Les oraux de langues sont parmi les épreuves les plus communes aux oraux des concours : il convient de bien s’y préparer, tant les admissions peuvent parfois dépendre de quelques points, arrachés en oraux. Cet article vise à donner trois pistes, qui garantiront un oral réussi pour une note solide, sinon excellente.
Conceptualisez vos idées
L’essence de l’oral d’anglais est de mesurer votre aptitude à communiquer, de même que votre connaissance de la civilisation anglo-saxonne. En ce sens, vos idées doivent s’organiser en conséquence. Pour cela, il faut conceptualiser, c’est-à-dire élargir le simple argument de khôlle à une dimension civilisationnelle et l’inscrire dans des tendances contemporaines. Pensons à l’avortement aux Etats Unis, qui participe d’une polarisation politique toujours croissante, ou bien à la prépondérance de la question financière dans la politique américaine, qui dénote une tendance presque caricaturale, à tout transformer en « business ». On l’aura compris : la conceptualisation est une ouverture, qui vous permet d’étaler vos connaissances d’une manière structurée.
Pour cela, la conceptualisation doit être préparée : si certains thèmes reviennent plus que d’autres, il convient de tous les préparer également, tant le sujet d’oral peut varier d’un candidat à l’autre. Entendons par préparation un travail approfondi, qui vous permettra, lorsque vous relierez un élément de votre corpus à un concept, de mobiliser immédiatement une somme de connaissances, d’exemples et de tendances de fond, qui serviront à étayer les thèses que vous soutiendrez.
Alors, quels concepts mobiliser ? En voici une liste non exhaustive : la « businessification », la polarisation, les conséquences d’un héritage historique, les limites du système à deux partis, etc. On l’aura compris, la création et utilisation de ces concepts reposent sur l’observation précise et fine de l’actualité du monde anglo-saxon. Aussi cette conceptualisation doit-elle démontrer une nuance juste dans l’argumentation, tant nombre de concepts pourraient être relégués à la gauche ou à la droite aux Etats Unis. N’hésitez pas à raisonner en matière de contraires / réactions quand vient le moment de parler de concepts. Par exemple, le sujet de l’avortement invite à ne pas glisser dans le cliché du White Anglo Saxon Protestant républicain, souvent un poncif très mal exploité par les élèves. Parlez alors de ce qui motive cette situation, de la réaction des adversaires politiques, afin d’enrichir toujours plus vos concepts.
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Soyez clairs
La deuxième chose à garder en tête lors de la réalisation d’un oral d’anglais est la clarté avec laquelle vous présentez votre exposé. Pensez que vous devez tenir la main de votre correcteur tout au long de l’exercice : vous ne pouvez à aucun moment le laisser dans l’obscurité sous peine de recevoir de grosses pénalités. Ainsi, annoncez votre problématique et votre plan clairement, et indiquez aussi la transition entre deux parties clairement (« Now let us see how… », « Moving on to the second argument, … »). Par-là, vous montrerez clairement le squelette de votre argumentation et le correcteur saura aisément suivre et se situer.
La clarté de votre présentation passe aussi par la qualité de votre langue : sachez donc avoir une élocution irréprochable, et tentez dans la mesure du possible d’utiliser l’accent tonique anglais, tant il est vital à la compréhension des élèves. N’hésitez pas à revoir les règles de phonétiques avant les oraux, cela pourrait vous rendre grand service, en rendant votre accent bien plus compréhensible. Par ailleurs, ne vous compliquez pas la tâche : s’il est vrai qu’un mot recherché ou une expression peut en mettre plein la vue au correcteur, encore faut-il les maîtriser. Tâchez donc de rester sur un registre simple, clair, sans toutefois rendre votre expression pauvre.
La conceptualisation joue, ici aussi, un rôle capital. Votre préparation des concepts devra inclure une section où vous formulerez les concepts et les idées découlant desdits concepts le plus simplement possible, ceci afin de rendre l’expression orale la plus facile possible. Ne sous-estimez pas l’impact de cette étape : au lieu de cafouiller et de chercher vos mots, vous pourrez, pourvu que vous vous soyez bien préparé, parler sans buter sur vos idées et ainsi paraître plus crédible, et de fait plus sérieux. N’hésitez donc pas à préparer des directions vers lesquels emmener le correcteur dans l’entretien, afin, là aussi, d’être le plus efficace possible.
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L’entretien
L’entretien est un moment clé de l’oral, puisque l’élève est mis en face du texte et de sa propre analyse du sujet. En ce sens, il faut commencer par ne pas paniquer : les premières questions traitaient d’un sujet connu, et interrogeront votre propre réflexion. Donc, ne répondez pas trop vite : utilisez ce temps pour bien répondre et peut-être réduire le nombre de questions plus difficiles qui pourraient venir après. Ne vous contredisez pas : La première exigence de votre exposé est la cohérence, ce qui ne vous défend pas de nuancer un propos laissé un peu en suspens.
Prenez garde à ne pas relâcher la qualité de votre langue en entretien : vous parlez à un correcteur, un jury en somme, vous n’êtes pas encore sorti d’affaires. Cela a aussi à faire avec la seconde partie de l’entretien, qui portera probablement sur des questions plus personnelles, où on vous demandera votre opinion. Vous êtes ici libre de donner vos opinions dans la mesure du raisonnable, sans toutefois oublier de bien peser pour et contre. Aussi les arguments infondés sont à prohiber : vous devez tout expliquer à votre correcteur. Il n’est pas votre ami, ni votre ennemi, vous ne devez attendre aucune aide de sa part dans vos réponses.
Enfin, essayez, dans la mesure du possible, de toujours développer le sujet dans votre entretien : un aspect du problème, même s’il est lointain pourrait se décanter au cours de l’entretien. Si vous l’aviez oublié dans votre présentation, il vous faut vous en saisir : sans cela le correcteur sera amené à penser que vous n’aurez pas perçu toute la complexité du problème. Si toutefois une idée vous vient au cours de l’entretien, n’hésitez pas à la mentionner, surtout si vous la maîtrisez ; cela prouvera que vous allez au fond des choses.
Voici les trois pistes qui devraient vous aider dans la préparation de vos oraux d’anglais. N’oubliez pas : souriez, détendez-vous, soyez plaisants avec le correcteur, pour qui vous êtes l’énième candidat.
