La synthèse de textes est une épreuve de 4 heures, trop souvent négligée dans la préparation des étudiants et qui est pourtant utilisée pour l’ESCP, TBS et SKEMA.
La méthode qui fonctionne en synthèse
La synthèse commence toujours par une question directrice (Il faut essayer de ne pas dépasser les 15 mots pour être le plus clair possible) puis se structure de cette forme là :
- Question directrice ? (souvent fermée)
- 1ère sous-question : Utilisation des 3 auteurs … Saut d’une ligne
- 2ème sous-question : Utilisation des 3 auteurs … Saut d’une ligne
- 3ème sous-question : Utilisation des 3 auteurs … Saut d’une ligne
- Nombre de mots
Le nombre de mots des sous-questions comme de la question directrice est comptabilisé dans le total de mots. Souvent, la 3e sous-ques-tion reprend la formulation de la question directrice et on est censé arriver à la même réponse pour les 2 questions. La 1ère sous-question est bien souvent une question de type « ex-position ». Bien souvent les 3 textes parlent d’un sujet plus ou moins d’actualité, et cette première question va venir exposer les avis des 3 auteurs sur ce sujet. Par exemple sur des textes portant sur la démocratie, la première sous-question peut-être : Quel est l’état actuel de la démocratie ?
Surtout, évitez d’avoir un « plan-type » que vous pourriez coller sur n’im-porte quelle synthèse ! Bien souvent les structures sont similaires mais il faut réussir à être flexible pour ne pas que cela passe pour du copier/coller au sens de l’examinateur. C’est pour ça qu’il faut se méfier de la question type, et toujours essayer de les rattacher vers le sujet.
Évitez aussi les plans contradictoires, bien souvent cela ne mène pas à grand-chose. C’est- à-dire que la 2e question ne doit pas venir contredire la première. Les contradictions doivent venir entre les auteurs au sein des parties. Ce qui est (très) fortement recommandé c’est de faire 3 phrases par sous-partie, une pour exprimer la pensée de chaque auteur. Il peut arriver que les 3 textes ne soient pas en opposition, dans ce cas ne surtout pas faire un plan (ou des questions) qui iraient à l’encontre des textes (ce qui semble logique mais il est important de le préciser).
Faire une bonne synthèse ?
La bonne synthèse est celle qui a repéré l’essentiel de la pensée de chaque auteur et qui parvient à confronter les trois réflexions tout en conservant l’axe majeur propre à chacun. En particulier, la lecture attentive des textes doit permettre de distinguer l’exposé d’une thèse et le point de vue de l’auteur sur cette thèse, surtout quand il s’agit d’un point de vue critique. On ne saurait donc trop rappeler l’importance d’une conceptualisation nette, qui implique de saisir les concepts majeurs engagés par chacun des auteurs ; d’évaluer l’objet commun à leurs propos ; d’expliciter rigoureusement les termes du dialogue entretenu par les textes du corpus. Cela suppose d’embrasser chaque texte dans son ensemble et, surtout, dans son unité et sa perspective argumentative. Il faut surtout être cohérent et ne pas juxtaposer les auteurs en utilisant des mots de liaison dont la valeur logique reste faible comme « par ailleurs », « de plus », « pour sa part » ni les confondre en utilisant un connecteur du type « de même » puisque chaque auteur se démarque par sa singularité.
N’oubliez pas, enfin, que c’est un exercice de compréhension. La lisibilité et la simplicité doivent être les maîtres-mots. Faites des phrases simples, sans vocabulaire douteux pour « donner du style » car ce n’est pas ce qui est recherché. Soignez également votre calligraphie car 300 mots, c’est peu et il faut faire bonne impression. Vous avez 4 heures, donc la relecture est très importante, il faut qu’une fois votre synthèse terminée, vous la relisiez et vous vous demandiez si cela est fluide, cohérent et très rapidement lisible.