Qui n’a jamais pensé après une journée où les devoirs se sont accumulés « Mais je n’arriverai jamais à faire tout ça » ? Pire encore, qui ne s’est jamais dit, après avoir reçu un 5 pour un DS où vous aviez révisé toute la semaine, lu des ouvrages supplémentaires et analysé des sujets d’annales « Je ne suis pas à la hauteur, c’est trop dur pour moi » ? Il est alors difficile de réussir à se motiver à travailler le soir, on ne voit pas (voire plus) l’intérêt. Sachez que tout cela est tout à fait normal, tous les étudiants de prépa passent par cette phase (ou ces phases). C’est d’ailleurs dans ces moments que la différence se fait. Les étudiants qui réussissent à surmonter facilement cela et se remettent à travailler directement après sont ceux qui arriveront à enchaîner les épreuves de concours sans rester focalisé sur celles qu’ils viennent de passer.
Le but de la prépa est de voir jusqu’où vous êtes capable d’aller
La prépa, c’est 2 ou 3 ans où vous allez repousser vos limites. En entrant en prépa, vous vous êtes sûrement dit « Il y a trop de choses à faire, je ne peux pas tout faire ». Et pourtant, deux semaines plus tard, tout cela vous paraissait risible par rapport à la nouvelle quantité de travail que vous avez à fournir, et ainsi de suite. En lisant cela, prenez quelques secondes pour réfléchir à tout ce que vous avez parcouru depuis votre entrée en prépa. A quelques semaines des concours, pensez-vous réellement que vous vous seriez cru capable d’apprendre tout ce que vous avez appris il y a deux ans ? Vous seriez-vous cru capable d’accomplir tout cela ? La réponse est très certainement non, et c’est là la force de la prépa : vous passez votre temps à vous dépasser et à réaliser toujours plus de choses. Alors oui, peut-être qu’aujourd’hui vous avez eu une mauvaise note, vous avez peut-être l’impression d’avoir perdu votre temps, mais dans quelques semaines vous regarderez ce moment en vous disant « Aujourd’hui, avec ce que j’ai appris depuis, je saurai le faire ça ». Et c’est tout ce qui compte. Ce qui importe n’est pas votre note à tel DS ou telle khôlle, ce qui importe c’est votre note au concours. Alors, comment se motiver ? Sachez simplement que vous êtes en train d’acquérir les bases du reste de votre vie. Quand on demande à des personnes qui ont fait une classe préparatoire ce qu’elles retiennent de leur prépa, elles vous diront toutes « Ces années ont été à la fois les pires et les meilleures de ma vie ». Vous avez peut-être l’impression en ce moment que ce sont les pires, mais nous finissons tous par être nostalgiques de nos années prépa. Ce n’est pas pour rien : c’est tout simplement parce que vous ne serez plus jamais autant stimulé que vous avez pu l’être en prépa.
Deux / Trois années difficiles, après le reste en découle
Oui les années de prépa sont intenses, voire difficiles. Mais les compétences que vous allez y acquérir vous serviront pour le reste de votre vie. Le genre de pensées qui peut décourager lorsqu’on est en prépa est « Imagine, je fais tout ça et à la fin j’ai une mauvaise école ». Tout d’abord, le terme « mauvaise école » est bien relatif, puisque même les écoles les plus basses du classement SIGEM sont souvent considérées comme des écoles très compétentes en post-bac, ou suite à un DUT ou BTS. Il ne faut donc pas se fier uniquement au classement SIGEM qui, rappelons-le, ne représente que la préférence des étudiants pour telle ou telle école, et en aucun cas leur classement effectif. En effet, l’ordre des classements varie énormément en fonction du site auquel vous vous référez. Ensuite, il ne faut pas oublier que toute la beauté de la prépa, c’est que peu importe l’école que vous aurez, c’est vous qui aurez les cartes en main pour décider de votre avenir. En effet, tout le travail que vous avez fourni en prépa restera présent et vous distinguera des autres candidats lorsque vous travaillerez. De plus, la force des écoles, c’est que vous êtes le seul à décider du parcours que vous suivrez. L’école vous offre plein de possibilités et c’est vous qui faites le reste. Il n’y a donc pas à dénigrer telle ou telle école puisque les opportunités qui vous y seront présentées seront sensiblement les mêmes partout. Ainsi, c’est le travail que vous fournissez en école qui déterminera, en grande partie, votre situation professionnelle. Même si certaines écoles proposent des diplômes mieux classés dans des domaines particuliers, il n’en reste pas moins que vous pourrez obtenir le même diplôme partout. Alors, enlevez-vous de l’esprit cette pensée récurrente « et si je n’ai pas une bonne école ? ». A la fin, ce sera votre travail qui fera la différence. Et ce travail, c’est celui que l’on effectue en prépa. Alors bien sûr, on vous demandera rarement de réciter le théorème de Bolzano-Weierstrass, mais on vous demandera d’être capable de gérer énormément de choses en même temps et d’être capable d’accumuler toujours plus de travail. C’est donc là que vos années de prépa feront la différence.
Si vous ne donnez pas tout maintenant, vous le regretterez plus tard
Enfin, et c’est sûrement le plus important, si vous ne donnez pas tout maintenant, vous le regretterez plus tard. C’est une chose de ne pas avoir l’école que vous espériez parce que vous n’avez pas eu de chance le jour du concours, c’en est une autre de ne pas l’avoir parce que vous n’aviez pas assez révisé le sujet qui est tombé. L’objectif de la prépa est de vous former à être performant, efficace et organisé. Ce n’est certainement pas de vous faire avoir des remords concernant l’école que vous avez obtenue. Alors, travaillez et ne passez pas trop de temps à imaginer votre vie en école : vous ne pourrez jamais concevoir tout ce qui s’offrira à vous ! Les possibilités y sont infinies, et vous oublierez très vite que, un jour, dans une matière, en prépa, vous avez eu une mauvaise note. Vous serez trop occupé à lancer un nouveau projet qui changera votre vie !