas d’effets délétères sur la croissance.
Dorian Zerroudi

Rédacteur chez Mister Prépa, j'ai à coeur d'accompagner un maximum d'étudiants vers la réussite !

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