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Comment bien rédiger en Maths?

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S’il est vrai qu’une épreuve de maths se joue en grande partie sur les connaissances et la capacité de réflexion du candidat, il ne faut pas pour autant oublier une partie au moins aussi importante de l’appréciation portée par le correcteur sur la copie: la rédaction et le soin. Je vous parle en connaissance de cause: négliger ces deux points, c’est s’exposer à une immense déconvenue le jour J qui pourrait bouleverser vos projets dans le mauvais sens du terme. Voici donc mes conseils afin de rédiger vos copies de mathématiques comme personne!

 

1- Le soin, toujours le soin, encore le soin….

C’est peut-être le conseil le plus vu et revu que vous verrez dans cet article, néanmoins une bonne petite piqûre de rappel ne fait jamais de mal: une copie torchonnée fera subir à coup sûr à son auteur les foudres du correcteur, voire même ne sera tout simplement pas lue. Imaginez vous qu’un correcteur a plus de 100 copies à corriger, et parfois encore bien plus si il est correcteur sur plusieurs épreuves. Il n’aura donc aucune pitié avec une copie mal écrite voire illisible pour la bonne et simple raison qu’il n’aura pas de temps à perdre pour cela. Pensez en plus que vous serez certainement plus stressé le jour de l’épreuve de maths 1 des concours BCE que pour un simple DS (bien que celui-ci puisse aussi être dans certains cas tout aussi terrifiant) du samedi matin. Ce stress risque d’altérer votre écriture, surtout que pressé par l’envie de bien faire, vous serez susceptible de vouloir aller plus vite que la musique et que l’impossibilité d’utiliser un stylo effaçable à cause du scannage des copies fait aussi tous les ans des dégâts. Avis aux éternels peu soigneux, apprenez à mieux former vos lettres et prenez votre temps! Si faire deux questions en moins le jour du concours ne vous coûtera pas la réussite dans l’objectif que vous vous êtes fixé depuis deux ans, un 2/20 pour ne pas avoir été lu vous en éloignera et vous condamnera le plus souvent à la khube (si si je vous jure).

 

2- Une rédaction efficace et complète est mère de sûreté

Un froid matin au début du mois d’avril, vous vous pressez à huit heures du matin pour prendre place dans un obscur centre d’examen versaillais. Ça y est, après deux voire trois ans d’intense labeur, vous êtes fin prêt (ou pas). Les démonstrations, les théorèmes et les formules, tous durement appris, débordent de votre esprit. Qu’est ce qui pourrait bien vous empêcher de réussir? Tout simplement de ne pas savoir les retranscrire sur votre copie! Pour éviter ce terrible écueil, apprenez le plus tôt possible en prépa à rédiger! Un théorème n’est valable que si l’on rappelle CHACUNE de ses hypothèses! Mettre des équivalents à chaque ligne de votre raisonnement risque simplement de rendre celui-ci faux. Ou, et, donc, alors sont des mots ne voulant pas dire la même chose. Alors un bon conseil, mettez-vous dans la tête quelque soit votre niveau qu’une rédaction léchée vous sauvera la vie le jour J.

 

3- N’essayez JAMAIS de jouer au plus fin avec le correcteur

C’était lors de mon épreuve EM-Lyon 2019. J’attaquais en pleine confiance la dernière partie après avoir réussi quasiment intégralement toutes les précédentes. Là se présente devant moi une question que je ne sais pas comment résoudre. Agacé, et piqué au vif de perdre du temps sur celle-ci alors que je pensais pouvoir terminer le sujet, je préfère plutôt que de passer simplement à la suivante en la laissant de côté tenter d’abuser de la confiance du correcteur en invoquant un théorème dont je savais qu’il me manquait plusieurs hypothèses. Sûr de mon subterfuge, je finis mon épreuve fier de moi. Le jour des résultats, un 18 s’affiche. La note, bien que très bonne, me déçoit parce qu’au vu de ce que j’avais fait, je pouvais m’attendre à la note maximale. Cherchant des explications, je demande ma copie et la soumet à mon professeur. Le verdict tombe: j’avais plus que le nombre de points requis pour avoir 20. Une seule explication possible selon lui: le correcteur, agacé par ma mauvaise foi sur cette réponse, a décidé de la sanctionner. Si au vu de la note finale, cette situation peut prêter à sourire, les conséquences auraient été bien plus lourdes sur une épreuve de maths 1 ou de maths 2, ou si j’avais essayé d’abuser du correcteur sur plus de questions. Morale de l’histoire: le correcteur connaît les élèves, connaît le cours et connaît les ficelles du métier, n’espérez donc pas gagner des points de cette façon avec lui, vous réussirez juste à le mettre de mauvaise humeur. La seule bonne réponse possible face à une question obscure que vous n’avez eu aucune idée pour résoudre est un blanc sur la copie! 



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Julien Vacherot
Étudiant à HEC Paris en Stratégie fiscale et juridique internationale et responsable géopolitique, j'ai pour but de vous faire partager ma passion et de vous aider dans cette matière et partout où c'est possible